La forte présence des femmes dans le secteur informel

Secteur informel ou économie informelle

K.Hart en 1973 définit l’économie informelle comme les actes ou ensemble des actes économiques marchands qui échappent à la norme légale en matière fiscale, sociale, juridique ou d’enregistrement statistique. L’économie informellese définit par rapport à l’économie officielle et moderne qui assure aujourd’hui, dans les pays économiquement développés, l’essentiel de la production des biens et des services. L’expression « secteur informel » (ou « secteur non structuré ») vient du Bureau international du travail. Pour BIT, le secteur informel désigne l’ensemble des petites entreprises individuelles non capitalistes où se développent les activités créatrices de revenu et cette définition repose sur les critèressuivants :
Facilité d’accès;
Utilisations par les entreprises des ressources locales; Technologies à forte intensité de main d’œuvre;
Propriété familiale des entreprises; Petites échelle des opérations;
Marchés de concurrence non réglementés;
Qualification acquise hors du système scolaire officiel.
Selon Larousse «secteur informel » c’est ce qui n’obéit pas à des règles déterminées qui n’ont pas un caractère officiel.
La définition du secteur informel adopté à Madagascar est l’ensemble des unités de production non constitués en société, qui ne possède pas de numéro statistique et ou ne tiennent pas de comptabilité écrite formelle, c’est-à-dire omptabilitéc ayant une valeur administrative au sens de la contribution directe.
En général,On appelle “secteur informel” toute la partie de l’économie qui n’est pas (ou peu) réglementée par des normes légales ou contractuelles. Les travailleurs du secteur informel ne sont souvent pas des salariés dans le sens habituel du terme: ce sont formellement des indépendants, en réalité souvent dans des relationsde dépendance vis-à-vis de ceux qui les paient encore bien plus violentes que les travailleurs salariés.
Précisément, il s’agit de travailleurs à domicile (habillement, alimentation et tabacs, artisanat, saisie et traitement de données informatiques, etc),. vendeurs ambulants ou dans des marchés non réglementés et micro prestataires de services (nettoyage, transports, etc.), employés de maison, paysans sans terre ou obligés de travailler ailleurs que sur leur terre pour survivre.
On oppose au “secteur informel” le “ secteur formel”, donc réglementé, couvert par la législation du travail et les conventions collectives. En réalité, la séparation entre les deux secteurs n’est pas nette: il y a beaucoup d’interpénétration et de vaet–vient entre les secteurs“formel” et “informel”, au gré de la conjoncture économique.
Les limites conceptuelles sont elles-mêmes floues: les jeunes femmes qui travaillent dans les usines d’assemblage des zones franches d’exportatio n, ou les enfants qui polissent des diamants dans les ateliers de Surat, en Inde, sont-ils dans le secteur informel? C’est du travail en usine, mais complètement déréglementé. Faut-il alors parler simplement du secteur déréglementé?
De toute façon, la notion de “classe ouvrière” doit englober en fait les deux secteurs, et pas seulement celui où le travail est salarié.

Economie souterraine

Ensemble des activités économiques qui échappent uspl ou moins totalement aux contrôles légal, fiscal et statistique de l’Etat. Dans cette définition, il y a deux termes clefs : activités économiques et contrôle de l’Etat.

Petits métiers urbains

D’après les informations recueillies dans des ouvrages économiques et lors de l’enquête dans zone urbaine, les trois critères ci-dessous caractérisent l’apparition des petits métiers urbains. Ce sont :
La taille Le mode
Le non enregistrement
Pour la taille, c’est l’ensemble composite des activités individuelles et familiales des petites tailles en milieu urbain.
En ce qui concerne le mode, c’est à partir de sa structure fine, complexe et son équilibre fragile que reflète son mode d’organisation. Ce mode est hétérogène, dynamique et de création personnelle.
Pour ce qui est du non enregistrement, ce sont des activités de subsistance, de survie familiale qui sont incapables de faire face aux contraintes fiscales et sociales édictés ou établies.
A travers ces critères, nous pouvons tirer une définition. « Les petits métiers urbains» sont des activités informelles qui se présentent sous plusieurs formes d’unité productive, lequel n’est pas en mesure de dégager « ex-post »un surplus net. Leur résultat d’exploitation stagne à un niveau de subsistance.

Les acteurs du secteur informel

Selon le BIT « la plupart des personnes ont rejoint l’économie informel parce qu’elles ne peuvent trouver d’emploi ou lancer une entreprise dans l’économie informelles ». Des nombreux opérateurs dans le secteur informel sont pauvres.
Le secteur informel regroupe essentiellement des activités de type artisanal (production ou service) ou commercial (petit commerce de détail) dont l’éventail s’étend des petit métiers occasionnels jusqu’aux petites entreprises.
On classe généralement dans le secteur informel :
Travailleur à domicile. Habituellement, ils sont da ns l’alimentation, le tabac, l’artisanat, la saisie et traitement des donnés informatique etc.… ;
Des vendeurs dans les marchés non réglementés et micro prestataires de service, notamment
dans le nettoyage, le transport, intermédiaires;
Employés de maisons;
Paysans sans terres ou obligés de travailler ailleurs que sur leur terre pour survivre (le métayage);
Artisanat de consommation courante comme le textile, le travail de bois, de cuivre, métiers, des bâtiments…
Les artisanats d’arts, et artisanats traditionnels exercés en boutique ou à domicile (tapis, bijoux…).
Ce sont en quelques sortes les secteurs d’activité inondée par le secteur informel. Les travailleurs ne sont pas classifiés parmi les salariés dans le ens habituel du terme. Ils sont indépendants formellement. Après avoir cerné la notion de l’éconmie informelle, voyons à présent ce qu’il en est de ces caractéristiques.

Caractéristiques du secteur informel

Dans cette section, nous traiterons les caractéristiques générales et spécifiques de l’économie informelle.

Caractéristiques générales

Malgré le manque de consensus sur la définition del’économie informelle, les scientifiques s’accordent sur les spécificités de cette économiegénéralement constituée de micros entreprises dans lesquelles présentent un maximum de 10 travaileurs d’une part dans de nombreux cas, il s’agit d’entreprises familiales dans lesquelles lesfemmes offrent leur main-d’œuvre sans percevoir de salaire et où les bénéfices sont contrôlés parel mari ou l’homme de la maison.
D’autre part, dans ces activités, on fait généralement recours aux ressources les plus disponibles, c’est-à-dire celles locales. On y privilégie de même l’usage intensif de la main-d’œuvre plutôt que de recourir à des technologies p lus coûteuses. Ces activités sont relativement « invisibles ». D’une part, elles ne sont soumises à aucun type de réglementation. D’autre part, elles ne sont pas comptabilisées dansl’économie nationale.
Il y a de même consensus pour ne pas considérer lesactivités domestiques ou reproductives comme propres à l’économie informelle. La plupart des entreprises du secteur informel repose sur le noyau familial et des opérations quelque peu sporadiques. Les entreprises agricoles sont fréquemment situées aux domiciles du propriétairet eimplique des activités de transformation ou de petits négoces.
En revanche, les entreprises urbaines ont tendance à s’engager dans le commerce ou la prestation de service. La plupart des propriétairesne peuvent subvenir à leurs propres besoins qu’à partir des recettes de l’entreprise et ont rarement recours à des salariés. Outre les membres de la famille, les apprentis c’est-à-dire qui travaillent pour un salaire réduit ou sans salaire, constituen l’essentiel des travailleurs dans les entreprises du secteur informel. La férocité de la concurrence dans la plupart des marchés informels s’explique en partie par la facilité d’entrée qui permet à un grand nombre de participant de se présenter sur le marché mais aussi par la petite taille des marchés à être desservis par les entreprises du secteur informel. L’absence de qualifications spécialisées amène les entrepreneurs à se rassemble dans une activité similaire, ce qui accélère la saturation des marchés. Si les consommateurs bénéficient d’un surplus de produits alimentaires et de produit de base de bon marché, les bénéfices desproducteurs et les vendeurs sont souvent faibles.
Les secteurs informels ont peu des relations verticales avec des sociétés nationales plus importantes et n’entretiennent que des faibles relations horizontales avec d’autre micro entreprise, du fait de manque de spécialisation. De même, les micros entreprises ont des contacts insignifiants avec les marchés étrangers.

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