Cours de comptabilité et gestion d’entreprise, tutoriel & guide de travaux pratiques en pdf.
La comptabilité d’entreprise est un outil d’évaluation recensant et communiquant des informations sur :
l’activité économique d’une entité économique de type entreprise ; ainsi que sur les éléments de son patrimoine incorporel (fonds de commerce par exemple), matériel et financier.
Ces informations – presque exclusivement exprimées en unités monétaires – sont saisies, classées, retraitées et agrégées en vue de produire des documents retraçant fidèlement:
le détail des opérations (journaux, qui comme leur nom l’indique font l’objet d’enregistrements réguliers sinon journaliers) ;
ou des États de synthèse produits à échéance utile ou légale (balance comptable, bilan comptable, compte de résultat, annexes comptables…).
Ceux-ci sont arrêtés au terme de l’exercice comptable (généralement l’année) et contribuent à comprendre notamment la situation financière de l’entité, la manière dont elle a créé de la valeur, ainsi que l’état présent et futur de sa trésorerie.
Enjeux
La pratique comptable a été mise au point et a été développée primitivement par des utilisateurs négociants et banquiers : Comptabilité de trésorerie d’abord, suivie par une comptabilité des créances et des dettes.
Ultérieurement les informations comptables vont se diversifier: il s’agit désormais d’aider les acteurs économiques (dirigeants opérationnels, propriétaires du capital social ou toutes autres personnes intéressées à prendre des décisions de gestion), à disposer de la meilleure compréhension possible de l’état des lieux et par suite de procéder à l’affectation des ressources de l’entité et de ses résultats.
Plus tard encore, la tenue d’une comptabilité devient une obligation légale pour des raisons juridiques, sociales ou fiscales.
La difficulté à ce niveau étant que les comptes des entreprises
– surtout lorsqu’elles sont complexes ou étendues ne sont pas d’un accès facile (y compris pour les spécialistes avec la possibilité d’opérer une certaine comptabilité créative et des opérations complexes hors-bilan) [1] peuvent donner lieu à des traitements douteux, pas toujours involontaires, et pouvant à la limite constituer une désinformation, voire un délit réprimé par la loi.
Deux grands types de comptabilité sont pratiqués en entreprise et doivent être distingués d’après leur fonction et leur objectif :
La comptabilité générale, ou comptabilité financière, qui s’appuie essentiellement sur la technique de la comptabilité en partie double. Outil d’information obligatoire pour les entreprises au de là d’une certaine taille ou d’un certain volume d’affaires, elle peut être fortement réglementée et contrôlée selon les législations nationales. Son objectif essentiel est d’informer les dirigeants et les tiers (propriétaires, prêteurs, fisc, etc.) sur la situation économique de l’entité. Elle sert de base au calcul du résultat et à celui des impôts directs ou indirects.
La comptabilité analytique, est une comptabilité qui cherche à déterminer le coût de revient des produits et des services que vend une entreprise. Dans le cas d’une entreprise qui achète des produits (par exemple des planches de bois) et les revend sans les avoir modifiés, le coût de revient est simple à calculer: c’est essentiellement le prix d’achat des produits.
Mais si l’entreprise les modifie (elle fabrique des meubles, par exemple), le coût de revient est bien plus complexe : il intègre des salaires, des dépenses d’électricité, de petits outillages, de produits “consommables” (colles, vernis), etc. Si l’entreprise ne fait qu’un type de meubles, il lui suffit de diviser toutes ses dépenses par le nombre de meubles fabriqués pour connaître son coût de revient. Mais si elle fabrique plusieurs types de meubles, la comptabilité générale ne peut pas lui donner le coût de revient par type de meuble. Elle trouvera l’information dans sa comptabilité analytique, qui lui donnera aussi d’autres informations de gestion : coût de revient d’un centre de coût, marge réalisée par produit, par atelier, etc. Elle n’est pas obligatoire mais en pratique indispensable pour les grandes entreprises, et son processus de production est complexe. Contrairement à la comptabilité générale qui est accessible aux investisseurs, aux détenteurs du Capital, aux prêteurs et assureurs, au fisc…, la comptabilité analytique est en grande partie destinée à la seule prise de décision des managers et dirigeants.
La comptabilité de gestion recouvre – pour les gestionnaires
– la combinaison de la comptabilité générale, de la comptabilité analytique et de la comptabilité budgétaire.
Histoire de la comptabilité
Article détaillé : Histoire de la comptabilité.
L’enfance de la comptabilité remonte à celle de l’humanité : les Sumériens et Assyriens nous ont laissé de nombreuses tablettes d’inventaires (terres, bétails, hommes). La parabole des talents racontée par l’Évangile selon Matthieu mentionne l’usage d’une comptabilité simple.
Portrait de Luca Pacioli, attribué à Jacopo de’ Barbari.
En Italie. Les historiens estiment que la compta-bilité à “partie double” est apparue vers 1340 à Gênes. La découverte de l’imprimerie permit de généraliser cette méthode notamment avec les traités de Luca Pacioli (1456 – 1517), dont le premier ouvrage édité sous le titre “Summa de Arithmetica, Geometria, Proportioni et Proportionalità » (Venise 1494), énonce les principes fondamentaux dans le chapitre relatif aux transactions et écritures. Depuis cette date, la comptabilité en partie double, bien que s’étant enrichie de développements techniques, n’a pas subi de changement fondamental […].
Si l’ouvrage de Luca Pacioli se veut être une synthèse des connaissances mathématiques de son temps, le livre XI intitulé particularis de computus et scripturis est considéré généralement comme étant le premier livre publié sur le thème de la comptabilité. Y est décrite la méthode de tenue de compte des marchands vénitiens de son temps : la comptabilité en partie double. Luca Pacioli ne fait que codifier plutôt que d’inventer ce système mais cela est suffisant pour qu’il soit largement considéré comme le « père de la comptabilité ». La description comprend la plupart des éléments du cycle comptable tel que nous le connaissons aujourd’hui. Avec quelques recommandations précieuses comme celle “de ne pas aller se coucher avant que les débits n’égalent les crédits ce qui permet un contrôle de la cohérence des inscriptions comptables dans les journaux Lesquels comportent des comptes pour les actifs (immobilisations, avoirs et inventaires), pour les dettes, pour le capital, pour les dépenses et les recettes ;
Soit toutes les catégories nécessaires à un bilan et un compte de résultat. Il présente les écritures nécessaires à une clôture des comptes de fin d’année et n’oublie pas les sujets relatifs comme les centres de coût ou l’éthique comptable.
En Angleterre. Le premier livre publié en anglais sur le sujet, A Profitable Treatyce called the Instrument or Boke to learn to knowe the good order of the kepyng of the famouse reconynge, called in Latin, Dare and Habere, and, in English, Debitor and Creditor, l’est en 1543 par John Gouge ou Gough à Londres.
En France. La comptabilité prend un véritable essor au XVIIe siècle avec l’ordonnance Colbert-Savary de 1673 qui institue la tenue de comptes comme obligatoire. Jacques Savary publie Le parfait négociant ou Instruction générale pour ce qui regarde le commerce des marchandises de France et des pays étrangers en 1675. Prenant la suite des banquiers lombards et vénitiens, les Français deviennent de redoutables théoriciens de la comptabilité publique. Citons le Projet de dixme royale de Vauban. Aujourd’hui, toutes les entreprises utilisent la comptabilité générale.
Caractéristiques de la comptabilité
Les types de comptabilité
Article détaillé concernant l’entreprise (comptabilité financière), voir : Comptabilité générale.
Article détaillé concernant l’entreprise (comptabilité du contrôle de gestion), voir : Comptabilité analytique.
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