Extrait du cours la surdité
La surdité est une diminution de l’audition. Mais l’audition, qu’est‐ce que c’est ?
L’audition est le fait d’entendre. Entendre les bruits et les sons qui nous entourent, que ce soient des bruits de la vie de tous les jours (voiture qui passe, porte qui claque, radio‐réveil, sonnerie de téléphone), une voix familière ou étrangère, les émotions qui transparaissent quand des personnes parlent (colère, ennui, tristesse), des bruits qui nous permettent de mieux appréhender ce qu’il se passe autour de nous (bruits de pas qui se rapprochent, conversations) ou la musique.
L’audition a plusieurs fonctions :
– Elle permet de nous avertir de quelque chose, c’est la fonction d’alerte.
– Elle permet d’entrer dans le langage oral et de le développer.
– Elle est une des origines de la perception et de la compréhension des émotions.
– Elle permet d’entrer en communication, c’est‐à‐dire de comprendre et de se faire comprendre, de converser.
– L’audition a aussi une fonction de plaisir, comme lorsqu’on écoute de la musique.
L’audition est donc le fait d’entendre un son.
Le son est une vibration, vibration qui se caractérise par sa fréquence (hauteur du son : grave ou aigu) par son amplitude (intensité du son : fort ou faible), son timbre et sa durée.
La fréquence (ou hauteur) s’exprime en Hertz. Un son de 250 Hz est grave, un son de 4000 Hz est aigu. L’homme peut entendre des sons allant de 20 Hz à 20 000 Hz. Les sons en dessous de 20 Hz sont appelés infrasons, les sons au‐dessus de 20 000 Hz sont les ultra‐sons.
Les sons de la parole se situent entre 150 et 8 000 Hz. Certains sons se situent plutôt dans les graves (m, j, v), d’autres sont plutôt dans les aigus (f, s, ch).
L’intensité (niveau sonore) s’exprime en décibels (dB). On parle donc de sons faibles, moyens ou forts.
On parle d’audition à partir du moment où un son provoque une sensation auditive. Quand ce son est entendu très faiblement, on parle de seuil minimum d’audition. C’est le son le plus faible qu’une personne est capable d’entendre et à partir de ce seuil, on peut poser un diagnostic de surdité.
L’homme entend des sons compris entre 0 dB (seuil d’audition minimum) et 120 dB (seuil de douleur). C’est‐à‐dire que l’homme entend un son de 0 dB mais qu’un son de 120 dB lui est douloureux.
Approximativement :
Entre 0 et 20 dB : seuil d’audibilité
10 dB : studio d’enregistrement
30 dB : une conversation à voix chuchotée
45/50 dB : bruit de fond dans une classe
60 dB : conversation courante
90 dB : bruit de circulation intense
110 dB : train passant à proximité
130 dB : avion à réaction au décollage
La surdité est donc une diminution de l’audition. On établit des degrés de surdité d’après la perte moyenne des 2 oreilles, mesurées en décibels.
– surdité légère : de 20 à 39 dB
– surdité moyenne : de 40 à 69 dB. Cela veut dire que l’enfant entend des sons à partir de 40/69 dB. La parole est perçue si on élève la voix.
– surdité sévère : de 70 à 89 dB. Cela veut dire que l’enfant entend les sons à partir de 70/89 dB. La parole n’est plus perçue, seuls les bruits très forts sont perçus
– surdité profonde : de 90 à 120 dB. Cela veut dire que l’enfant entend les sons à partir de 90 dB. Seuls les bruits très puissants sont perçus.
– surdité totale : > 120 dB appelée cophose. Cela veut dire que l’enfant n’entend rien.
Il peut cependant ressentir des vibrations.
Certains enfants bénéficient de prothèses :
– Les « contours d’oreille » : ce sont de puissants amplificateurs.
– L’implant cochléaire ou « oreille électronique », composé d’électrodes stimulant le nerf auditif (voir lien http://enfant‐sourd.fr/ES/index.php).
– Le micro HF (Hautes Fréquences) : C’est un micro utilisé par l’enseignant connecté par liaison sans fil aux appareils de l’élève.
Pour accompagner au mieux un enfant déficient auditif, il faut comprendre et respecter les modes de communication utilisés. Il en existe plusieurs :
– La Langue des Signes Française (LSF) : langue gestuelle qui a sa propre syntaxe.
-Le Langage Parlé Complété (LPC) : code qui rend visible la parole. Aide mimo‐gestuelle qui complète la lecture labiale.
– Le français signé complété : utilisation du LPC et de signes empruntés à la LSF Le FCSC
– Le français signé : utilisation de signes de la LSF suivants la syntaxe de la langue française.
– La lecture labiale : identification visuelle des sons prononcés.
– L’écrit.
Attention: la surdité ne se voit pas, on l’oublie facilement !!
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