Les arthrites
Les arthrites sont dues à une inflammation de la synoviale, alors que le cartilage est initialement indemne.
L’inflammation aiguë est essentiellement une réaction microcirculatoire. La vasodilatation est responsable de l’augmentation de la chaleur cutanée et de la rougeur des téguments. L’exsudation plasmatique explique le gonflement et l’épanchement intra-articulaire. Les polynucléaires sont attirés par chimiotactisme. La libération se leurs enzymes lysosomiales aggrave l’inflammation. L’inflammation aigue entraîne une libération des prostaglandines, une activation du complément et de la coagulation. Elle est caractéristique par les macrophages et monocytes, l’évolution vers la guérison. Le type en est l’inflammation microcristallines.
L’inflammation chronique rhumatismale : L’inflammation chronique rhumatismale met en jeu les cellules immunes : macrophages, lymphocytes et plasmocytes
Les lymphocytes T infiltre les foyers inflammatoires : les cellules cytotoxiques exercent leur pouvoir pathogène, d’autres contrôlent les lymphocytes B (T helper et T suppresseurs), d’autres libèrent des lymphokines. Les lymphocytes B peuvent élaborer des auto-anticorps à l’origine d’immun- complexes qui majorent les réactions inflammatoires.
Sémiologie générale des arthrites
Les signes fonctionnels : Les signes fonctionnels sont dominés par : La douleur inflammatoire : La douleur inflammatoire à début rapidement progressif, de caractère pulsatile, de siège diffus, intéresse toute l’articulation. Elle a des irradiations multiples. Elle s’exaspère la nuit, réveillant le malade dans la deuxième partie de la nuit. D’intensité maximale le matin au réveil, elle cède après une période d’activité (dérouillage matinal). Elle est incomplètement soulagées par le repos et est peu influencée ou n’est pas influencée par l’effort. La raideur est souvent très importante, contribuant pour une grande part à l’impotence fonctionnelle.
L’examen physique
La tuméfaction est diffuse, régulière, effaçant les reliefs articulaires. Souvent visible, elle également palpable. Elle est due à l’épanchement intra-articulaire, avec sensation de rénitence, et à l’épaississement de la synoviale.
La rougeur est due à l’inflammation des plans superficiels. La chaleur locale est augmentée. La palpation retrouve une diffuse, maximale au niveau des extrémités osseuses, de l’interligne et des insertion tendineuses .
L’impotence articulaire se traduit par une limitation des mouvements actifs et passifs, voir par une fixation de la jointure dans sa position de relâchement.
L’arthrose
L’arthrose est liée à des altérations primitives du cartilage articulaire pour lesquelles existent des facteurs favorisants :
la sénescence : cependant l’histologie du cartilage vieilli diffère de celle cartilage arthrosique ; les troubles de la mécanique articulaire : c’est le cas de certaines activités professionnelles ou sportives, ou de troubles statistiques générateurs d’arthrose dans les articulations surmenées. La réaction synoviale, lorsqu’elle existe est secondaire à ces lésions cartilagineuses. L’usure du cartilage articulaire entraîne une réaction de l’os épiphysaire avec densification sous-chondrale (siégeant dans les zones d’appui) et astéophytose (naissant à la périphérie des surfaces articulaires).
Sémiologie de l’arthrose
Signes fonctionnels : Il s’agit surtout d’une douleur de caractère mécanique, d’intensité variable, le plus souvent sourde et permanente, irradiant peu, aggravée par l’utilisation excessive, calmée par le repos, sans recrudescence nocturne ni dérouillage matinal.
Elle s’accompagne d’une douleur de mise en route après une immobilisation prolongée. La raideur et l’impotence fonctionnelle apparaissent tardivement au cours de l’évolution.
Les craquements sont fréquents, perçus par le malade, généralement peu douloureux, traduisant l’altération du cartilage articulaire.
A l’examen clinique : A l’examen clinique, la tuméfaction est irrégulière, due à l’hypertrophie osseuse, à l’hyperplasie généralement modérée de la synoviale et à la lipomatose sous-cutanée fréquemment associée. La coloration des téguments, la chaleur sont normales. La palpation est peut douloureuse, la limitation de la mobilité est variable . Des attitudes vicieuses peuvent se développer.
Sémiologie du rachis
Physiologie : Le rachis forme l’axe du corps. Vertical dans un plan frontal, il décrit dans un plan sagittal trois courbature : l’une convexe en arrière (cyphose dorsale), les deux autres concave en arrière (lordose cervicale et lombaire). Ces courbures augmentent sa résistance aux pressions. Signes fonctionnels : Les douleurs rachidiennes
Les différents segments de la colonne vertébrale peuvent être intéressés. Douleurs inflammatoires, incomplètement soulagées par le repos, maximales durant la 2è moitié de la nuit, cédant plus ou moins complètement avec le dérouillage matinal.
Douleurs mécaniques déclenchées par un effort ou un traumatisme, exagérées par la fatigue, le port de charges ou certaines positions longtemps maintenues, calmées par le repos.
Les douleurs irradiées : La douleur radiculaire réalise une névralgie cervico-brachiale en cas d’atteinte du rachis cervical, une sciatique ou une cruralgie en cas d’atteinte du rachis lombaire, une douleur intercostale lorsque le rachis dorsal est atteint. Elle est parfois exagérée par la toux, l’éternuement ou la défécation.
La douleur cordonale : Elle réalise une algie en éclair à type de décharges électriques, une sensation de bracelet au dessus des chevilles : elle est déclenchée parfois par la flexion de la nuque.
La raideur : Elle entraîne un gène fonctionnel net au niveau du rachis cervical, mais est souvent ignorée au niveau du rachis lombaire.
Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : GENERALITE SUR LES ARTHRITES ET ARTHROSES
1. GENERALITES SUR LES ARTHRITES ET ARTHROSES
1.1 Les arthrites
1.1.1. Définition
1.1.2. Sémiologie générale des arthrites
1.1.2.1. Les signes fonctionnels
1.1.2.2. A l’examen physique
1.1.2.3. A la radiographie
1.1.2.4. Examens biologiques
1.1.3. Classifications des arthrites
1.1.3.1. Classification clinique
1.1.3.2. Classification étiologique
1.2. L’arthrose
1.2.1. Définition
1.2.2. Sémiologie de l’arthrose
1.2.2.1. Signes fonctionnels
1.2.2.2. A l’examen clinique
1.2.2.3. Signes radiologique
1.3. Sémiologie du rachis
1.3.1. Physiologie
1.3.2. Généralités
1.3.2.1. Signes fonctionnels
1.3.3. Les principales affections du rachis
1.3.3.1. Les anomalies de courbures
1.3.3.2. La dégénérescence discale
1.3.3.3. Les lésions arthrosiques du rachis
DEUXIEME PARTIE : ETUDE EPIDEMIOLOGIQUE DES ARTHRITES ET ARTHROSES DANS LE SECTEUR SANITAIRE D’AMBOHITSILAOZANA
1. CADRE D’ETUDE
1.1. Le secteur sanitaire d’Ambohitsilaozana
1.1.1. Situation géographique et Fokontany
1.1.2. Démographique
1.2. CSB II d’Ambohitsilaozana
1.2.1. Personnel
1.2.2. Infrastructure
1.2.3. Activités
2. METHODOLOGIE
2.1. Méthode d’étude
2.1.1. Objectif
2.1.2. Stratégie méthodologique
2.1.3. Eléments méthodologiques
2.2 Paramètres d’études
3. RESULTATS
3.1. Etude rétrospective au CSB2
3.1.1. Profil de morbidité
3.1.2 Affections articulaires au niveau des membres et du rachis
3.2. Enquête ad hoc
3.2.1. L’âge des personnes enquêtées
3.2.2. Nombres des cas d’affections articulaires identifiées
3.2.3. Répartition des cas
3.2.4. Description des cas
TROISIEME PARTIE : COMMENTAIRES, DISCUSSIONS ET SUGGESTIONS
1. COMMENTAIRES ET DISCUSSIONS
1.1. La méthode d’étude
1.2 Les résultats de l’étude
1.2.1. L’étude rétrospective
1.2.1. L’enquête ad hoc
2. SUGGESTIONS
2.1. Mise en œuvre d’un programme d’IEC sur les affections rhumatismales
2.2. Amélioration de la charge des affections rhumatismales
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXE