PRESSION, CONFLIT ET PROTECTION DES MARCHES AGRICOLES

PRESSION, CONFLIT ET PROTECTION ES MARCHES AGRICOLES

Dégradation des pratiques commerciales face à un marché de moins en moins solvable : Devant le déséquilibre du marché, les grands pays exportateurs ont tous, quoiqu‟ils en disent, adopté des pratiques commerciales agressives et coûteuses. L‟impérieuse nécessité d‟écouler les surplus, engendre une multiplication des mesures propres à rendre plus attractives le blé de chaque pays.

Ceci est d‟autant p^lus vrai que la demande commerciale pourtant stagnante est de qualité bien moindre que par le passé puisque le marché est maintenant composé à plus de la moitié par les PED. On assiste 54 donc à une bataille commerciale entre les grands exportateurs chacun avec ses propres armes, ayant pour objectif de s‟emparer d‟une partie du marché. Dans ces conditions, l‟intervention des Etats devient presque obligatoire. Elle se manifeste sous différentes formes. Quatre grands types d‟intervention agissent directement ou indirectement sur le prix

Les subventions directes à l’exportation

En Europe communautaire, ces subventions qui sont désignées sous le nom de restitutions s‟adaptent cas par cas à toutes les situations. Elles sont fixées différemment selon plusieurs zones d‟exportations mais peuvent l‟être également par pays quand l‟U.E. admet que cette destination commerciale est stratégique pour la Communauté. L‟U.E. ajuste donc le montant de la restitution suivant le prix pratiqués sur le marché international pour la destination demandée.

Le principe de la restitution, en effet est de combler sur l‟écart existant entre prix de soutien interne fixé par la Communauté et prix international. Le système est très souple puisque le niveau des restitutions varie presque chaque semaine en fonction des informations analysées et reçues par la Communauté sur les prix pratiqués sur le marché international tels qu‟on peut les connaître. Le blé communautaire est ainsi rendu compétitif sur le marché et, de ce fait, susceptible d‟être mobilisé par les négociants internationaux1 afin d‟honorer leurs contrats. Suivant les cas, la Communauté ne s‟ajustera pas complètement sur les cours pratiqués sur telle destination ou au contraire favorisera fortement des exportations sur des marchés qui lui paraissent d‟importance commerciale stratégique.

Les subventions indirectes 

On a décrit jusqu‟à présent les mécanismes de subventions directe, qui s‟attachent au produit à exporter tels que la restitution communautaire et le BICEP. Mais il existe aussi des systèmes de subventions indirectes qui viennent également influencer fortement les prix internationaux et 57 qu‟appliquent de la même manière le Canada, les Celui-ci ou l‟Australie. Ces pays octroient à leurs producteurs des subventions au revenu. Elles sont, dans le cas des Celui-ci, bien supérieures aux normes dépensées dans le cadre du BICEP et s‟apparentent au système du « deficiency payment ». Le mécanisme du « deficiency payment » fonctionne à l‟inverse de celui de la restitution. L‟Etat qui applique ce système laisse les prix du blé s‟établir sur son marché au niveau du marché mondial. En contrepartie, il octroie directement aux producteurs des aides au revenu.

Cette politique agricole de « defiency payments » a été mise en place en 1973, les Celui-ci ont réformé leur politique agricole en 1996 dans le cadre du« FAIR ACT » Federal Agriculture Improvment and Reform Act. Puis ce dernier a été remplacé en 2002 par le FARM SECURITY AND RURAL INVESTMENT ACT (FSRIA) : Le but de ces réformes consiste à découpler au maximum les soutiens aux agriculteurs, celui-ci les rendre indépendants du volume de production ou des prix. L‟objectif de ces réformes agricoles est de réduire le déficit budgétaire américain mais également de se conformer davantage aux règlements de l‟OMC ceci sera traité dans le chapitre consacré à l‟OMC.

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