ACQUISITION ET STRUCTURATION DES DONNEES
Le fil conducteur de ce travail est de construire un outil permettant l’analyse conjointe d’une part des performances économiques (flux et coûts) d’une carrière et de la granulométrie résultant du tir et d’autre part des paramètres techniques des tirs d’abattage à l’explosif et de la granulométrie résultant du tir. Afin de répondre globalement à la question suivante : la pratique du tir a t’elle une influence sur les performances économiques ? Plutôt que de réaliser ce travail en coût réel, difficilement accessible, nous avons choisi de calculer pour chaque opération se déroulant sur la carrière, et pour chaque tir, des unités d’œuvres (heure, mètre…). Celles-ci, multipliées par un coût moyen annuel par unité d’œuvre nous donneront le coût d’une opération pour chaque tir. Les flux pour chaque opération sur un tir seront également calculés. Nous diviserons les unités d’œuvres par le volume (volume, tonnage, …) traité. Le calcul des coûts d’exploitation et des flux dont on effectuera une analyse « statistique » sera explicité au chapitre 3. La granulométrie d’un tir sera déterminée à partir des informations collectées par le système Fragscan-Camion (voir chapitre 2). Cette information sera complétée par la mesure de la proportion de 0-30 mm après concassage primaire (sur des convoyeurs à bande après criblage), lorsque celle ci est disponible sur un mode tir par tir. Les paramètres techniques de tir suivants seront recueillis: La géométrie du tir (espacement, banquette, hauteur), l’orientation du « plan » de foration par rapport aux principales discontinuités géologiques, les explosifs utilisés (Type et quantité), la séquence et la position de l’amorçage, le nombre de mine de pied, le nombre de rangées (voir chapitre 4).
On pourrait dérouler la réflexion sur la gestion des données depuis l’acquisition jusqu’aux résultats à comparer d’un point de vue statistique mais il me semble plus logique de construire la structure de la base de données à partir de ce que l’on veut étudier. Le choix de ce que l’on souhaite comparer va automatiquement générer des contraintes. Elles vont se répercuter sur l’organisation des données mais aussi sur leur mode d’acquisition. L’outil devra être le plus universel possible, et s’appliquera à toute sorte de carrière. Au cours de cette réflexion, nous chercherons les points critiques d’une telle structure. A partir de là, nous déterminerons l’interface propre à chaque carrière qui permettra de « formater » les données acquises sur Le fonctionnement des exploitations ALZO et DMD, qui ont servi de cadre à ce travail, sera sommairement abordé puis le choix du diagramme de comparaison des performances économiques sera explicité, il a été proposé par Ricardo Chavez de Nitro-Bickford. Suivra l’explication des différents formats composant le squelette de la base de données et la façon de transférer les informations depuis les données de terrain jusqu’aux informations sur un mode tir par tir pour les opérations indiquées ci-dessus. Sera ensuite indiqué le diagramme de comparaison de l’efficacité des tirs qui sera explicité aux chapitres 2 et 4. dolomie à pendage faible et chimie très variable dont les usages industriels et agricoles sont divers. Pour répondre aux besoins de leurs différents clients, les exploitants sont obligés à un suivi rigoureux des teneurs en plusieurs éléments (Mg, Fe principalement).
Cette obligation de qualité impose qu’aucun mélange ne soit effectué entre les tirs avant le concassage primaire : ce qui est un atout très appréciable pour ce travail. La carrière est exploitée sur deux postes, mais l’installation de concassage fonctionne 24h/24h. Deux machines sont utilisées pour la foration, la première exclusivement pour la foration verticale. Les conducteurs de foreuse ne participent pas à l’opération de minage. L’équipe de minage réalise deux à trois tirs par semaine, elle est également chargée de la purge manuelle des talus. Le chargement est réalisé par deux chargeuses. Quatre tombereaux de 75 tonnes, un tombereau de 50 tonnes et un tombereau de 35 tonnes constitue la flotte de transport. Ils ont pour charge l’alimentation du concasseur primaire pour les matériaux destinés à un usage industriel (celui dont nous effectuerons l’étude). Ils sont aussi chargés de l’alimentation de l’installation de production de granulats et de l’alimentation d’un « stock de nuit ». La nuit le concasseur est alimenté par une chargeuse. Au poste de concassage primaire, un opérateur surveille en permanence la chaîne de production et note l’arrivée de chaque tombereau. Une entreprise sous traitante est employée pour le décapage des terres et pour l’alimentation d’un trommel, production de « petits » enrochements.