Projet de création d’une unité pisciculture

Historique de la pisciculture en Afrique

Le continent africain n’a pas de tradition de pisciculture et les premières tentatives pour développer réellement cette activité remontent aux années 1940. Ce développement, jusqu’à la fin des années 1970, a essentiellement été basé sur l’étang comme structure d’élevage, sur le Tilapia comme poisson d’élevage et sur le paysan comme population cible ! Jusqu’à présent, on peut considérer que les résultats sont encore embryonnaires et que cette activité aborde actuellement, sur le continent africain, sa phase de véritable démarrage au moins dans certains pays. De nombreuses explications ont été avancées pour expliquer cette situation que l’on pourrait qualifier trivialement de « retard à l’allumage ». Elles sont principalement :
d’ordre social : les populations rurales africaines, à qui s’adresserait la pisciculture, ne pratiquent pas traditionnellement les cultures irriguées et/ou l’élevage intensif, deux activités auxquelles s’apparente la pisciculture en étang ;
d’ordre technique : jusqu’à une période récente, les paramètres techniques de l’élevage de Tilapia en étang n’étaient pas maîtrisés (contrôle de la prolifération, nourrissage/ fertilisation) conduisant à une production médiocre en qualité (beaucoup de petits poissons) et en qualité (faibles rendements) ;
d’ordre économique : la pisciculture se pratiquait sans aucun souci de rentabilité : dans l’esprit de ses initiateurs il s’agissait essentiellement d’une activité de subsistance à caractère familial ; il s’est avéré que cela ne constituait pas une motivation suffisante pour les pisciculteurs, s’agissant d’une activité nouvelle exigeant un minimum d’efforts (infrastructure, suivi des élevages) et de financement (achat d’alevins, d’aliments).
A l’heure actuelle, la majeure partie des opérations de développement de la pisciculture sur le continent se déroule dans le cadre des administrations ou d’organismes paraétatiques et les «petits» pisciculteurs privés existants, peu nombreux, pratiquent pour la plupart une pisciculture de faible niveau technique. Par ailleurs, il n’existe que très peu de fermes piscicoles privées de grande dimension gérées par des Africains.

Caractéristiques du projet

L’élevage de poissons ou pisciculture peut être considéré soit comme un passe-temps intéressant, soit comme une source primaire ou secondaire de revenus.
But et objectifs : Tout a un commencement, et le débutant doit, d’abord apprendre à connaître les poissons, à les manipuler afin d’en obtenir les meilleurs résultats c’est-à-dire les résultats attendus dans le développement de la pisciculture en étang.
Le présent projet a pour but, après la détermination des techniques de production à mettre en œuvre, d’évaluer le coût d’installation et de fonctionnement d’un projet d’une unité de pisciculture : production d’alevins cessibles et de poissons marchands en milieu rural. Chaque cycle de production aura ses caractéristiques particulières, nous ne tiendrons compte pour nos calculs que d’un schéma général ainsi que des prix pratiqués par le secteur commercial qui surévalueront le coût d’installation du projet en général.
L’objectif de ce projet de création d’une unité pisciculture « Tilapia » consiste à organiser et à maîtriser l’exploitation de l’élevage du poisson Tilapia c’est-à-dire la production d’alevins et de poissons marchands. Ils devront se substituer aux élevages en créant un réseau rural de production et de vente devant satisfaire la demande en alevins des pisciculteurs, et rizi-pisciculteurs ruraux et en poisson sur le marché local et celui d’Antananarivo. Outre le fait que cet objectif semble à court ou moyen terme, difficile à atteindre, les techniques mises en œuvre dans les élevages de poissons sont à peine maîtrisées et exigent un environnement technologique, économique et organisationnel rarement disponible à Madagascar.
Intérêt du projet : Le poisson n’est pas très compliqué à élever, le Tilapia moins que tout autre. Le poisson grossit vite et peut être vendu au bout de six mois d’élevage, souvent moins. Il constitue alors une portion individuelle (200 à 400g) qui est facile à vendre à l’unité. On peut toutefois le vendre au tas sur les marchés si sa taille est inférieure à la portion. Il rapporte donc assez vite un revenu à l’éleveur. C’est l’un des intérêts de l’élevage de poisson.
Le poisson peut être élevé de diverses façons : extensive, sans que l’on ne s’en occupe beaucoup ou, intensive, en y passant beaucoup de temps. On peut l’élever dans une petite mare d’eau pour les besoins de la famille mais aussi dans des étangs plus grands pour en vendre une partie. Son élevage devient alors une activité accessoire productrice de revenus comme dans notre projet. On peut enfin en faire sa source principale, voire exclusive de revenus en y consacrant beaucoup d’espace et d’eau, beaucoup de moyens et beaucoup de temps.

Description du marché

Définition de marché : En générale, le marché c’est le lieu où acheteurs et vendeurs d’un produit confrontent : les uns leurs possibilités d’achat les autres leurs désirs de vente.
Ainsi le marché est l’ensemble des personnes susceptible d’acquérir un produit. La taille réelle d’un marché ne dépend pas seulement de l’effectif démographique mais de l’existence d’un pouvoir d’achat et d’une volonté pour l’achat. Pour notre cas, le produit offert est le poisson « Tilapia ». Dans la pratique, nous avons tendance à lier un marché à un lieu géographique. Ce qui n’est pas tout à fait vrai car un marché correspond à un bien. Exemple : le marché de poisson. Le marché doit alors avoir un caractère périodique et régulier, et non occasionnel.
Caractéristiques de marché : L’intention d’achat des consommateurs et les intentions de vente des producteurs doivent donc pouvoir se rencontrer et s’ajuster pour donner lieu à des transactions effectives.
Pour parvenir à la commercialisation des poissons, le promoteur doit concentrer tout son intention sur un groupe d’acheteurs qui va réellement consommer les poissons. Ces consommateurs finals sont les cibles visées par cette étude de marché. Le projet tente de se prolonger dans un marché de grande consommation et qui vise directement les ménages et les restaurateurs. La consommation de Tilapia est destinée pour la famille toute entière. La cible peut englober toutes les catégories familiales : riche, aisée ou moins aisée.

Part visée sur le marché

Pour assurer l’efficacité sur l’étude de la part de marché visée, on doit étudier la situation actuelle du marché, puis la part du marché couverte par le projet.
Situation actuelle du marché : La consommation dépend toujours de la structure géographique, socio-démographique, économique et l’importance ou la faiblesse des produits substituables et complémentaires.
L’estimation de la consommation d’Antananarivo en poissons d’eau douce surtout le Tilapia a pris en compte les paramètres suivants :
Consommation moyenne des restaurateurs qui s’approvisionnent directement aux marchés de gros ou à l’aide d’un intermédiaire.
Consommation moyenne réalisée au niveau des marchés de détail qui sont les principaux lieux d’approvisionnement des ménages.
Consommation moyenne des grandes surfaces qui se font ravitailler par des intermédiaires lesquels s’approvisionnent à Isotry ou directement auprès des collecteurs.
Nous avons beaucoup d’espoir pour notre projet car on a constaté le premier marché cible c’est à dire les marchés du grand Antananarivo ont de forte consommation de poissons ; d’après une étude réalisée en 2001, le besoin en poisson de la population tananarivienne s’élevait à 8 tonnes par jour (Express du 02 mars 2006).

Politique de marketing Mix

Selon une formulation courante et particulièrement suggestive, la gestion marketing apparaît ainsi comme la combinaison de différentes politiques qui apparaissent comme autant de composantes de marketing Mix. Il est classique d’identifier ces politiques comme les « 4P » au marketing Mix : Politique de produit : Elle est la composante primordiale de la politique de marketing, car c’est la base de l’élaboration de sa stratégie. Cette politique a été adoptée afin de faciliter l’accès au marché et d’éviter le risque de mauvaise surprise lors de la concurrence et enfin, d’offrir une alternative aux consommateurs de poissons de mer. Nous offrons à nos clients une bonne qualité de poissons « Tilapia », respectant les normes exigées.
Politique de prix : Elle conduit à établir la tarification des produits offerts par l’entreprise en tenant compte des pratiques du marché et de la concurrence.
Pour notre projet, les poissons Tilapia sont offerts à un prix avantageux aussi bien pour les distributeurs que pour les consommateurs finals.
Concernant la fixation de prix sur le marché, nous essayons nos prix de vente de la manière la plus rationnelle possible afin de garantir que l’activité ne coure pas à sa perte. En effet, nous devons prendre en considération les prix affichés par les concurrents ainsi que le pouvoir d’achat des consommateurs ciblés. Ce qui nous conduit à élaborer une stratégie de prix que nous jugeons plus efficace.

Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
PARTIE I : PRESENTATION GLOBALE DU PROJET
Chapitre I : RENSEIGNEMENTS GENERAUX
Section 1 : Généralité sur la pisciculture 
1.1 Historique de la pisciculture en Afrique
1.2 La pisciculture à Madagascar
Section 2 : Caractéristiques du projet
2.1. But et objectifs
2.2. Intérêt du projet
2.3. Fiche signalétique
2.4. Analyse FFOM
Chapitre II : ETUDE DE MARCHE
Section 1 : Description du marché
1.1. Définition de marché
1.2. Caractéristiques de marché
Section 2 : Etude de la demande
2.1. Situation globale de la demande
2.1.1. Les restaurateurs
2.1.1.1. Restaurants à l’Européenne
2.1.1.2. Restaurants Asiatiques
2.1.1.3. Restaurants Malagasy classe moyenne
2.1.1.4. Restaurant Malagasy client des grossistes
2.1.2. Les ménages
2.2. Evolution des besoins
Section 3 : Etude de l’offre
3.1. La concurrence
3.2. Concurrents directs
3.3. Concurrents indirects
Section 4 : Part visée sur le marché
4.1. Situation actuelle du marché
4.2. Part du marché couverte par le projet
Chapitre III : POLITIQUE ET STRATEGIE MARKETING A ADOPTER 
Section 1 : Politique de marketing Mix
1.1 Politique de produit
1.2 Politique de prix
1.3 Politique de distribution
1.4 Politique de communication
Section 2 : Stratégie de commercialisation
Chapitre IV : THEORIES GENERALES SUR LES OUTILS ET LES CRITERES D’EVALUATION
Section 1 : Selon les outils d’évaluation
1.1 Valeur Actuelle Nette (VAN)
1.1.1 Définition
1.1.2 Formule
1.1.3 Interprétation
1.2 Taux de Rentabilité Interne (TRI)
1.2.1 Définition
1.2.2 Formule
1.2.3 Interprétation
1.3 Délai de Récupération des Capitaux Investis (DRCI )
1.3.1 Définition
1.3.2 Formule
1.3.3 Interprétation
1.4 Indice de Profitabilité (IP)
1.4.1 Définition
1.4.2 Formule
1.4.3 Interprétation
Section 2 : Selon les critères d’évaluation
2.1. La pertinence
2.2. L’efficience
2.3. L’efficacité
2.4. L’impact
2.5. La durabilité ou viabilité
DEUXIEME PARTIE : CONDUITE DU PROJET
Chapitre I : TECHNIQUE DE PRODUCTION
Section 1 : Implantation géographique
1.1 Localisation du site
1.2 Choix du site
1.2.1 Etude socio-démographique
1.2.2 Etude climatique
1.2.3 Etude géographique
1.2.3.1 La nature du sol
1.2.3.2 Le type de vallée utilisable
1.2.3.3 La capacité de la source
1.2.3.4 La dimension de surface à exploiter
Section 2 : Processus de production
2.1 Cycle de production
2.1.1 Production de poissons marchands
2.1.2. Production de fingerlings
2.1.3. Production d’alevins
2.2. Technique d’élevage par cycle
2.2.1. Production d’alevins (0, 5 à 1g)
2.2.2. Production de fingerlings
2.2.3. Production de poissons marchands (220 à 250g)
2.3. Alimentation et traitement
2.3.1. Alimentation
2.3.2. Traitement
Section 3 : Identification des matériels
3.1. Plan de la ferme
3.2. Infrastructure
3.2.1. Caractéristiques des étangs
3.2.1.1 Etang d’alevinage
3.2.1.2 Etang de pré grossissement
3.2.1.3 Etang de grossissement ou de production de poissons marchands
3.2.1.4 Etang de stockage des géniteurs
3.2.2. Différentes étapes de construction
3.2.2.1 Terrassement
3.2.2.2 Repérage
3.2.2.3 Piquetage
3.2.2.4 Construction
3.3. Listes des équipements
3.4. Stratégie d’entretien des investissements
3.4.1 Interventions sur le fond
3.4.2 Amendements
3.4.3. Fertilisation
3.4.4 Protection sécurit
Chapitre II : CAPACITE DE PRODUCTION ENVISAGEE
Section 1 : Description de la production envisagée 
Section 2 : Evolution pluriannuelle de la production
2.1. Phase de lancement
2.2. Phase de maîtrise
2.3. Phase de croisière
Section 3 : Evolution du chiffre d’affaire 
3.1 Chiffre d’affaire de la première année
3.2. Chiffre d’affaire pluriannuel
3.2.1. Chiffre d’affaire de la phase de maîtrise
3.2.2. Chiffre d’affaire de la phase de croisière
Chapitre III : ETUDE ORGANISATIONNELLE
Section 1 : Activité de la ferme
1.1. Activité administrative
1.2. Activité technique
Section 2 : Organisation du travail
2.1. Travail journalier par cycle
2.2. Les grandes étapes d’un cycle de la production
Section 3 : Organigramme envisagé
3.1. Structure organisationnelle
3.2. Description des tâches et responsabilité du personnel
3.2.1. Promoteur ou Gérant
3.2.2. Aide pour la vente en gros
3.2.3. Chef de production
3.2.4. Ouvriers
3.2.5. Gardiens
3.3. Coûts salariaux par catégorie
Section 4 : Gestion des Ressources Humaines
4.1. Politique de recrutement
4.2. Politique de motivation
4.3. Politique de rémunération
4.4. Politique de développement des Ressources Humaines
Section 5 : Chronogramme de la réalisation du projet
TROISIEME PARTIE : ETUDE FINANCIERE DU PROJET
Chapitre I : INVESTISSEMENT ET FONDS DE ROULEMENT INITIAL
Section 1 : Investissement
1.1 Investissement des activités techniques
1.1.1 Terrain
1.1.2 Construction
1.1.3. Petit équipement
1.1.4 Actifs biologiques producteurs
1.2 Investissement des activités administratives
1.2.1 Construction
1.2.2 Matériel et Mobilier de bureau
1.2.3 Frais de développement immobilisables
Section 2 : Tableau d’amortissement des immobilisations
2.1. Généralités
2.2. Amortissement des immobilisations des activités techniques et administratives
Section 3 : Comptes de gestion
3.1 Compte des charges
3.2. Compte des produits
3.3. Compte de gestion de la première année (année 1)
3.3.1. Compte des charges
3.3.2. Compte des produits
Section 4 : Plan de trésorerie et Fonds de roulement initial
4.1. Plan de trésorerie de la première année
4.2 Fonds de roulement initial (FRI)
Section 5 : Plan de financement du projet
5.1. Apport propre
5.1.1. Apport en nature
5.1.2. Apport en numéraire
5.2. Ressources d’emprunts
5.3. Plan de financement
Section 6 : Tableau de remboursement des dettes
6.1. Méthode de calcul
6.2. Technique de remboursement adopté
Chapitre II : ETUDE DE FAISABILITE FINANCIERE
Section 1 : Compte de résultat prévisionnel par nature
Section 2 : Bilans prévisionnels
2.1 Bilan d’ouverture
2.2 Bilan de la phase de lancement
2.3 Bilan de la phase de maîtrise
2.4 Bilan de la phase de croisière
Section 3 : Ratios de rentabilité
5.1. Ratios de rentabilité économique
5.2. Ratio de rentabilité financière
5.3. Commentaires sur les ratios
Chapitre III : EVALUATION ET IMPACT DU PROJET
Section 1 : Evaluation financière du projet
2.1. Selon les outils d’évaluation
2.1.1. Valeur actuelle nette (VAN)
2.1.2. Taux de rentabilité interne (TRI)
2.1.3. Indice de profitabilité (I.P)
2.1.4. Délai de récupération du capital investi (DRCI)
2.2. Selon les critères d’évaluation
2.2.1. Pertinence
2.2.2. Efficacité
2.2.3. Durée de vie
Section 2 : Contribution au développement de l’économie nationale
2.1. Contribution du projet dans le produit intérieur brut ou PIB
2.2. Contribution du projet dans la finance publique
Section 3 : Contribution du projet au développement social 
3.1. Création d’emploi
3.2. Amélioration de niveau de vie de la population
3.3. Modernisation dans le monde rural
Section 4 : Impact environnemental
4.1. Impacts négatifs
4.2. Impacts positifs
Section 5 : Perspectives d’avenir
CONLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE

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