La réalisation de la radiothérapie
Une fois le traitement planifié, le patient peut débuter les séances. Classiquement, un traitement est réalisé sur un accélérateur de particule comportant une table sur laquelle est positionné le patient et un bras dans lequel se trouve l’accélérateur (figure 5).
Un faisceau d’électrons est dirigé sur une cible de tungstène, ce qui génère des photons de haute énergie. La trajectoire de ces photons sera modifiée et contrôlée pour la façonner et traiter la tumeur.Le patient vient ainsi tous les jours de la semaine pour réaliser une séance d’une durée approximative de 10 à 15 minutes.
A : table de traitement ; B : Tête de l’accélérateur ; C : Système d’imagerie embarquée Le positionnement du patient sous la machine fait l’objet d’un contrôle quotidien qui peut occasionner des corrections dans les trois axes de l’espace (+/- les rotations) afin d’être sûr d’irradier la bonne zone.
L’ensemble de ces paramètres (date, heure des séances, décalage table) sont enregistrés de façon automatique dans un système informatique appelé « Record and Verify » qui permet de contrôler et de quantifier la correspondance entre le traitement planifié et celui effectivement réalisé.
Cette particularité rend l’exploitation des données en radiothérapie particulièrement intéressante. 2.4 Prérequis à l’intégration des données de radiothérapie L’intégration des données de radiothérapie dans le CDW de l’HEGP nécessite au préalable d’uniformiser l’ensemble des informations. Si la date, l’heure et la durée sont déjà stockées de façon homogène dans le Record and Verify, les noms des structures anatomiques qui ont été délinéés pour l’ensemble des patients sont très hétérogènes.
En effet, les nombreuses personnes intervenant au fil de la préparation du traitement n’utilisent pas la même nomenclature. Cela rend impossible l’intégration et l’exploitation des données anatomiques et dosimétriques, pourtant primordiales.
Dans un premier temps, il a donc été nécessaires d’extraire les noms des structures délinéées sur l’ensemble des patients traités dans le service de radiothérapie de l’HEGP afin de les homogénéiser et de les intégrer dans le CDW. Nous avons donc cherché à utiliser des outils et des ontologies déjà existants pour ce faire.
Une ontologie est une unité structurée des termes et concepts propres à un domaine. Elle comprend également les relations existantes entre ces concepts. Elle repose sur un formalisme logique, les logiques de description. En imagerie et en anatomie, plusieurs ontologies existaient préalablement à ce travail.
Ontologies de l’anatomie humaine
La FMA (The Foundational Model of Anatomy) a été développée par l’Université de Washington afin de décrire l’anatomie humaine de façon exhaustive (Noy et al. s. d.). Elle se compose de 4 parties reliées : 1) Taxonomie anatomique (Anatomy taxonomy, At), qui classifie les entités anatomiques en fonction de leur caractéristique commune et de leurs différences
2) Abstraction des structures anatomiques (Anatomical Structural Abstraction, ASA), qui spécifie les relations spatiales qui existent entre les entités de At 3) Abstraction des transformations anatomiques (Anatomical Transformation Abstraction, ATA) qui comprend les transformations des entités au cours du développement pré et postnatal 4) Métasavoir (Metaknowledge, Mk) qui inclut les principes, règles et définitions régissant les relations entre les entités.