Le critère d’évaluation de stock à adopter

L’élevage : est une opération constituée par deux phases :

 Le pregavage ;
 Le gavage.
Cette opération consiste en un engraissement intensif des mulards. Pour supporter l’engraissement intensif, l’animal subit une phase de préparation. Cette phase s’appelle : « Le pré gavage ».
Le pré gavage : Vise à préparer l’animal à l’ingestion et à la digestion d’une grande quantité d’aliment en un court laps de temps. Le pregavage permet d’une part d’augmenter le volume du jabot pour la réception des aliments. D’autres part, il prépare –l’appareil digestif pour la digestion d’aliment de volume important.
Le pregavage vise aussi à préparer l’animal à être en bonne santé avant d’entrer en gavage et de renforcer les trames protidiques du foie pour mieux supporter l’accumulation lipidique dans cet organe.
La durée du pregavage est de 1semaine, la quantité d’aliment utilisée augmente d’un jour à l’autre. Commentaire : La quantité d’aliment distribuée augmente de 10g d’un jour à l’autre. Mais à partir du 6ième jour, la quantité distribuée sera la même pour ces deux derniers jour du
distribution. Seul le trempage (qui dure 15mn avant sa distribution) et la cuisson (5 à 15 mn après ébullition) sont réalisés le jour de la préparation des aliments.
Une fois le maïs cuit et égoutté, on ajoutera de la graisse à raison de 25g/kg de grain sec, et 10 à 15g de sel. Tout excès de chaleur du maïs peut entraîner des irritations des voies digestives.
Le gavage : Le gaveur rassemble d’un côté les animaux à gaver. Il place ensuite au fur et à mesure l’autre côté les sujets qu’il a nourris. Le maïs doit être placé dans un bac qui servira à alimenter la gaveuse.
Chaque canard est immobilisé par une personne qui lui ouvre le bec et engage la moulinette en douceur dans l’œsophage. Une autre personne verse le maïs préparé et tourne la moulinette. La première personne masse le cou de l’oiseau pour assurer la descente des grains de façon à ne pas léser la paroi de l’œsophage. Le gavage des canards a lieu deux fois par jour (matin et soir), en respectant un intervalle entre les repas, la personne doit vérifier que le maïs du précédent repas a bien été digéré. La durée de la période de gavage est de 21jours.
Commentaire : la quantité d’aliment prévue à apporter débute par 100g de la ration et augmente progressivement avec le temps. Elle est de 800g au jour j13. A partir de cette période, le niveau de la quantité à distribuer est maintenu jusqu’au jour j20. Cette pratique a pour but de maximiser l’accumulation graisseuse au niveau du foie. Le jour de l’abattage (21jours), la quantité d’aliment prévue à apporter diminue jusqu’à la moitié pour la digestion soit totale. Ace moment, les animaux ne reçoivent de la nourriture que le matin. Au total, un .animal est prévu de recevoir une quantité de 12kg de la ration de gavage durant l’élevage

L’Abattage

L’étourdissement : ou anesthésie à pour but d’insensibiliser et d’immobiliser le canard, il diminue la souffrance et améliore la saignée. Il existe des appareils à électrodes à sec pour la manipulation individuelles. Le manipulateur doit installer l’oiseau avec douceur dans le saignoir pour éviter les ecchymoses dues aux chocs et limites le stress.
L’étourdissement par électronarcose (voltage +/- 60volts) minimise le stress et assure une saignée complète. Le canard est bien étourdi lorsque son cou est décontracté et les plumes des queues relaxées.
Si le cou de l’oiseau est arqué ou si ce dernier est pris de convulsion, il est nécessaire de recommencer l ‘application de l’électronarcose et ceci jusqu’à ce que l’oiseau soit entièrement relâché.
Saignage : la saignée peut s’effectuer soit par le cou (section de jugulaires et Carotides) soit par le bec (section des artères platinées) avec un outil approprié. La méthode interne supprime la présence des plaies externes sites privilégiés des contaminations. Bien laisser s’égoutter le sang pour éviter toute hémorragie musculaire et hépatique. I l existe des saignoirs de différents modèles. Cependant, la saignée par la cavité buccale présente moins d’inconvénient que la saignée par le cou, difficulté de plumaison à la périphérie de la plaie de saignée qui s’agrandira lors l’usage de la plumeuse.
L’échaudage : Le saignage est suivi immédiatement par un échaudage et se fait dans un bac de trempage classique, il dure de 1 à 2mn avec de l’eau maintenue entre 60°C à 80°C L’eau doit être renouvelée fréquemment pour limiter les risques de pollution de l’épiderme superficiel. Le trempage est destiné à faciliter la plumaison des canards, est réalisé dans l eau dont la température est contrôlée pour éviter toute brûlure de l’épiderme.

La plumaison

Elle consiste de plumer après l’échaudage, le manipulateur décroche l’oiseau de la botancelle. La plumaison est utilisée avec plus grand soin. Il faut éviter la déchirure de la peau fragilisée par l’échaudage et les plumes souillées restantes : sont autant de facteurs, de risque de contamination. Il faut respecter le sens d’insertion des racines.
Après la plumaison, le manipulateur doit suspendre l’oiseau à un système d’accrochage fixe pour effectuer la finition.

Finition

Elle se fait à la main pour ôter plumules, sicôts et tâches. L’oiseau doit rester suspendu car les opérations de finition sur table ou toute autre surface horizontale risquent de le souiller davantage à chaque opération. La finition peut se faire avec un couteau ou un scalpel et il faut mettre une poubelle à proximité.
Le douchage : Il se fait à l’eau de source pure d’adduction (analyse obligatoire). Le JI.RA.MA fait systématiquement cette analyse ou auprès de l’institut Pasteur.
Ressuyage : Les oiseaux sont accrochés par la tête et sont mis à ressuyer.
L’ablation de foie : On confiera donc cette opération à un ouvrier spécialisé (le foie gras obtenu sera intègre, dépourvu des vaisseaux).

Identification des matériels

Ces sont des matériels nécessaires à la réalisation des activités de l’Entreprise. Donc pour la mise en marche de ce projet, on aura besoin de :
– terrain et bâtiment
– matériels et équipement (abreuvoir, épinette, … )
– matériels de bureaux

Terrain :

On choisira de préférence un terrain plat. On évitera les lieux mal aérés, voir trop encaissé ainsi que le voisinage d’eau stagnante dégageant les émanations toxiques.

Bâtiment :

Importance du bâtiment d’élevage : Le bâtiment représente un investissement à long terme : au moins 10 ans. Il faut le construire dès le départ conformément aux normes pour éviter les premières « fausses économies ».
Les caractéristiques du bâtiment d’élevage : Le bâtiment abrite donc les animaux pendant le pregavage et durant le gavage. Le local doit avoir une surface de 23m2, le sol doit être cimenté et présente une légère pente. Une présence de trou d’évacuation suivi d’un canal permette une meilleure élimination des eaux de nettoyage.
Le bâtiment doit se comporter plusieurs trous d’aération pour chacune des deux cotés de la longueur de la salle.

Les conditions d’ambiance dans le local :

La réglementation de l’ambiance du local pendant les deux procédures du travail (Pregavage et gavage) présente un point commun et aussi une différence. Cette réglementation concerne la ventilation et l’éclairage du local.
Aération : La présence de plusieurs trous d’aération sur chacun des deux côtés du mur du compartiment permet une source d’aération dans le local. Cette installation a pour but d’assurer l’apport en oxygène des animaux sans créer en courant d’air. On devrait donc ouvrir le porte pendant toute la journée afin de procurer un apport d’air à l’animal.
Le réglage de l’aération se fait par la fermeture et l ‘ouverture de la porte.
L’éclairage : l’éclairage du local est assuré donc par les trous d’aération et l’ouverture de la porte. Durant la nuit, les animaux restent dans l’obscurité pendant le pregavage et la première semaine du gavage. C’est à partir de la deuxième et la troisième semaine du gavage que le local d’élevage doit être éclairé par des veilleuses de couleur bleue.