Evaluation de la performance des variétés hybrides de haricots

Les principaux types de haricot cultive

Les types commerciaux existant sont : Le lingot blanc (Fotsy lava); Le coco blanc (Fotsy bota); Le Sang de Bœuf (Rotra lava); Le coco rouge (Menakely) et Le marlat (marbrée).
Mais selon leur port, il existe 2 types de haricot cultivé : le haricot nain et haricot volubile. Chaque type est divisé en haricot à écosser et en haricot sans parchemin ou filet ou mange-tout.
Le haricot nain : bush bean : CIAT a distingué 2 types : le haricot nain à un habitus de croissance déterminé type I qui représentent le haricot mange-tout, ou type II qui constitue le haricot à écosser. On parle de haricot à habitus de croissance déterminé lorsque la partie terminale et les branches se terminent par une inflorescence. Le haricot nain peut avoir une hauteur comprise entre 30 et 40 cm possède de nombreuses ramifications et il figure parmi le haricot le plus cultivé à Madagascar. Le haricot volubile : pole bean : On le surnomme aussi haricot à rames ou haricot grimpant. Il possède un habitus de croissance indéterminée appartenant au type III comprenant le haricot mange-tout ou type IV formant le haricot à écosser .On parle d’habitus de croissance indéterminée lorsque au début de la phase reproductive, la partie terminale de la tige et des rameaux se termine par un méristème végétatif. La hauteur de haricot volubile peut atteindre 80cm pour le type III et plus de 2m pour le type IV .
Il y a de nombreux nœuds mais avec peu de ramifications. Il exige la présence d’un tuteurage vivant comme le maïs ou sorgho, ou bien d’un tuteurage mort comme les branches. L’utilisation d’un tuteurage vivant est bénéfique car le haricot obtient un tuteur rigide et ce dernier bénéficie en retour une fumure minérale azotée provenant du haricot.
Des recherches effectuées pour l’étude de développement du haricot volubile montrent qu’il est plus productif que le haricot nain.

Contraintes de la culture

Contraintes biotiques

Les contraintes de la culture du haricot sont nombreuses. On distingue les maladies virales, fongiques et bactériennes. Mais le plus fréquentes à Madagascar sont surtout la rouille, l’anthracnose et la maladie de taches angulaires ou alternariose .
L’anthracnose est due au Collectotrichum lindemuthianum, entraînant des stries nécrotiques sur les pétioles, sur les nervures du limbe, sur les tiges. Il existe également des tâches brunes claires sur les gousses déprimées et auréolées de pourpre.
L’alternariose : elle par contre est due au Phaeoisariopsis griseola. Elle est caractérisée par des petites lésions non sporulantes sur la surface des feuilles ou sur des gousses. Ces lésions ont en général la forme de petit angle d’où le nom : maladie des tâches angulaires.
La rouille est causée par Uromyces appendiculatus. Elle est caractérisée par des pustules pulvérulentes brunâtres, puis noirâtre groupées en amas, et elle se termine par le dessèchement progressif de la feuille. Actuellement, des recherches effectuées ont permis de trouver quelques variétés résistantes à ces maladies.
Concernant les insectes ravageurs, les plus sérieux de la culture de haricot, on distingue : Les brushes ou Zabrotes subfascieatus et Acanthoscelides obtectus attaquant les grains stockés ; les chenilles de haricot ou Pyrameïs cardui et Pluttela maculipennis .
Mais le coût des insecticides n’est pas à la portée de petits paysans et le dilemme existe toujours. De plus, l’utilisation des produits chimiques induit des problèmes environnementaux graves. Ainsi dans le but d’aider les petits paysans à résoudre leurs problèmes et de sauvegarder (et protéger) l’environnement aux effets néfastes et désastreux des substances chimiques et synthétiques, il est nécessaire de trouver les ennemis naturels de ces insectes ou de rechercher les variétés résistantes à ces maladies.
La recherche a trouvé ses fruits, en effet, RAZAFIMAMONJY en 1995, a trouvé les prédateurs naturels des chenilles de haricot. Mertis religiosa pour P. cardui, Moticulla flavivertis pour P. maculipennsis.

Contraintes abiotiques

Contraintes édaphiques : La culture de haricot exige un pH neutre. Cependant, on remarque que le sol est acide dans la région centrale, et il est salé dans les régions côtières.
Contraintes climatiques : C’est surtout la sécheresse au moment de la germination et au moment de remplissage de gousses qui constituent la contrainte majeure de la culture.

Production de haricot

Pour le haricot, la production mondiale est estimée à 13.106 T pour une superficie de 24.106 ha Les rendements mondiaux sont de l’ordre de 0,5T/ha alors qu’en Europe ou aux Etats-Unis, ils varient de 1 à 2T/ha Dans notre île, la production de haricot est estimée à 73 000T pour une superficie de 45 000 ha Concernant les cultures vivrières, le haricot vient au 4e rang après le riz, le maïs, et le manioc en terme de production.  La production du haricot stagne et reste assez constante. Ceci pour plusieurs raisons :
La plupart des cultivateurs doivent diviser leurs terres pour la production des aliments de base ; Le haricot est destiné à la consommation locale ; Les plantations de haricot pendant la seconde saison et la contre-saison sont souvent remplacées par d’autres cultures commerciales…etc.

Les variétés de haricots utilisés

La plupart des variétés qui constitue cette collection de notre campagne culturale 2004-2005 sont des variétés hybrides issues de croisements. En effet, ces variétés ont été obtenues en croisant une variété introduite appelée IKINIMBA qui est très résistante à la rouille avec 2 variétés issues de la collection locale à savoir RANJONOMBY e(LBN) et Lingot-blanc (LB). Les variétés hybrides issues de croisement entre IKINIMBA et Lingot-blanc ont l’initiale IL et celles issues de RANJONOMBY et IKINIMBA, l’initiale RI. Outres ces variétés hybrides, on a ajouté 5 variétés locales simples pour compléter notre collection. Au total, nous avons 14 variétés dont 9 variétés hybrides et 5 variétés simples.
Parmi ces 14 variétés, on a pris 2 témoins à savoir LBTe et la variété RANJONOMBY. C’est les 2 variétés parents qu’on a pris dans le croisement. Les variétés sont numérotées de 1 à 14 pour faciliter l’observation.

Table des matières

INTRODUCTION 
CHAPITRE I :GENERALITES ET TRAVAUX SUR LE HARICOT 
A- ORIGINE, HISTORIQUE ET CLASSIFICATION 
B- LES PRINCIPAUX TYPES DE HARICOT CULTIVE 
B.2. Le haricot nain :bush bean
B.2. Le haricot volubile : pole bean
B.3. Le calendrier cultural
B.4. Le système cultural
B.4.1. Culture mixte
a) Culture associée
b) Culture intercalaire
B.4.2. Culture pure
a) Culture de dernière saison
b) Culture de contre-saison
B.5. Contraintes de la culture
B.5.1. Contraintes biotiques
B.5.2. Contraintes abiotiques
a) Contraintes édaphiques
b) Contraintes climatiques
B.6. Production de haricot
B.6.1. Zone de production
B.6.2. Evolution de la production du haricot à Madagascar
B.7. Utilisation
B.7.1. Utilisation alimentaire
B.6.2. Amélioration de la fertilité du sol
B.8. Les acquis de la recherche
B.8.1. Généralités sur le FOFIFA
a) Objectif
b) Organisation
c) Programme de recherche
B.8.2. Amélioration variétale
B.8.3. Recherches phytosanitaires
B.8. 4. Recherche agro-technique
a) Densité de semis
b) Fertilisation
c) Inoculation
d) Technique d’hybridation
CHAPITRE III :EXPERIMENTATION AGRONOMIQUE 
A- MATERIELS ET METHODES 
A.1. Les variétés de haricots utilisés
A.2. Site expérimental
A.2.1. Description climatologique
A.2.2. Caractéristique du sol
A.3. Dispositif expérimental
A.3.1. Dispositif en bloc de Fischer
A.3.2. Conduite culturale
A.3.2.1. Semis
A.3.2.2. Matériels de fertilisation
A.3.2.3. Entretien
A.4. Méthode d’observation
A.5. Méthode statistique
B- RESULTAT ET DISCUSSION
B.1. Germination
B.2. Cycle semis-floraison
B.3. Le cycle semis-maturité
B.4. Fréquence de pieds récoltés
B.5. Nombre moyen de gousses par pieds
B.6. Poids des gousses
B.7. Poids des graines
B.8. Poids des 30 gousses
B.9. Poids des graines dans 30 gousses
B.10 Nombre de graine dans 30 gousses
B.11. Poids de 100 graines
B.12. Le rendement
B.13. Aspect de la graine
B.13.1. Catégorie des grosses graines et à éclat brillant
B.13.2. Catégorie des graines Moyennes et à éclat brillant
B.13.3. Catégorie des graines à taille petite et à éclat brillant
Conclusion 
CHAPITRE III :INTERETS PEDAGOGIQUES 
A. FICHE N° 1 
B- FICHE N° 2 
C-LE MONO HYBRIDISME 
CONCLUSION GENERALE ET PERSPECTIVE D’AVENIR 
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXE I 
ANNEXE II 
ANNEXE III

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