TRAVAUX SUR LA PHARMACOLOGIE
Emplois traditionnels de Cassia sieberiana
Selon (ADJANOHOUN et al 1968) (1), le décocté des racines de Cassia sieberiana est utilisé au Togo comme purgatif par voie orale. Les écorces de racines, selon les mêmes auteurs, en décoction dans l’eau, sont utilisées dans le traitement de la dysménorrhée, de la stérilité féminine, de l’ictère, de l’ascite et de la dyspepsie par administration par la voie orale.
Sous forme de décocté et de macéré, les folioles sont utilisées comme dépuratives, fébrifuges et antianémiques au Sénégal d’après KERHARO (1974) (18,19).
En Côte d’Ivoire et au Burkina Faso, KERHARO et BOUQUET(1950) (20), signalent que le décocté et le macéré des folioles sont réputés purgatifs et diurétiques.
Cependant ANTON et DUQUENOIS (1968) (3) soulignent que les racines, bien que réputées purgatives et diurétiques, peuvent être toxiques à dose élevée et causer ainsi des coliques sévères et des vomissements.
Les racines de Cassia sieberiana entrent largement, en Afrique occidentale, dans des formules contre la lèpre, l’éléphantiasis scrotal et la dysenterie, selon KERHARO et BOUQUET. Elles y sont aussi utilisées comme toniques, aphrodisiaques et comme diurétiques dans les maladies vénériennes.
Enfin, d’après DALZIEL et OLIVIER (10), les fruits de Cassia sieberiana sont réputés laxatifs et vermifuges en médecine traditionnelle au Nigeria et dans d’autres régions ouest-africaines ; C’est surtout la pulpe du fruit qui y est utilisée.
Les graines, qui contiendraient des saponosides, sont ichtyotoxiques selon (OLIVIER, 1960) (24).
Pharmacologie
– Action antimicrobienne : les extraits des racines de Cassia sieberiana, d’après SILVA et al (29). ont des propriétés antimicrobiennes in vitro.
En effet, l’extrait de Cassia sieberiana est actif sur 9 souches de Neisseria gonorrheae, y compris des souches résistantes à la pénicilline et à la tétracycline. Ceci justifie sans doute leur utilisation traditionnelle dans les maladies vénériennes.
– Action antivirale: les extraits des racines de Cassia sieberiana, selon SILVA et al (28) ont une action antivirale significative sur le virus HSV1 (Herpes Simplex VIRUS de type I).
– Activité spasmolytique : selon GUEYE (16), l’extrait des racines de Cassia sieberiana, à une concentration de 7,5 10-3 mg/ml entraîne une inhibition de 53,6 % en moyenne des contractions provoquées par 10-4mg/ml d’acétylcholine sur un intestin isolé de rat.
– Les travaux de FALL (13) sur l’activité spasmolytique des différentes fractions (acétate d’éthyle, butanolique, acqueux résiduel et total ) ont montré des activités réelles avec les extraits butanolique,d’acétate d’éthyle et total. Par contre l’extrait acqueux résiduel n’a pas d’effet.
– Activité antiparasitaire: les travaux de GUEYE (16) montrent que l’administration de l’extrait hydroalcoolique des racines de Cassia sieberiana à deux lots de chiens (un lot de chiens errants et un lot de chiens domestiques) permet de déceler une activité antiparasitaire aux cinquième et dixième jours après ingestion du produit.
En effet, le suivi parasiltologique effectué en suivant l’évolution de la charge parasitaire des selles, au cinquième jour révèle une efficacité thérapeutique qui est de 63.5 % pour le lot des chiens errants. Au dixième jour, l’efficacité thérapeutique baisse à 48% à cause probablement des réinfestations
Par contre, le lot des chiens domestiques a donné de meilleures réponses au traitement car l’efficacité thérapeutique du produit est passé de 25 % au cinquième jour à 62.2% au dixième jour. En outre, le produit est surtout efficace sur les Trichiurus qui disparaissent totalement des selles des deux lots de chiens dés le cinquième jour après l’administration de l’extrait.
Dans ce présent travail, nous nous proposons d’isoler la fraction active antiparasitaire.
SYSTEMATIQUE ET RAPPEL SUR LES COCCIDIOSES DES LEPORIDES
Position systématique
Le lapin est un mammifère de l’ordre des lagomorphes, de la famille des léporidés et de la sous famille des léporines qui compte 6 genres : (23)
Le lapin domestique, utilisé généralement en élevage familial, qu’industriel provient de la domestication du lapin européen : Oryctolagus cuniculus
Rappel sur les coccidioses des léporidés
Caractères généraux
Pendant longtemps, les coccidioses ont constitué un obstacle majeur à la cuniculiculture ; depuis la création d’élevages sur grillage et avec alimentation d’origine industrielle, leur incidence a beaucoup diminué. Cependant, les coccidioses existent encore dans les fermes et même dans les animaleries de lapins de laboratoire.
Les coccidioses du lapin existent sous deux formes : hépatique (en réalité localisée à l’épithélium des canaux biliaires) et intestinales, dues à des espèces du genre Eimeria.
Sous ces deux formes, les coccidioses sont caractérisés par une dilatation anormale de l’abdomen : maladies du gros ventre .Elles sont très répandues, cosmopolites et évoluent parfois avec une apparence contagieuse, déterminant des épidémies de clapiers .
Coccidiose hépatique
Elle est due à Eimeria stiedae et affecte les individus de tout âge.
Elle est souvent asymptomatique en début d’évolution. Lorsque des symptômes se manifestent on note d’abord de l’hyporexie, une baisse de croissance, puis un amaigrissement progressif. Aucun symptôme entéritique n’apparaît et on observe ni diarrhée, ni même ramollissement fécale. Après quelque temps d’évolution, et surtout en cas d’infection massive, le symptôme typique de gros ventre est visible. L’évolution peut être mortelle en quelques semaines, mais la maladie peut aussi se prolonger, entraînant un amaigrissement irréversible et faisant des malades des non valeurs économiques.
Coccidioses intestinales
Ces coccidioses sont l’œuvre d’un polyparasitisme des coccidies ,elles se traduisent par un syndrome entéritique d’installation précoce ( dés le 4ème jour suivant l’infection) , avec abondante diarrhée séreuse , parfois hémorragique lors d’infection à Eimeria media , souillant la région périnéale des malades , associée à de l’anorexie et entraînant un amaigrissement rapide . L’évolution peut être rapide, entraînant la mort en 8-10 jours.
Traitement et prophylaxie
La thérapeutique curative,qui doit toujours être instituée chez tous les animaux exposés, dés le premier cas observé, utilise encore la mépacrine(matière colorante dérivé de l’acridine) : 50mg/kg pendant 7 jours : administration dans l’eau de boisson ou dans la patte sèche ou la chloroquine : 40mg/kg pendant le même temps .Mais les médicaments les plus efficaces sont les sulfamides :
– sulfadiméthoxine : dérivé sodique à 25% : 5ml par litre pendant 5 jours.
– Sulfadimidine : soluté à 33,3% : 6ml par litre d’eau pendant 3 jours , puis 5ml par litre d’eau pendant 3 autres jours.
– Sulfaquinoxaline : soluté à 10% : 20ml par litre d’eau , 2 cycles de 3 jours séparés par un intervalle de 5 jours .
– Association sulfadiméthoxine (3 parties) + diavéridine (1 partie) à 0,125% dans l’aliment solide.
– Diavicide à 2g par litre d’eau pendant 3 jours .
REVUE DES PROCEDES D’ANALYSE BIOCHIMIQUE
La biochimie travaille sur les organismes animaux et végétaux, ce qui suppose un travail préliminaire qui consiste à récolter des échantillons biologiques, à les traiter et à les conserver jusqu’à leur extraction et isolement pour empêcher les phénomènes de dégradations pouvant affecter les composées chimiques que renferment ces échantillons biologiques récoltés. Les méthodes d’études en biochimie regroupent un grand nombre de technique : les procédés d’extraction, de séparation et de purification, identification.