La formation des prix en économie de marché

Le marché de concurrence pure et parfaite 

Le cadre du marché de concurrence pure et parfaite suppose que les acheteurs et les vendeurs cherchent à maximiser leurs satisfactions. Les hypothèses sur lequel repose ce modèle sont : L’atomicité des offres et des demandes : aucun agent économique contribuant à la détermination du prix sur le marché ne peut influencer l’évolution de celui-ci faute de la multiplicité de ces agents.
La fluidité du marché qui suppose quatre conditions complémentaires : La liberté des acheteurs et des vendeurs : chacun est libre de s’écarter du marché. Aucune entité existante ne peut réglementer les choix de ceux-ci.
La transparence du marché : les informations sur les tendances d’évolution de l’offre et de la demande sont accessibles à chaque participant.
Homogénéité des produits : les biens produits sont considérés comme identiques par les demandeurs. La parfaite mobilité des facteurs de production.
Le marché de concurrence pure et parfaite est une utopie. La réalité ne peut être modélisée à partir de cette théorie. En effet, la production par différents producteurs de produits purement homogène du point de vue des demandeurs revêt un caractère impossible.

La formation des prix au producteur

La formation des prix au producteur suit la logique d’une entreprise, le but est de maximiser le profit tout en tenant compte des structures de marché et de la concurrence.
Cependant, la théorie classique pose déjà une première approche. Elle se reflète dans la définition du prix dans la théorie de la valeur travail. La conception du prix au niveau des producteurs consiste à maximiser l’écart entre la recette totale et le coût de production.
Nous noterons que les coûts de production peuvent être scindés entre coûts fixes et coûts variables. L’existence des coûts fixes donne naissance au phénomène de rendements d’échelles croissants. Le prix étant déterminé par le marché, le producteur maximise son profit au moment où il y à une égalité entre le prix de vente imposé par le marché et e coût marginal de production du bien en question. La quantité produite sera équivalente à un profit marginal nul. Le principe par de l’équilibre autorégulateur généré par le marché.
En 1937, Ronald Coase évoque un concept de coûts de mise en place d’un système de prix. La mise en place d’un système de prix tient en compte d’autres coûts que ceux proposé par la microéconomie d’inspiration néoclassique, dans la définition des prix. Ils sont généralement :
Des coûts de recherche et d’information : ce sont les coûts principalement produits par le recours à une étude de marché. Les entreprises exécutent une analyse à la fois qualitative et quantitative du marché, ce genre d’analyse répercute à l’entreprise des coûts qui peuvent atteindre des montants considérables.
Des coûts de négociation et de décision : ce sont les coûts engendrés par les négociations entamées par une entreprise et, ces négociations vont aboutir à un contrat. De nombreux type de coûts peuvent être englobé dans ce contexte comme le recours à un avocat pour définir les termes d’un contrat et la législation y afférente.
Des coûts de surveillance et d’exécution : ils englobent les coûts relatifs au contrôle de la qualité d’un produit, de la qualité des services offerts par les employés. On peut prendre exemple, l’audit interne qui existe dans de nombreuses entreprises de nos jours.

L’Organisation Mondiale du Commerce

Les échanges mondiaux ont été organisés par le biais du General Agreement on Tariffs and Trade (GATT) après la seconde guerre mondiale. Ce n’est qu’en 1995 que l’OMC a fait son apparition. La mise en place du GATT a permis une mise en place progressive de la mondialisation des échanges.
Le GATT n’était qu’un accord provisoire et ne concernait que les pays industrialisés et avant d’être remplacé par l’OMC, il ne comptait que 128 membres. Ces principes fondamentaux étaient d’inspiration libérale et qui sont :
La clause de la nation la plus favorisée : Tout avantage accordé à un membre du GATT s’étend automatiquement à d’autres membres. Les accords bilatéraux ne sont plus possibles. Le principe du «traitement national» : Les membres doivent traiter de la même manière les produits importés et les produits équivalents d’origine nationale. L’interdiction des restrictions sauf dans trois exceptions :La clause de sauvegarde qui autorise les restrictions quantitatives dans les cas où il y a une forte hausse des importations qui désorganisent les marchés. Les exceptions en faveur des pays en voie de développement.
L’exception en faveur des marchés agricoles quand ces restrictions quantitatives s’intègrent dans le cadre d’une politique de contrôle de la production et de résorption des excédents. L’interdiction du dumping et des subventions à l’exportation.

La fluctuation des changes : La crise des marchés financiers en Asie

Sa fonction est de mettre en relation les agents économiques excédentaires en ressources en relation avec ceux qui sont déficitaires. Le principal objectif est de fournir un système d’intermédiation financière autre que les banques. L’essentiel des financements se fait par l’émission de titres financiers : « il y a un appel direct à l’épargne ». Les types de comportement admis par les investisseurs sont : la spéculation, la couverture et l’arbitrage.
Le miracle asiatique s’est fait dans un fort contexte de développement financier. Les performances économiques des Nouveaux Pays Industrialisés sont notamment liées à un système financier solide fondé sur une ouverture aux marchés extérieurs. Cette crise a débuté par une rumeur qui s’est propagée à la bourse de Wall Street.
La rumeur était centrée sur une future dépréciation de la monnaie thaïlandaise. Les investisseurs adoptant un comportement rationnel ont rapatrié les capitaux investis. La monnaie thaïlandaise s’est alors réellement dépréciée. Le gouvernement Thaïlandais pris comme mesure le rachat de la monnaie nationale sur le marché. Les ressources en devise étrangère de la banque centrale thaïlandaise ont été épuisées. Les économies asiatiques étant fortement liées, la crise s’est propagée.
Nous pouvons assimiler ici que la dépréciation entraîne une récession économique. Les Nouveaux Pays Industrialisés de l’Asie étant accompagnés par le FMI ; il y a forcément un impact sur les structures de marché, donc sur la formation des prix. Nous pouvons affirmer que la monnaie n’est pas un bien quelconque. Car si l’on raisonnait en termes de prix réel, la dépréciation n’aurait pas eu de telles influences. De plus nous pouvons établir que dans le cadre de l’échange international, la fluctuation des taux de changes impose une domination.
Cette domination induit une critique comme nous l’avons déjà dit sur la théorie de la valeur travail de Ricardo. Si l’inflation est galopante alors les prix seront élevés et, il y aura une disparition de certains marchés.

L’individu rationnel face à l’incertitude des évènements futurs

Face à l’incertitude des évènements futurs, la réaction d’un agent économique est différente suivant les cas. Dans le cas du marché de voiture d’Akerlof, les situations finales diffèrent suivant la qualité de l’information. Cependant, dans ce contexte le marché de bonne voiture n’est pas forcé de disparaitre. Le vendeur peut mentir et dire à l’acheteur que toutes les voitures son en très bon état, il pourra alors optimiser son profit car la vente en question lui permettra de ne pas proposer à l’acheteur une garantie : le vendeur pourra maximiser son profit en trichant. Les prix vont s’égaliser pour les types de voitures.
Supposons qu’un pays ouvre ses frontières à l’échange international. Le pays en question dispose d’un cadre favorable à l’investissement. De ce fait, les entreprises dans le pays accusent un nombre important et le climat est favorable à l’investissement. Supposons ensuite qu’il y ait un lot d’entreprises en concurrence sur le marché national dans la production d’un bien. A l’instar de la théorie néoclassique, nous admettrons ici que même si les biens sont substituables entre eux, les entreprises fixent une politique de marketing pour s’accaparer la clientèle des autres. Les préférences d’un individu sont variables car la concurrence fait naître différents moyens pour faire naître différents désirs aux consommateurs.
Une entreprise extérieur qui produit le même bien que précédemment décide d’élargir son marché sur le plan international. Celui-ci choisi le pays en question pour exporter son produit. Après avoir entamé une analyse, ce producteur remarque que les coûts de transaction sont très importants. Et que quelque soit son choix organisationnel il lui faudrait beaucoup de temps pour pouvoir concurrencer les entreprises qui sont sur le marché national. Même s’il s’accaparait une grande part de marché il sera toujours en position de suiveur dans la production du bien sur ce marché national et non en position de leader. Le but d’une entreprise étant de maximiser son profit, il décide donc de recourir à des voies illégales pour maximiser sa part de marché. Car n’oubliant pas qu’il a déjà dépensé dans l’étude qualitative et quantitative du marché il peut par exemple pratiquer le dumping. Les prix nationaux vont baisser.

Table des matières

INTRODUCTION 
Approche méthodologique
Partie I : Les théories relatives à la formation du prix en économie de marché
Chap. I : Un bref aperçu des courants de pensée économique relative à la formation du prix
I) Le courant Classique
II) Le courant néo-classique
III) Le courant monétariste
IV) Le Keynésianisme
Chap. II : Les structures de marché possibles et la formation des prix 
I) Le marché de concurrence pure et parfaite
II) Les marchés imparfaits et marchés de stratégie
1) Le monopole
2) La concurrence monopolistique
3) L’oligopole
4) Monopsone et oligopsone
Chap. III : Le système général des prix
Chap. IV : La formation des prix au producteur
Partie II : Les réalités du monde contemporain
Chap. I : La mondialisation de l’économie
I) La théorie ricardienne des avantages comparatifs et ses différents élargissements
1) La théorie ricardienne des avantages comparatifs
2) Le théorème Heckscher-Ohlin
II) L’Organisation Mondiale du Commerce
III) Les écarts mondiaux de développement
Chap. II : Les limites pratiques des théories d’inspiration libérales
I) Les expériences de l’économie russe
II) Structure des marchés et formation des prix dans les PED
1) Le secteur informel selon le Bureau International du Travail
2) Le secteur informel à Madagascar
3) Le secteur informel un cas réel où la théorie néoclassique fonctionne
Chap. III : Inflation, fluctuation des changes et prix
Partie III : Le fondement théorique des limites à la formation des prix dans une économie de marché
Chap. I : Risque et incertitude dans un environnement keynésien
I) Le problème de sélection adverse
II) L’aléa moral
Chap. II : L’individu rationnel face à l’incertitude des évènements futurs
I) Le modèle de l’Homo Oeconomicus de la théorie classique et néoclassique
II) Analyse critique du modèle de l’Homo Oeconomicus
1) La critique de Thorsteïn Veblen sur la rationalité de l’agent économique
2) La rationalité évoluant dans le respect des règles
CONCLUSION
Bibliographie

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