Sources et flux des polluants dans les eaux pluviales à l’exutoire des réseaux séparatifs
L’apprentissage organisationnel dans une perspective d’innovation
L’innovation Les définitions de l’innovation sont plurielles et concernent des activités plus ou moins large des entreprises. Le champ de l’innovation recouvre les évolutions significatives des modes d’organisation,
des procédés de production, des produits et services disponibles sur le marché, ainsi que leurs modes de distribution (Manceau et Morand, 2009). Nous étudions de façon spécifique les conditions par lesquelles les capacités adaptatives de l’entreprise peuvent être un levier pour rester compétitive dans un environnement concurrentiel donné.
Les changements engendrés par l’innovation
Schumpeter, considéré comme l’un des pionniers de l’étude de l’innovation, la définit comme un processus de destruction créatrice (Schumpeter et Backhaus, 1912). Cette vue sur l’innovation à l’échelle macroéconomique propose un caractère inéluctable de 26 l’évolution technologique et dénote d’un certain fatalisme quant aux devenir des entreprises, alors vouées à la disparition à plus ou moins long terme.
Levitt (1969) va nuancer cette vision en montrant que cette destruction créatrice n’est pas un absolu. Il prendra appui sur des récits d’innovation ayant donné lieu au développement des structures productives antérieures plutôt que leur déclin, et où les innovations coexistent avec le bien antérieur sans nuire à sa commercialisation.
Il mettra également en avant que les innovations donnent parfois lieu à des développements productifs et commerciaux bien supérieurs à ceux préexistant. Pour parvenir à ces objectifs, il est nécessaire de connaitre au mieux son microenvironnement (clients, fournisseurs, distributeurs, etc.) et son macro environnement (facteurs pouvant influer sur le micro-environnement), de définir ses compétences clés et ses ambitions d’évolution.
Une connaissance étendue de la situation permettra de se prémunir contre les risques et de se saisir des opportunités dans le but d’adapter sa stratégie de développement (Hoffman; 2010 ; Srdjevic et al., 2012). Dans une démarche structurée et idéale, l’entreprise peut suivre un processus décisionnel éclairé, définir des actions cohérentes aux différents niveaux d’organisation (stratégie, planification, opérations)
et les coordonner en regard des objectifs et allouer ses ressources (humaines, temporelles, financières) de façon pertinente. A travers l’utilisation de représentations, telle que la modélisation de l’organisation, les acteurs du changement peuvent définir quels sont les projets et les actions à mettre en place pour répondre à leurs objectifs stratégiques (Boudarel, 2010). La gestion des connaissances joue alors un rôle déterminant dans un processus d’innovation.
Une focalisation sur l’innovation de produit
A travers le Manuel d’Oslo (OCDE, 2005), l’OCDE définit l’innovation comme « la mise en œuvre par une entreprise, et pour la première fois, d’un produit (bien ou service) ou d’un procédé (de production) nouveau ou sensiblement amélioré, d’une nouvelle méthode de commercialisation ou d’une nouvelle méthode organisationnelle dans les pratiques d’une entreprise, l’organisation du lieu de travail ou les relations avec l’extérieur » (OCDE, 2005, p.54).
Ce travail est axé de façon privilégiée sur les mécanismes qui mènent à l’innovation de biens (produits et services). Nous écarterons les interactions qui existent avec les autres types d’innovation (procédés, organisationnelle, etc.). En effet, si les innovations organisationnelles ou de procédés peuvent assurément être des leviers de la performance,
27 le caractère plurifactoriel des leviers qui mènent au changement, les courbes d’adoption et leur effet sur l’organisation les rendent plus difficiles d’accès pour l’observation et l’évaluation (Dubouloz, 2014). Par ailleurs, il existe des recoupements et inclusions partielles entre ces différents processus d’innovation (Askenazy et Gianella, 2000 ; Ayerbe, 2006 ; Martin et Tanguy, 2008). Dans un souci de clarifier les limites de la recherche, en lien avec notre objet d’étude que nous limiterons nos propositions à l’innovation de produit.