Identification biochimique
P. aeruginosa possède une cytochrome oxydase, une nitrate réductase quiréduit les nitrates jusqu’au stade azote.
Il utilise comme seule source d’énergie et de carbone pour sa croissance les glucides et acides suivant : le glucose, le mannitol, le citrate trisodique, la N-acétyl-glucosamine, le gluconate de potassium, les acides caprique, adipique et malique.
Il ne fermente pas le glucose et ne possède pas de -galactosidase ; il n’assimile pas l’arabinose, le mannose, le maltose et l’acide phénylacétique. Il n’hydrolyse pas l’esculine et le tryptophane mais est doté d’une uréase, d’une arginine dihydrolase et d’une gélatinase. (1, 5, 8, 9).
Autres espèces du genre Pseudomonas
En dehors de P. aeruginosa d’autres espèces peuvent être rencontrées : P. fluorescens, P. putida, P. stutzeri, P. alcaligenes, P. pseudoalcaligenes et P. mendocina.
Ces espèces sont des germes pathogènes opportunistes mais ont une moindre importance en pathologie humaine. (1, 8).
Acinetobacter calcoaceticus
Habitat et pouvoir pathogène
A. calcoaceticus est une bactérie très répandue dans le milieu extérieur et l’environnement hospitalier et qui peut coloniser de manière transitoire la peau et les muqueuses. Les infections qu’il entraîne sont de caractère opportuniste (1, 2, 5, 8, 9).
Morphologie et caractères culturaux
A. calcoaceticus est un coccobacille, immobile, à Gram négatif polymorphe long de 1,5 à 2,5 µm sur 0,9 à 1,6 µm de large ; il est à Gram négatif mais résistant quelque peu à la décoloration, présentant ainsi des zones de persistance Gram positif, ce qui le fait parfois étiqueter à «Gram douteux». Il peut présenter une capsule. (1, 9).
IL pousse très bien sur les milieux ordinaires. Sur gélose nutritive, les colonies sont rondes, légèrement convexes, à bords réguliers, translucides ou opaques et de 1 à 4 mm de diamètre en 24 heures à 37ºC. En bouillon nutritif, le trouble est homogène avec ondes moirées (9) avec parfois un voile, un anneau ou un dépôt .
Identification biochimique
A. calcoaceticus a un métabolisme strictement aérobie, il fermente quelque fois le glucose mais il ne possède pas certaines enzymes telles que : la nitrate réductase, la tryptophanase, l’arginine dihydrolase, l’uréase, l’oxydase, la gélatinase, la β-glucosidase et la β-galactosidase. Il assimile pour sa croissance : le glucose, l’arabinose, le citrate trisodique, le gluconate de potassium, les acides caprique, adipique, malique et phénylacétique. Il n’assimile ni le mannose, ni le mannitol, ni le maltose et ni le N-acétyl-glucosamine. (1, 2, 5,8, 9, 12, 14).
Autres espèces du genre Acinetobacter
Bien que A. calcoaceticus soit la seule espèce reconnue dans l’édition de 1984 du Bergey’s Manual, les autres espèces auraient une importance clinique notable car elles sont aussi responsables de réelles infections nosocomiales, il s’agit de : A. anitratus, A. haemolyticus, A. lwoffii, A. alcaligenes, A. junii, et A.johnsonii.(1, 8).
Chryseobacterium meningosepticum
Habitat et pouvoir pathogène
C. meningosepticum se retrouve dans l’eau, le sol, les aliments divers, l’environnement hospitalier (matériel médical et chirurgical) mais aussi au niveau de divers prélèvements humains. Il est responsable de septicémie et de méningite néonatale. (1, 8).
Morphologie et caractères culturaux
C. meningosepticum est une bactérie à Gram négatif de petite taille, mesurant 0,5 à 1,5 µm de long et assez souvent polymorphe. Il est immobile. (1, 8, 9).
Sur milieu gélosé les colonies sont translucides, rondes d’un diamètre d’environ 2 mm après 24 heures à 37°C, d’aspect parfois muqueux ; de manière inconstante, le germe produit un pigment jaune ou rose pâle ; cette production peut être tardive mais inchangée en présence d’hydroxyde de potassium à 20%. (1).
Identification biochimique
C. meningosepticum est un bacille à métabolisme uniquement respiratoire, il possède une cytochrome oxydase. Mais il ne réduit pas les nitrates.
En ce qui concerne les métabolismes glucidique et protidique, plusieurs enzymes ont été identifiées chez C. menigosepticum : -glucosidase et -galactosidase, tryptophanase et gélatinase. Cependant, le germe fermente lentement le glucose et n’assimile pas les autres glucides et ne possède ni arginine dihydrolase, ni uréase. (1, 5, 8, 9).
Autres espèces du genre Chryseobacterium
En dehors de C. meningosepticum, les autres espèces comme C. indologenes et C. gleum entraînent des infections nosocomiales mais leur fréquence d’isolement est très faible. (1, 8).
Xanthomonas campestris
Habitat et pouvoir pathogène
Xanthomonas campestris se rencontre dans l’eau, le sol, les végétaux et en milieu hospitalier.
C’est une bactérie opportuniste qui peut causer des infections du tractus urinaire et des septicémies. C’est la seule espèce rencontrée en pathologie humaine et les autres espèces étant phytopathogènes. (1,8, 9).
Morphologie et caractères culturaux
X. campestris est un bacille à Gram négatif de petite taille avec des extrémités souvent arrondies ; il est mobile avec une ciliature polaire ; sur une préparation fixée, les germes sont isolés ou en amas.
Il pousse sur tous les milieux nutritifs en aérobiose. Sur milieu Éosine au Bleu de Méthylène (EMB) les colonies sont petites et translucides et le milieu de Kligler-Hajna donne de grandes colonies jaunâtres. (5).
Identification biochimique
X. campestris hydrolyse la gélatine et l’ONPG. Il ne possède pas de : l’oxydase, la nitrate réductase, l’arginine dihydrolase, l’uréase, β-galactosidase et il ne fermente pas le glucose.
Il assimile pour sa croissance : le glucose, l’arabinose, le mannose, le maltose, la N-acétyl-glucosamine, le citrate trisodique, les acides caprique, adipique, malique et phénylacétique. Il n’assimile pas le gluconate de potassium. (1, 5, 8, 9).
Alcaligenes faecalis
Habitat et pouvoir pathogène
A. faecalis est un germe très répandu dans la nature (sol et eaux usées) et dans l’environnement hospitalier. Il est considéré comme un hôte commensal de l’intestin de l’homme. (1, 5, 8, 9).
Il provoque chez l’homme des infections chroniques (génito-urinaires, bronchopulmonaires et pleuro pulmonaires). Il est aussi à l’origine de méningites et des septicémies. (1, 5, 8, 9).
Morphologie et caractères culturaux
A. faecalis est un bacille à Gram négatif de 0,5 à 2,6 µm sur 0,5 à 1 µm de diamètre aux extrémités arrondies, ne formant ni spore, ni capsule. Il est mobile grâce à une ciliature péritriche. (1, 8).
A. faecalis pousse sur les milieux nutritifs ordinaires à 37°C donnant une odeur aromatique. Sur les milieux solides les colonies sont petites de 0,3 à 0,5 µm de diamètre, de centre dense et opaque entouré d’une fine zone translucide avec absence de pigment. (1, 8).
Identification biochimique
A. faecalis est une bactérie à métabolisme aérobie strict, et il possède de l’oxydase mais il est dépourvu de nitrate réductase, mais aussi de bien d’autres enzymes telles que la tryptophanase, l’arginine dihydrolase, la β-glucosidase, l’uréase, la gélatinase, la β-galactosidase et il ne fermente pas le glucose.
Pour sa croissance il assimile : le trisodium citrate, les acides malique et phénylacétique mais pas le glucose, l’arabinose, le mannose, le mannitol, la N-acétyl-glucosamine, le maltose, le gluconate de potassium, les acides caprique et adipique. (1, 5, 8, 9).
Autres espèces du genre Alcaligenes
A. faecalis est l’espèce la plus fréquente mais les autres espèces telles que A. xylosoxidans subsp. denitrificans , A. xylosoxidans subsp. xylosoxidans entraînent diverses infections nosocomiales. (1).