Les impacts géographiques du projet pole intégré de croissance (PIC1)

Concept et approche du projet PIC

D’après leurs concepteurs, les pôles de croissance désignent une « combinaison d’entreprises et de centres de recherches publics ou privés organisés en réseau sur un territoire donné et dont l’activité constitue un moteur de croissance économique». Pôle de croissance à travers lequel concept il faudra aussi voir un « espace géographique délimité disposant d’atouts où la réalisation d’infrastructures permet d’offrir un cadre favorable à l’éclosion d’activités économiques structurantes à même de booster la croissance avec des effets d’entraînement sur le reste de l’économie nationale ».
Selon Adam-Kane et Lim (2011) et la Banque Mondiale (2011), un pôle de croissance se définit comme « une économie qui compte pour une proportion appréciable d’activités économiques mondiales dont la croissance des liens en amont et en aval suffisamment importants, ainsi que des retombées technologiques et de connaissances dans tant d’autres secteurs économiques (dont la production, le commerce, les finances et la migration) qui profitent à la croissance à l’échelle mondiale.

Théories sur « les Pôles de croissance » et « le tourisme »

Trois théories viennent directement à notre esprit en parlant du Pôle Intégré de Croissance relative au tourisme à savoir, les théories de la croissance déséquilibré de François Perroux, la théorie de la croissance endogène de Paul Romer et le modèle économique de croissance exogène de Solow. «La théorie des pôles de croissance, ou de la
polarisation, développée l’origine par Perroux (1955), puis reprise par Hirschman (1958) souligne les effets de croissance à se diffuser à l’ensemble des secteurs de l’économie et à quitter les secteurs moteurs dont ils sont originaires » . Théorie de la croissance déséquilibrée A priori la théorie de croissance déséquilibrée élaboré par des grands auteurs tels que François Perroux, Albert Hirschman et Hans Singer est un moyen naturel d’un essor économique du pays. Assurément, cette théorie de croissance déséquilibrée est adoptée dans les pays pauvres comme Madagascar faute de moyen financier en général. De ce fait ; il s’agit développer un seul secteur porteur dans des pôles économiques ciblées à l’instar de tourisme pour Nosy-Be et l’industrie pour Antsirabe pour en tirer un effet d’entrainement économique dans l’ensemble de région respective voire dans le pays tout entier. « Les pays en développement partent d’une position qui reflète leurs décisions d’investissement et leur développement précédents ».

Contexte international du Pôle de croissance : l’exemple du Congo

Le projet de pôle de croissance est très courant dans le continent Africain comme le cas de Madagascar et celui de Congo pour avoir une croissance intégré et des effets d’entrainements. Effectivement , dans le contexte actuel, la Banque mondiale a disposé d’un montant de 110 millions USD au profit de la RDC, dans le cadre du projet de développement des pôles de croissance Ouest pour la période allant de 2013 à 2019, Le projet, a pour objectif d’augmentation la productivité et l’emploi dans les chaînes de valeur des filières préalablement ciblées. Deux volets sont à retenus dans la réalisation du projet : Dont le premier consiste à l’essor des chaînes de valeur agricoles dans la province du Kongo central. « Il s’agira de renforcer les capacités d’approvisionnement agricole et d’offrir une aide à l’infrastructure rurale ».Le second volet concerne les zones économiques spéciales de Maluku (ZES) dans le but de faciliter l’accès à la zone industrielle et aux infrastructures, et de procurer un environnement transparent propice aux affaires.15Ceci s’ajoute avec des sous-projets :
création des technopôles de Kinshasa. Le « village des meubles ».L’objectif est de produire des meubles d’excellence qui utilise du bois de qualité et une technique artisanale, selon certaines traditions africaines.
D’autres sous-projets comme Kin-mechaniques construiraient des «villes mécaniques» dont l’objectif central est de développer de petites usines fabrication d’emballage pour tout produit.

Distinction entre croissance et développement

Le problème de distinction entre le développement et la croissance persiste encore jusqu’à l’heure actuelle. Voici alors quelques définitions des auteurs parmi tant d’autres.
Pour Amartya Sen le développement se définit comme un« processus d’expansion des libertés réelles dont jouissent les individus. Il ne fait aucun doute que la croissance du PNB ou des revenus revêtent une grande importance en tant que moyen d’étendre les libertés dont jouissent les membres d’une société. Mais d’autres facteurs déterminent ces libertés : les dispositions économiques ou sociales, par exemple (il peut s’agir de tous les moyens qui facilitent l’accès à l’éducation ou à la santé) et, tout autant, les politiques et civiques ».
Selon François Perroux : «La croissance économique est l’augmentation soutenue pendant une ou plusieurs périodes longues d’un indicateur de dimension économique, souvent le PIB par habitant» Le développement englobe à la fois la dimension économique et sociale par contre la croissance tient compte de la dimension purement économique. En effet, le développement désigne le maximum de bien être de la population par l’augmentation de leurs revenus mesurés par le PIB par habitant.

Inefficacité sur la salubrité et les équipements communautaires

La théorie de 3P (Partenariat Public Privé) adopté dans le projet PIC vise plutôt l’intérêt des investisseurs main non pas de l’intérêt général. Certainement, nous prenons connaissances lors des enquêtes de l’inexistence des retombées du projet aux pêcheurs, agriculteurs, commerçants mais seulement une moindre partie aux ménages par la construction des puits dans quelques localités ,la construction des routes ainsi que la réduction des délais stage.
Eau et électricité non profitables à la majorité de la population : Concernant les bornes fontaines construites, les FKT ne sont pas du tout d’accord avec la privatisation sur leur gestion. Il y a aussi le non ravitaillement en eau potable à l’aéroport international de Nosy-Be qui ne comporte qu’un château d’eau.
Pour l’électricité, toutes les activités prévues ne sont pas achevées par ce que l’installation du réseau électrique comme le câble est encore en cours la fin de l’année 2017.Récemment, les abonnées ont revendiqués auprès de JIRAMA sur le coût élevé de l’électricité et la reprise épisodique de délestage. C’est pourquoi une plateforme a été créée sur la structure commission d’usager d’eau et électricité .Le problème réside sur le fait que l’amélioration de l’électricité ou plus précisément l’atténuation de délestage n’est apparue qu’à la fin du projet soit en 2015.
Echec sur le projet des toilettes et les bacs à ordures : Selon notre enquête auprès des Fokontany, le projet de toilettes publiques prévu dans l’île a échoué malgré la construction déjà commencée en moitié dont il ne reste plus désormais que les murs des toilettes sans porte ni toit. Notons que 67% de la population n’ont pas de latrines en 2014.
La société EGEDEN rencontre un grand problème dans l’accomplissement de leur tâche à savoir le manque de fond nécessaire pour les carburants et équipements afin de ramasser toutes les ordures de la ville et de l’ensemble du district. Auparavant, on prélève 1000Ar par ménage pour un ramassa de tous les deux jours pourtant le problème ce qu’il n’y avait plus la continuation sur Hell-Ville En effet, le taux de contribution est largement insuffisant pour le processus de décharge voire les 500 bacs bleus installés dans les quartiers sont disparus faute de suivi.

Table des matières

INTRODUCTION
1. Raisons du choix du sujet
2. Localisation de la zone de recherche (Croquis n°1)
3. Problématique
4. Démarche de recherche déductive et dialectique
PREMIERE PARTIE. LE PROJET PIC, UNE REUSSITE POUR L’AMENAGEMENT ET LE TOURISME 
CHAPITRE 1. LE « PIC », UN CONCEPT FAVORABLE POUR LE TOURISME 
1.1 Concept et approche du projet PIC
1.2 Théories sur « les Pôles de croissance » et « le tourisme »
1.3 Contexte international du Pôle de croissance : l’exemple du Congo
CHAPITRE 2. DES AMENAGEMENTS PALPABLES MAIS INABOUTIS 
2.1 Transformation au niveau de l’espace
2.1.1 Modernisation des Infrastructures routières et ponts
2.1.2 Modernisation du port de Nosy-Be et celui d’Ankify
2-2  Assainissement et renforcement de capacité
2-2-1.Adduction d’eau potable
2-2-2.Approvisionnement en électricité
2-2-3.Gestion des déchets
2-2-4. Renforcement de capacité
2-3 Problématique lié à la réalisation des actions initialement conçues
2-3-1.Quelques routes et ponts non construites
2-3-2. Changement de régime politique et mauvaise gestion de financement
2-3-3.Risques environnementales
2-3-4 Ineffectivité de l’allongement du port et la réhabilitation de l’aéroport international
CHAPITRE 3. DES IMPACTS CONSIDERABLES SUR L’ESSOR TOURISTIQUE 
3-1.Création d’emplois
3-2. Augmentation de l’offre et demande touristique
3-3. Mont Passot, un facteur de l‘essor touristique
DEUXIEME PARTIE. L’EFFET POSITIF DU PIC SUR LA CROISSANCE ECONOMIQUE ET SES IMPACTS LIMITES POUR LE DEVELOPPEMENT
CHAPITRE 4. LE PIC, UN REEL FACTEUR DE CROISSANCE ECONOMIQUE 
4-1.Distinction entre croissance et développement
4-2.Enjeu d’accroissement des revenus communaux
CHAPITRE 5. DES IMPACTS INSUFFISANTS SUR LE BIEN-ETRE DE LA POPULATION 
5-1.Inéfficacité sur la salubrité et les équipements communautaires
5-1-1 Eau et électricité non profitables à la majorité de la population
5-1-2.Echec sur le projet des toilettes et les bacs à ordures
5-2.Effets négatifs induits sur la vie de la population
5-2-1.Appauvrissement de la population
5-2-2.Amplification de la prostitution
5-2-3.Bouleversement de la vie de population
CHAPITRE 6. DES ASPIRATIONS NOMBREUSE SUR LA RELANCE DU PIC 
CONCLUSION 
BIBLIOGRAPHIE 
ANNEXES

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