ACCROISSEMENT DEMOGRAPHIQUE ET
DIFFICULTES ENVIRONNEMENTALES
ECONOMIE : LES ACTIVITES OCCUPANT LA POPULATION
L’urbanisation d’un espace rural est accompagnée d’évolution des activités économiques. La population active de la Commune a connu des évolutions conformes à celles du centre-ville. Autrement dit, il y a abandon progressif des activités du secteur primaire. Cependant, cette situation peut engendrer la prolifération de l’informel au cas où le peuple n’est guère prêt au changement ou qu’elle n’est en mesure de posséder les moyens pour financer la mise en place des sociétés œuvrant dans le service. Photo n° 5: Ampleur des espaces agricoles Cliché de l’auteur, 2016 43 Dans la Commune de Bemasoandro Itaosy, les activités de la population se diffèrent par le niveau de vie. Etant une commune rurale, les espaces agricoles envahissent encore le paysage dont des centaines d’hectares sur les 4km2 de superficie mais la majorité de la population ne vivent plus dans le secteur agricole. Tableau n°5: Les emplois de la population de la Commune de Bemasoandro Itaosy Emplois Effectif Pourcentage Fonctionnaires 5 502 9,5% Salariés privés 2 481 4,3% Commerçants et professions libérales 17 126 29,6% Agriculteurs 9 980 17,3% Artisans 1 576 2,7% Employés zone franche 8 651 15% Ménagère 12 434 21,5% Total 57 750 100% Source : Commune Rurale de Bemasoandro Itaosy et auteur, 2016 D’après le tableau n°6, l’activité dominante dans la Commune Rurale de Bemasoandro Itaosy est le commerce et profession libérale à 29,6% de la population active. Les agriculteurs forment les 17,3%. Il est évident que la population s’est évoluée dans le fait que la Commune est attirée par les activités urbaines en abandonnant les activités agricoles et exerçant des activités privées et libérales telles la Zone franche et le commerce.
LES ACTIVITES DU SECTEUR PRIMAIRE
Seuls les paysans, représentés généralement par les gens pauvres, qui occupent le secteur agricole. Il s’agit de l’agriculture, la pêche, l’élevage, l’artisanat et la briqueterie. Le secteur productif principal est l’agriculture, dominée par les cultures vivrières dont le type de spéculation dépend de la demande de la ville d’Antananarivo ; et par la riziculture dont le type est le « vary aloha ». La période rizicole, étant de Septembre à Janvier, se passe donc pendant la saison humide mais avec la variabilité climatique marquée par le prolongement de la saison sèche, la période rizicole recule. Les activités agricoles, autrefois dominantes, perdent de l’ampleur face à l’urbanisation via l’évolution grandissante de l’habitat et les différentes activités de la ville. D’ailleurs, 44 l’extension urbaine a engendré une compétition entre les activités urbaines et les activités rurales. Ainsi, les paysans agriculteurs doivent changer de stratégies pour survivre. A part, la briqueterie est aussi l’activité de survie pour les agriculteurs en saison sèche dont les produits sont destinés à la vente. Elle se trouve dans le cadre artisanal. Elle fournit une part importante des matériaux nécessaires pour des nouvelles constructions. Cependant, le risque de l’abandon de l’activité rizicole en est la conséquence vue la perte de fertilité du sol qu’elle entraîne. Des entreprises privées ont été installées à Bemasoandro pour des motifs marketing. 173 entreprises s’établissent alors dans la Commune dont 123 unités d’artisanat se trouvent à Ambodiamberivatry. Quelques-unes sont réparties dans différents secteurs d’activités. Malgré les objectifs présentés par le PRD, les paysans sont confrontés par des problèmes de sécheresse, d’insuffisance de fournitures et de biens, d’insuffisance d’appui par la Commune, de pollution par les dépôts des ordures sur les terrains agricoles et les rejets des eaux usées dans les rizières. Par conséquent, cette catégorie sociale se trouve dans une situation de misère qui est loin d’être résolue.
LES OCCUPATIONS URBAINES DANS LA COMMUNE
Il s’agit des activités du secteur tertiaire telles que la banque, le commerce et les services. Ce secteur connaît une progression rapide et importante, notamment au niveau du commerce de gros et de détails et au niveau des services. Beaucoup de ménages vivent de ces formes de commerce à l’exemple des épiceries, des boulangeries et pâtisseries, des boucheries, des salons de coiffure et d’esthétique, des cybercafés, des magasins vestimentaires, etc. Par ailleurs, des grands centres de supermarchés comme l’horizon Ivato, shop Liantsoa et plus récemment, Score, ont été installés au niveau du fokontany Bemasoandro. Ces centres de commerce et de service ont été aménagés le long des voies de communication. A part, dans le domaine de la banque et finance, deux banques ont été emménagées dans la Commune récemment dans les dix dernières années, la BFV et la BOA notamment dans le fokontany Ambohidahy. Tous ces emménagements reflètent la grande ville d’Antananarivo. La majeure partie de la population riche et de catégorie moyenne travaillent en ville ce qui explique les mouvements de la population.
L’INFORMEL PESANT
L’informel est ce qui n’est pas officiel. Donc, les activités informelles ne sont pas inscrites dans l’économie de l’Etat. Elles ne participent pas au développement de la Communeparce qu’elles ne contribuent pas aux ressources financières de la Commune de Bemasoandro Itaosy. Elles se traduisent par le commerce illicite. D’ailleurs, la Commune de Bemasoandro Itaosy n’a pas de marché légal. La prolifération de ce type d’activité s’explique par la demande d’emploi élevée ne répondant à l’appel d’offre. Ces activités se présentent généralement par différents types de commerce comme la vente des produits agricoles et alimentaires, des produits vestimentaires et des besoins quotidiens, les taxiphones, etc. Les revenus tirés sont insignifiants mais elles œuvrent de garantie à la survie de la population démunie. Par ailleurs, la pauvreté se révèle par la précarité des installa<tions comme les petits étalages en bois, les misérables cabanes, etc
SOMMAIRE |