PROBLEMATIQUE DES REFERENTIELS SAGT
Typologie des Référentiels
Les systèmes de gestion de trafic sont des systèmes complexes, leur qualité de fonctionnement ne dépend pas uniquement de la qualité de leurs équipements de terrain, de la sophistication de leur informatique ou de l’efficacité de l’automatisation des procédures d’exploitation. La qualité du référentiel de données est au moins aussi importante que les points précédents, mais les effets induits par un référentiel défaillant ne se manifestent pas immédiatement. Dans les SAGT, il est possible de distinguer :- Le référentiel
Coordination- – – Le référentiel Métier (ou exploitation) Le référentiel Équipements (ou technique) Le référentiel Réseau Cette hiérarchisation est importante. La qualité du référentiel d’un niveau donné n’est acquise que si celle des niveaux inférieures l’est déjà. Nous définirons donc ces différents types de référentiels SAGT en essayant d’identifier les caractéristiques qui permettent d’évaluer leur qualité .
Référentiel topographique
Le fondement d’un référentiel pour la gestion de trafic est la définition topographique du réseau géré. Ce référentiel est la base géographique du réseau physique. Il est constitué par des outils de type SIG ou schémas DAO saisis à partir de relevés topographiques. Le référentiel topographique permet de définir de façon exacte les positionnements, les points remarquables, les distances et les hauteurs. Ce sont ces données de bases qui sont exploitées par les référentiels “ supérieurs ”. La portée d’une DAI, d’une station de comptage ou météo,
la définition d’un tronçon d’engorgement, etc. doivent reposer sur les données du référentiel topographiques, et non être définies de façon spécifique par l’application qui les utilise. En plus de son rôle de positionnement, le référentiel topographique a aussi pour rôle de définir les “ unités ” qui permettront de positionner chaque élément du réseau. La convention de représentation dans l’espace doit posséder simultanément des caractères d’évolutivité et de précision. Référentiels de données dans les SAGT Recommandations pour une gestion de configuration
Évolutivité
Cette caractéristique permet à l’exploitant de faire prendre en compte à son système que de nouveaux tronçons ont été ajoutés, que d’autres ont été modifiés, supprimés. Cette caractéristique est essentielle : la qualité du référentiel étant supposée atteinte, encore faut-il pouvoir le faire évoluer dans le temps de façon aisée. Sans que cela ne soit forcément aisé à identifier dans un premier temps, il est commun qu’un système de gestion de trafic ne puisse évoluer à cause du manque d’évolutivité de son référentiel, et doive être complètement “ refondu ” assez prématurément.
C’est en particulier le cas quand des éléments géographiques sont “ codés en dur ” dans l’application, ou quand le réseau est modélisé sous forme de structure de données applicatives qui nécessitent une recompilation du code source lors d’évolutions du terrain. L’évolutivité du réseau est également à considérer vis-à-vis de toutes les applications pouvant l’utiliser.
L’évolutivité du référentiel topographique n’est effective que si les applications qui l’utilisent sont capables elles-mêmes d’intégrer une évolution de ce dernier. L’évolutivité d’un référentiel pourra être atteinte en respectant les règles suivantes : » Un référentiel topographique constitue obligatoirement la première étape dans l’historique de la mise en œuvre d’un SAGT. Pour disposer d’un référentiel topographique évolutif, c’est-à-dire pérenne vis à vis de l’évolution du réseau et des applications utilisatrices,
il faut absolument que ce référentiel soit défini au tout début de la définition d’un SAGT. Aucune autre application ne doit être spécifiée tant que les modes de représentation et de mise à jour du référentiel topographique ne sont pas parfaitement définis et approuvés. » Des procédures de gestion de configuration doivent être mises en place dès la mise en service du référentiel.
Elles doivent définir : • les responsables de la mise à jour du référentiel informatique • les modes de communication avec les services de travaux qui interviennent sur le terrain pour effectuer l’évolution du réseau. • La gestion des versions (archivages) • L’évaluation d’impact sur les référentiels de niveau supérieur et les applications