Extrait du cours l’économie du risque, le cautionnement et l’hypothèque
oL’anti-sélection
oDéfinition: L’anti-sélection se produit lorsqu’un assureur, en raison d’un manque d’information ou pour d’autres raisons, demande sans distinction la même prime à des groupes qui posent des risques différents
oConséquences: Cela encourage les personnes qui se savent parmi les pires risques à contracter cette assurance. En revanche, l’absence de différenciation décourage les meilleurs risques. L’assureur non discriminant finira par assurer les pires risques, ce qui ne manquera pas de se refléter dans ses primes.
oLes réponses:
– Juridique: Obligation de bonne foi dans les déclarations initiales
– Assureur: Prime moyenne au départ + rabais par la suite s’il n’y a pas de réclamations (forme de Screening)
oLe risque moral
oContexte: Pour la plupart des événements assurés, la probabilité de survenance et l’étendue du dommage varieront selon le comportement de l’assuré; elles peuvent être réduites par des précautions qu’il prend
oDéfinition: Le risque moral est présent chaque fois que, en raison d’une surveillance imparfaite parce que coûteuse par l’assureur, l’assuré s’écarte du comportement convenu, éventuellement implicitement, avec l’assureur, de manière à se procurer un avantage pour lui-même, tout en augmentant la probabilité ou l’étendue du risque assumé par l’assureur.
oÉquivalent au problème d’agence dans les autres contextes
oLe risque moral – exemple
oEx. Pour ce qui est des lampes, des serrures et du système d’alarme, l’assureur peut bien, par une visite initiale, constater leur présence ou absence et prendre sa décision en conséquence.
oUne fois le contrat d’assurance conclu, les ampoules peuvent brûler, les serrures peuvent rouiller au point de ne plus fermer correctement et le système d’alarme peut tomber en panne
oL’assuré peut décider de négliger l’entretien, car c’est coûteux
oLe risque moral – les réponses
oLa surveillance: Mais cette option est souvent trop coûteuse
oAligner les intérêts de l’assuré avec ceux de l’assureur
– La franchise:
-Définition: La franchise consiste à laisser la première tranche du coût de chaque accident, jusqu’à concurrence de la franchise, pour le compte de l’assuré, l’assureur s’engageant à payer les pertes qui dépassent ce seuil
– Incitation à la prudence: L’imprudence de l’assuré se retourne contre lui-même, ce qui devrait lui donner une incitation à la prudence
oLa coassurance: La coassurance ou le partage des risques engage l’assureur à payer une proportion déterminée des pertes assurées, le reste demeurant pour le compte de l’assuré. Ex. Une couverture de 50% du risque
oLe risque moral – les réponses – Le signalling
oContexte: En l’absence d’information fiable sur la qualité d’un produit, le prix pratiqué sur le marché ne peut être que moyen ou faible, reflet d’une perception pessimiste ou prudente. Comment les producteurs offrant une qualité supérieure peuvent-ils se distinguer?
oLe signalling: Le signalling est le comportement du fournisseur d’un produit dont la qualité n’est pas directement observable et visant à informer fiablement le client de la qualité véritable. Le fournisseur cherche à informer le client de sa « qualité supérieure »
oAssurance: L’assuré qui cherche à se faire connaître de l’assureur en acceptant une franchise ou une coassurance importante = il veut montrer sa qualité supérieure, qu’il ne représente pas un risque important
oEx. Garantie plus longue ou une marque de commerce (Honda vs GM)
oLa dilution du risque
oL’assurance réduit le fardeau du risque de l’assuré et, corrélativement, son niveau de précaution
oEx. Si une usine est assurée contre le feu
– Pourquoi acheter un système de gicleurs?
– L’argent sauvé par cette précaution est celui de la compagnie d’assurance, par celui de l’usine
– L’usine va donc avoir un niveau de précaution inefficient
— Si l’espérance mathématique est de 100 000$ (1% x 10 000 000$)
— Le système de gicleurs coûte 50 000$
— L’usine ne l’achète pas, car avec une assurance qui couvre 90% du dommage, alors elle sauve seulement 10 000$
oLe coût du crédit
1.Le coût de liquidité
– Le coût marginal pour le créancier afin d’obtenir l’argent: C’est le taux d’intérêt explicite ou implicite payé par le créancier pour obtenir l’argent, soit en l’empruntant lui-même ou en retirant l’argent d’un compte qui profite en intérêts
– Le coût de conversion: Il s’agit des coûts de transaction que le créancier doit payer afin de convertir un bien matériel en argent liquide. Ex. Je vends mon automobile pour effectuer un prêt
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