Le ligand N, N’-bis-(pyridinyloxométhyl)-1,2-diaminobenzène H2LA:

Synthèse par méthode électrochimique :

Au laboratoire les complexes métalliques peuvent être synthétisés à l’aide du procédé à anode consommable, développé il y’a une vingtaine d’années. Ce procédé de synthèse s’effectue dans une cellule munie d’une lame métallique qui joue le rôle d’anode et d’une cathode cylindrique (fil en or ou en platine).
Il est évident que pour la méthode électrochimique il est possible au cours d’une même expérience d’effectuer plusieurs transferts électroniques (oxydation) successifs ce qui paraît difficile par les méthodes chimiques classiques.
L’électron peut également être une particule électroactive particulièrement efficace pour induire des réactions en chaîne dans le cas de réactions de substitution de ligands, pour activer également certaines liaisons [12].
– LOURIDO et coll. [1] ont synthétisé des complexes de formules générales [M (6-ButSidmepyS)] (M = Cu, Ag) ou [M (6-ButSidmepyS) 2] (M=Ni, Cd). Ces complexes ont été préparés par une oxydation électrochimique du m étal convenable dans une solution d’acétonitrile, du ligand (6-ButSidmepySH) et du 2,2’-bipyridine (bipy).
-BELOSO et coll. [11] ont synthétisé des complexes du zinc [ZnL2L’] de la série des ligands N-2-bipyridylsulfonamide (HL) et 1,10-phenanthroline ou 2,2’-bipyridine (L’). Le métal est utilisé comme anode, il est plongé dans une solution d’acétonitrile contenant le ligand, le co-ligand et un sel électrolytique.
-CASTRO et coll. [12] ont préparé des composés du cobalt (II) a vec [(4-méthylphényl)sulfonyl]-1H-imino-2-oxazolines en utilisant la méthode électrochimique.
PARTIE EXPERIMENTALE
Préparation des ligands :
Synthèse du ligand N, N’-bis-(pyridinyloxométhyl)-1,2-diaminobenzene : H2LA
Mode opératoire :
Dans un ballon contenant 60 ml de chloroforme, on introduit 4,1 g ( 33,4 mmol) d’acide picolinique et 4,66 ml (33,4 mmol) de triéthylamine. On obtient une solution jaune. Le mélange est refroidi à 0° C dans un bain glacé. On maintient une agitation vigoureuse. On y ajoute lentement à 0°C 3,91 ml (33,4 mmol) de chlorure de benzoyle et la solution reste jaune. On retire le bain glacé à la fin de l’addition avant d’y ajoute 1,8 g ( 16,6 mmol) d’orthophénylènediamine dissous dans le chloroforme (30 ml). Il apparaît un précipité marron. On continue l’agitation pendant une heure puis le précipité est récupéré par filtration et lavé avec le chloroforme (2 x 20ml) puis avec de l’éther diéthylique (2 x 20ml) avant d’être séché sous P2O5.
La masse du produit est 4g soit un rendement 75,77%.
Le point de fusion est 240°C.
Mode opératoire :
Dans un ba llon de 250 ml contenant 100 ml d’éthanol on i ntroduit 3 g ( 15,3 mmol) du ligand pyridine-2,6-dicarbohydrazide. Le mélange est chauffé à r eflux jusqu’à la dissolution totale du ligand. On y a joute 3,75 ml (30,74 mmol) de salicylaldéhyde. On maintient le reflux pe ndant trois heures. Il apparaît un pr écipité jaune. Au refroidissement, le précipité est récupéré par filtration, puis séché sous P2O5. Nous obtenons 2g soit un rendement de 32,28 %.
Le point de fusion du produit est 226°C.
Mode opératoire:
On dissout 0,936 g ( 7,92 mmol) d’oxalyldihydrazine dans 100 ml d’un mélange H 2O/MeOH (50/50). On ajoute 2 g (15,85 mmol) de 2-acéthylthiophène puis quelques gouttes d’acide acétique glacial. On porte le mélange à reflux pendant six heures. Le précipité obtenu est récupéré par filtration, lavé avec du méthanol (50 ml) et de l’éther diéthylique (2 x 50 ml). Le solide jaune clair isolé est recristallisé dans un mélange CHCl3/MeOH (90/10).
Nous obtenons 2,5 g soit un rendement de 96%. Analyse élémentaire : % calculé (% trouvé) C : 50,05 (50,28), H : 4,03 (4,22), N : 17,17 (16,75), S : 20,46 (20,22). L’analyse élémentaire confirme la formule brute du composé identifié H2LC.

Préparation des complexes :

La méthode électrochimique utilisée pour synthétiser les complexes est semblable à celle décrite par LOURIDO et coll [10].
La cellule (figure I) est constituée d’une plaque métallique suspendue à un fil en or comme anode et un fil en or comme cathode.
Le ligand (HL) et l’ortho-phenantroline (L’) ont été dissous dans l’acétonitrile et 0,0260 g (0,0760 mmol) de tétrabuthylammonium perchlorate est ajouté à la solution.
On impose un courant d’intensité (I = 10 mA) suffisant pour la dissolution du métal.
Le mélange réactionnel est agité pendant deux heures.
Le schéma de la cellule peut être résumé comme suit : Cu (+) / CH3CN+HL+L’ / Au (-).
A la fin de la réaction la solution est filtrée et le filtrat est laissé sous évaporation lente.

Synthèse du complexe {Cu(LA)(o-phen)}:

C18H14O2N4 +  C12N2H8 Cu/Cu2+
Acétonitrile
Cu  C18H12O2N4 C12N2H8
Le ligand 0,1186 g ( 0,3730 mmol) et l’ortho-phénanthroline
0,0739 g ( 0,3730 mmol) ont été introduits dans l’acétonitrile et 0,0260 g ( 0, 0760 mmol) de tétrabutylammonium perchlorate est ajouté à la solution. Le mélange réactionnel est agité pendant deux heures.
A la fin de la manipulation la solution est filtrée. Le filtrat est mis en évaporation lente.
Après quelques jours les cristaux obtenus ont été récupérés par filtration.
La masse obtenue est de 4,27g soit un rendement de 18,15%.
Le point de fusion est supérieur à 260°C.

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