Cours réseaux acheminement des données sur un réseau

Extrait du cours réseaux acheminement des données sur un réseau

Différentes voies pour acheminer les données
Bien sûr, Internet est absolument immense. Mais ce dont je vais parler ici existe aussi dans un RLE** ( réseau local d’entreprise )… Il existe beaucoup de réseaux différents, mais le principe est toujours le même et il y a trois types de « machines » utilisées pour acheminer les données : les hubs (« répéteurs » en français, mais personne n’utilise ce mot), les switchs (commutateurs en français, même remarque) et les routeurs.
Les hubs
C’est ce qu’il y a de plus simple. Ca se présente comme une petite boîte allongée (genre multiprise en ligne) avec pleins de prises « RJ45 » (mais si, vous voyez bien, c’est les petites prises qu’il y a sur les cartes réseaux) côte à côte. Il y a quand même une prise de courant, mais c’est à peu près tout. Chaque ordinateur est connecté à une des prises. Les hubs sont souvent utilisés quand il s’agit de relier quelques ordinateurs ensemble pour un petit réseau local. Le principe est simple, dès que quelque chose arrive sur une des prises, il est automatiquement répéter sur toutes les autres prises. C’est pour cela qu’en français, on appelle ça un répéteur…
Les switchs
Les switchs sont un peu plus intelligents. C’est déjà un peu plus gros qu’un hub parce qu’on commence à mettre des choses dedans…
Il y a toujours ce principe de prises où sont connectés les différents ordinateurs (mais on peut aussi mettre d’autres switchs, ou des hubs, ou ce que l’on veut…). La différence avec le hub, c’est que le switch sait quels sont les ordinateurs qui sont autour de lui. Ainsi, si il reçoit une trame pour l’ordinateur X, il ne l’envoie qu’à l’ordinateur X et pas aux autres. Il commute (il branche) l’entrée des données vers la sortie où est l’ordinateur concerné. C’est pour cela qu’on appelle ça un commutateur en français… A noter malgré tout que les switchs font beaucoup de progrès ces temps-ci, ils sont maintenant presque aussi doués que les routeurs (que l’on va voir juste après). Leur fonction première reste quand même celle décrite ci-dessus.
Les routeurs
C’est ce que l’on fait de mieux pour acheminer les données. Le routeur est quasiment un ordinateur à part entière. Il est capable de décoder les trames jusqu’à retrouver l’adresse IP et de diriger l’information dans la bonne direction. On peut aussi définir dans les trames le chemin où doit passer la trame, le routeur peut comprendre tout cela… Le fait de définir ou de diriger une trame s’appelle « router » une trame. C’est pour cela qu’on les appelle des routeurs. Ainsi, vous pouvez donner des informations de routage aux informations que vous envoyez et les faire passer par Hong-Kong puis San Francisco si ça vous amuse*** !
Résumé
Les hubs ne regardent pas ce qu’il y a dans les trames, ils se contentent de répéter l’information. Comme il n’y a aucune analyse du contenu de l’information, on dit qu’ils travaillent au niveau 1 (physique) du modèle OSI. Les switchs sont capables d’analyser un peu l’information contenue dans la trame, de repérer l’adresse MAC de la destination et d’envoyer la trame vers le bon ordinateur. On dit que les switchs travaillent au niveau 2 du modèle OSI. Pour les routeurs, retenez simplement qu’ils sont assez puissants et qu’ils travaillent jusqu’au niveau 3 du modèle OSI. Ils sont capable d’analyser le contenu des trames. On appelle ces machines des éléments réseaux. On distingue les éléments actifs (les switchs et les routeurs puisqu’ils analysent le contenu des trames) et les éléments passifs (hubs : pas d’analyse). Nous voilà donc avec nos hubs, nos switchs et nos routeurs (les éléments du réseaux) dispersés à travers le monde… Mais comment diable font-ils pour savoir qui est où ? C’est ce qu’on va essayer de voir maintenant…
Serveur DNS
Juste un petit mot sur le DNS (domain name server). C’est un serveur (un ordinateur très demandé par les autres) qui est capable d’associer un nom à une adresse IP. Vous tapez sous Netscape ou Internet Explorer « www.yahoo.fr ». Le serveur DNS reconnaît le nom et associe l’adresse IP à laquelle il faut envoyer l’information. C’est un peu comme un annuaire: si vous dites « Monsieur Dupont », vous ne savez pas où envoyer la lettre. Vous regardez dans l’annuaire (le DNS) et vous avez l’adresse qui est associée au nom. Si le premier server DNS que vous rencontrez ne connait pas Monsieur Dupont, il demande simplement à un collègue un peu plus informé ! Le premier serveur DNS qui reconnaît le nom vous renvoie l’adresse IP associée et le tour est joué! Et voilà… J’espère que c’est compréhensible et que vous êtes maintenant incollable sur les éléments du réseaux…
L’administration de réseaux par SNMP
Les fonctions de l’administrateur réseau
L’administrateur réseau est celui qui est chargé de la lourde tâche de s’occuper… du réseau. Ca paraît simple, mais son travail regroupe beaucoup de choses, et c’est pour ça qu’il court toujours partout ! L’ISO (International Standard Organisation) a même défini l’étendue du travail d’administration et en a conclu qu’il faut :
– Surveiller et réparer les anomalies comme un câble coupé ou autre…
– S’occuper de toutes les configurations, que ce soit sur les postes ou sur les éléments du réseau.
– Gérer toute la sécurité du réseau (mots de passe, firewalls…).
– Mesurer et analyser les performances du réseau.
L’administrateur réseau doit donc contrôler ce qui se passe sur le réseau pour en optimiser son fonctionnement.
Fonctionnement SNMP
Le protocole SNMP (Simple Network Management Protocol) a été développé pour permettre à l’administrateur du réseau d’interroger les éléments de son réseau sans se déplacer. Le principe de SNMP est très simple : sur chacune des machines, on installe un petit programme : l’agent SNMP. Cet agent enregistre en permanence des informations relatives à la machine. Il stocke ces informations dans une MIB (Management Information Base), une base de données. Ainsi, de son ordinateur, l’administrateur peut interroger chacune de ses machines et obtenir les informations qu’il souhaite, comme par exemple le nombre d’octets reçus et envoyés… Il peut aussi modifier certaines informations.
SMI : Structure of Management Information
Pour se retrouver dans la foule d’informations proposées par chaque agent, on a défini une structure particulière pour les informations appelée SMI. Chacune des informations de la MIB peut être retrouvée soit à partir de son nom de variable, soit à partir d’un arbre de classification. Cela revient à parcourir des sous-dossiers et dossiers d’un disque dur…
Supposons que vous souhaitiez consulter la variable System d’un hôte, vous pouvez soit lui demander la variable System directement, soit lui demander la variable ayant pour OID (Object IDentification) 1.3.6.1.2.1.1… correspondant à l’arborescence de la variable (ISO, Identified Organization, dod, Internet, Management, MIB2, System). Ca parait très lourd à première vue, mais le nombre de variable étant important, on ne peut se souvenir de chaque nom. Par contre, il existe de nombreux logiciel permettant d’explorer la MIB de façon conviviale, en utilisant cette classification.
Extension de la MIB
Au bout d’un moment, les variables choisies pour la MIB (puis la MIB2) se sont avérées insuffisantes pour plusieurs applications. On va donc trouver deux autres types de MIB que sont les Private MIB et les MIB R-MON (Remote network MONitoring). Les Private MIB, représentées en 1.3.6.1.4 dans la classification SMI, permettent aux entreprises de rajouter des variables pour une implémentation particulière des agents SNMP. Cela leur permet d’aj outer de nouvelles variables en fonctions des applications qu’elles veulent développer.

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