ACCIDENT VASCULAIRE CEREBRAL ISCHEMIQUE CARDIOEMBOLIQUE

ACCIDENT VASCULAIRE CEREBRAL ISCHEMIQUE
CARDIOEMBOLIQUE

Rappels anatomophysiologiques 

L’encéphale L’encéphale est la partie du système nerveux central qui se situe dans la boîte crânienne. Il comprend le cerveau, le cervelet et le tronc cérébral. 

Le cerveau

Le cerveau se subdivise en deux (02) hémisphères cérébraux séparés par une scissure profonde sagittale et une structure centrale, le diencéphale.

Les hémisphères

Les hémisphères cérébraux présentent une face extérieure creusée de sillons qui délimitent des circonvolutions. Ils sont composés par les lobes cérébraux (frontal, pariétal, temporal, occipital). Figure 1. Coupe axiale du cerveau 4 Figure 2. Les lobes du cerveau A l’intérieur des hémisphères, se trouvent les ventricules cérébraux qui contiennent le liquide céphalo-rachidien. Chaque hémisphère comprend le rhinencéphale, le néocortex, les ganglions de la base. 

Le rhinencéphale

Le rhinencéphale est un ensemble de structures phylogénétiquement anciennes (archicortex et paléocortex). Il est encore appelé système limbique (limbus = bord) car il forme un double anneau de tissu nerveux bordant la face interne des hémisphères cérébraux. Le limbe interne comprend l’hippocrampe, l’amygdale et les structures olfactives. Le limbe externe comprend la circonvolution cingulaire (gyrus cingulaire) et la circonvolution hyppocampique (gyrus hippocampique).Le rhinencéphale traite les informations olfactives et contrôle l’affectivité et les réactions comportementales à fortes connotations émotionnelles (peur, plaisir, angoisse). Il intervient aussi dans les processus de la mémoire.

 Le néocortex

Le néocortex comprend plusieurs aires corticales (dites aires de Brodmann) qui assurent des fonctions spécifiques du SNC. On distingue : 5  des aires sensitives et sensorielles impliquées dans l’analyse des informations sensitives;  des aires motrices impliquées dans les fonctions motrices;  des aires associatives : lieux d’intégration de plusieurs types d’informations sensitives issus de plusieurs zones du cerveau. Figure 3. Localisation du néocortex et du rhinencéphale 

Les ganglions de la base

Les ganglions de la base sont les noyaux gris centraux (NGC) connectés au thalamus. Les NGC comportent le striatum, le pallidum, la substance noire (ou locus niger). Le striatum comprend 2 noyaux: le noyau caudé et le putamen. Ces ganglions de la base sont reliés entre eux par des circuits de neurones fortement impliqués dans les fonctions motrices (régulation du tonus musculaire, apprentissage moteur). 

Le diencéphale

Le diencéphale est la région centrale interhémisphérique. Les deux tiers dorsaux sont occupés par le thalamus, le tiers ventral par l’hypothalamus et son prolongement neuroglandulaire, le complexe pituitaire. Figure 5. Le diencéphale 7 

Le thalamus

Le thalamus est une formation ovoïde, résultant du rassemblement de plusieurs noyaux. Ces noyaux constituent les groupes antérieur, postérieur et médian, euxmêmes subdivisés en noyaux ventral, latéral et dorsal en fonction de leur position. C’est la grande zone de relais sensoriel de toutes les informations afférentes avant leur projection dans le cortex cérébral. Il comprend des noyaux spécifiques de certaines sensibilités et des noyaux non spécifiques. Les noyaux spécifiques, à haute valeur discriminative pour les différentes modalités sensorielles présente une somatotopie (noyau ventro- postéro-latéral pour la sensibilité somatique, voie lemniscale, médian pour les sensibilités faciale et gustative, corps genouillés latéral et médian pour les sensibilités visuelle et auditive). Les neurones thalamo-corticaux projettent leur activité sur les aires sensorielles correspondantes (somesthésiques, visuelles, auditives). Les noyaux non spécifiques ou noyaux réticulaires, zone de convergence sensorielle multimodale de type associatif, intègrent une grande variété de messages nerveux. Ils interviennent comme un système d’alerte ou d’activation corticale (voies extra-lemniscales). Certains noyaux thalamiques reçoivent des afférences non sensorielles originaires des noyaux gris, du cervelet et de l’hypothalamus. Le thalamus est un lieu d’intégration des messages sensitifs ; il remanie et filtre les messages sensitifs. Il module l’activité électrique cérébrale et contrôle la vigilance et conditionne ainsi le pouvoir analytique et décisionnel du cortex cérébral. 8 Figure 6. Noyaux du thalamus 

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L’hypothalamus

L’hypothalamus, situé sous le thalamus, est relié à l’hypophyse par la tige pituitaire. Il comprend plusieurs noyaux regroupés en 4 régions = une antérieure, une postérieure, une latérale et une médiane. Il est en connexion avec le rhinencéphale, la formation réticulée du tronc cérébral, le thalamus, les noyaux gris centraux, l’hypophyse. L’hypothalamus intervient dans la régulation des fonctions végétatives, des fonctions endocrines, de la composition du milieu intérieur. Il contrôle aussi les comportements instinctifs : alimentaires (centre de la faim et de la soif), sexuels, agressifs. Il intervient également dans le contrôle des réactions émotionnelles et dans le cycle veille-sommeil.

Le cervelet

Le cervelet, placé en dérivation du tronc central, dans la fosse postérieure, comprend 2 parties : une partie médiane ou vermis (paléocervelet), une partie intermédiaire et une partie hémisphérique (néocervelet). Il est en connexion avec le cerveau, le tronc cérébral et la moelle épinière. 9 Le vermis contrôle le tonus de la musculature axiale, la posture, l’équilibration, les mouvements oculaires. La partie intermédiaire du cervelet régule la motricité des membres. La partie hémisphérique coordonne la motricité volontaire surtout distale (précision et vitesse des mouvements). 

Le tronc cérébral

Le tronc cérébral comprend de haut en bas, les pédoncules cérébraux qui forment le mésencéphale, la protubérance ou pont et le bulbe. C’est une voie de passage obligatoire des voies sensitives et motrices destinées ou issues du cortex cérébral. Il est le lieu d’émergence des noyaux des nerfs crâniens (NC) sauf le nerf olfactif. Le tronc cérébral est le siège de la formation réticulée qui contrôle le tonus musculaire et l’activité corticale. Elle comprend 3 parties : la formation réticulée activatrice ascendante (FRAA), la formation réticulée activatrice descendante (FRAD), la formation réticulée inhibitrice descendante (FRID). Le tronc cérébral contient des noyaux impliqués dans l’organisation du cycle veillesommeil, dans la régulation des rythmes cardiaques et respiratoires.

Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : REVUE DE LA LITTERATURE
1. RAPPELS
1.1. Rappels anatomophysiologiques
1.1.1. L’encéphale
1.1.1.1. Le cerveau
1.1.1.1.1. Les hémisphères
1.1.1.1.1.1. Le rhinencéphale
1.1.1.1.1.2. Le néocortex
1.1.1.1.1.3. Les ganglions de la base
1.1.1.1.2. Le diencéphale
1.1.1.1.2.1. Le thalamus
1.1.1.1.2.2. L’hypothalamus
1.1.1.2. Le cervelet
1.1.1.3. Le tronc cérébral
1.1.2. La vascularisation artérielle de l’encéphale
1.2. Pathogénie et physiopathologie des AVCI cardioemboliques
2. DIAGNOSTIC
2.1. Diagnostic positif
2.1.1. AIT
2.1.2. Infarctus cardioembolique
2.1.2.1. Arguments cliniques
2.1.2.2. Arguments neuroradiologiques
2.1.2.2.1. Caractéristiques de l’infarctus cérébral
2.1.2.2.2. Diagnostic de l’embolie
2.2. Diagnostic différentiel
2.2.1. AIT
2.2.2. Infarctus cérébral cardioembolique
2.3. Diagnostic étiologique
2.3.1. Bilan cardiologique
2.3.1.1. ECG standard
2.3.1.2. Télémétrie
2.3.1.3. Enregistrement ECG de longue durée
2.3.1.4. Apport de l’écho-Doppler cardiaque
2.3.1.5. L’échocardiographie transthoracique (ETT)
2.3.1.6. L’échographie transoesophagienne (ETO)
2.3.1.7. IRM cardiaque
2.3.1.8. Application
2.3.2. Sources cardiaques d’embole cérébrale
2.3.2.1. La fibrillation auriculaire
2.3.2.2. Les valvulopathies
2.3.2.3. Le thrombus intra-ventriculaire gauche
2.3.2.4. Le foramen ovale perméable (FOP)
3. PRISE EN CHARGE
3.1. But
3.2. Mesures générales
3.3. Thrombolyse
3.4. Traitements anti-thrombotiques
3.5. Autres traitements
3.6. Prévention de l’AVC cardioembolique
3.6.1. Prévention primaire
3.6.2. Prévention secondaire
DEUXIEME PARTIE : NOTRE TRAVAIL
1. OBJECTIF
1.1. Objectif général
1.2. Objectifs spécifiques
2. CADRE D’ETUDE
3. TYPE ET DUREE DE L’ETUDE
4. PATIENTS ET METHODES
4.1. Critères d’inclusion
4.2. Critères de non inclusion
4.3. Méthodologie
5. RESULTATS
5.1. Taille de la population
5.2. Caractères biographiques
5.3. Facteurs de risque cardiovasculaire
5.4. Symptomatologie clinique
5.5. Imagerie cérébrale
5.6. Différentes cardiopathies retrouvées selon la classification TOAST
5.7. Evolution à court terme
6. DISCUSSION
6.1. Age
6.2. Sexe
6.3. Fréquence
6.4. Symptomatologie clinique
6.5. Imagerie cérébrale
6.6. Sources cardiaques d’emboles cérébrales à haut risque embolique
6.7. Sources cardiaques à risque embolique modéré ou indéterminé
6.8. L’évolution à court terme
CONCLUSION
REFERENCES

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