ACTIONS EN FAVEUR DE LA PME EN ALGERIE
Le secteur de la PME demeure un secteur insuffisamment cerné, notamment au plan statistique. Nous ne disposons pas jusqu’à présent, de statistiques adéquates pour peser avec précision la part authentique des PME dans la production du pays, ou pour apprécier correctement sa structure, sa composante, ses capacités et autres traits caractéristiques fondamentaux. La précision des statistiques n’est alors qu’approximative.
Les quelques données partielles et sommaires disponibles en la matière, intéressent particulièrement la PMI et sont généralement relatives à sa localisation, à savoir que la 45 majorité d’entre elles sont concentrées dans les grands centres urbains et leurs proches périphéries (Alger- Oran- Annaba- Tlemcen- Constantine- Tizi-ouzou- Ghardaïa- Blida); et à sa taille. La PMI locale emploie, en règle générale, entre 20 et 200 travailleurs par unité. Pour le secteur privé, 94% des entreprises comptent moins de 20 salariés.
Les PME privées avoisinent les 33382 unités représentant près de 40% de la valeur ajoutée nationale et emploient près de 1.200.000 travailleurs. Le choix de la localisation des projets d’investissement reste subordonné à la disponibilité des infrastructures et à la proximité des centres d’intérêts, notamment au niveau des wilayas du Nord. Au plan de la répartition spatiale des PME, par régions géographiques:
– le Centre du pays renferme 31,3% du total des PME inventoriées, l’Ouest 17,5%, l’Est 37,5% et le Sud 13,8%. (10) dix wilayas concentrent près de la moitié des entreprises; celles-ci étant généralement localisées au niveau des pôles urbains et industriels; ces wilayas sont: Alger, Oran, T.Ouzou, Sétif, Bejaia, Blida, Chlef, Constantine, Tipaza, Boumerdès. La PME représentait, en 1990, prés de 40% de la valeur ajoutée. Elle contribuait pour prés de 80% à la valeur ajoutée dans les activités de services et 65% à celle du commerce; elle ne générait en 1990 que 20% de la valeur ajoutée industrielle hors hydrocarbures et 20% de celle du BTP.
Le secteur privé a contribué au cours de l’année 1998 à concurrence de 53,6% au PIB. Les entreprises privées dominent principalement dans l’agriculture, le commerce, le BTP et les services en général.
En 1994, la valeur ajoutée du secteur public était de 617,4 milliards de DA représentant 53,5% du total national, celle dégagée par le secteur privé approchait les 538,1 milliards de DA. A partir de 1998, le secteur privé dégageait 1178 milliards de DA (53,6%) et le secteur public 1019,8 milliards de DA soit 46,4%.
Les contraintes qui entravent la naissance et le développement des P.M.E : 46 Il s’agit de contraintes et d’obstacles auxquels se heurte globalement l’ensemble de l’activité économique nationale mais dont l’impact et les retombées sont plus durement ressentis au niveau de la P.M.E. Parmi ces contraintes il y a lieu de citer:
La faiblesse et l’inorganisation des approvisionnements du tissu des P.M.E en matières premières et demi-produits. Les effets de ces carences se sont aggravés crescendo avec l’évolution de la dégradation générale de la situation économique du pays jusqu’à conduire à un large phénomène de cessation d’activités dans le secteur de la PMI en particulier (cas du textile).
Persistance d’un phénomène lié aux difficultés tant en monnaie nationale qu’en financements externes que rencontre la quasi–totalité des P.M.E pour couvrir leurs besoins d’exploitation, de fonctionnement et d’investissement. Ces difficultés sont davantage exacerbées par les coûts de plus en plus excessifs des crédits extérieurs et des financements en D.A.
Ralentissement voire arrêt de tout processus d’investissement dans le secteur de la P.M.E pour des facteurs multiples liés notamment: • aux pertes de change considérables consécutives à la dévaluation de la monnaie nationale. • aux difficultés d’accès aux terrains (procédures lourdes et contraignantes, coûts d’acquisition excessifs). • au surenchérissement considérable des coûts d’investissement (coûts et niveaux élevés des crédits extérieurs, des droits et taux d’intérêt). • à l’instabilité du cadre réglementaire.
Développement du phénomène de mévente pour un grand nombre de produits issus de l’activité des P.M.E. La perte de ces segments de marché est généralement imputée au rétrécissement de la demande solvable et à la concurrence des produits similaires importés.