PME PMI en Algérie

PME/PMI en Algérie

Introduction 

Pendant longtemps, l’économie algérienne a été dominée par le mythe de la grande entreprise perçue, dans le modèle des « industries industrialisantes » adopté au début des années 1970, comme seule porteuse de développement. La petite et moyenne entreprise était à peine tolérée et reléguée à une situation « d’appoint » de la grande entreprise. La taille des entreprises était alors déterminée par des facteurs extra-économiques et subissait toujours des modifications à la hausse en cours de réalisation.
L’Algérie a connu une mutation économique très importante en raison du passage d e l’économie administrée à l’économie de marché à partir de la fin des années 80. C’est dans un contexte politico-économique très difficile, marqué par une instabilité institutionnelle et une crise sécuritaire grave qu’une série de réformes -encore inachevées – ont permis au secteur privé de voir jour. Sitôt né, le jeune secteur privé doit évoluer dans un cadre institutionnel instable, et en même temps faire face au phénomène de mondialisation qui le menace sérieusement. 1
Cette situation s’expliquait également par la place que le modèle de développement totalement base sur la propriété étatique et le monopole de l’Etat accordaient à la propriété privée dans le domaine de l’activité économique. Implicitement, le secteur privé devait se cantonner dans des proportions limitées et accueillait de fait les PME. Cette division des rôles n’était pas étanche puisque le secteur public a constitué également un grand nombre des PME, dites locales, notamment dans les activités limitées territorialement à une commune ou à une wilaya. Grace à la PME, le secteur privé à pu survivre et se développer à l’ombre du secteur public dominepar la très grande entreprise, entrainant des coefficients de concentration très élèves dans la plupart des branches d’activités, cette situation a été complètement bouleversée, en 1990, par l’adoption des reformes économiques qui ont réintroduit les règles de l’économie de marché et supprimé le monopole de l’Etat sur l’activité économique la ou il existait. La PME ainsi devenue progressivement la référence de base de l’activité économique et les pouvoirs publics lui accordent une attention toutes particulière. Bien entendu, l’environnement économique n’est pas encore totalement libère des entraves à l’investissement et de très nombreux projets arrivent difficilement à se concrétiser dans des délais raisonnables.

Définition de la PME-PMI

On trouve plusieurs définitions des PME élaborées selon différents contextes. Et si en se référant à la définition de Julien (1987) « La petite entreprise est avant tout une entreprise juridiquement, si non financièrement indépendante, opérant dans des secteurs primaires, manufacturiers ou des services, et dont les fonctions de responsabilités incombent le plus souvent à une personne, sinon à deux, en général seules propriétaires du capital ».
Plusieurs auteurs ont bien constaté les limites de la grande taille, surtout en période de crise ou de récession, considérée autrefois, comme élément d’efficacité et de rentabilité . Par ailleurs, l’univers de la petite entreprise se caractérise généralement par une certaine hétérogénéité constitue: d’artisans, managers, activités à haute technologie.
Deux critères sont généralement utilises pour délimiter le champ de la PME/PMI : la taille et le chiffre d’affaires. En plus des petites et moyennes entreprises on y rajoute la très petite entreprise (TPE) ou micro-entreprise.
Le choix d’un seuil est souvent problématique et est réglé de façon conventionnelle. Le premier seuil est celui de zéro salarie qui est utilise par les statisticiens du travail pour distinguer les employeurs des indépendants .une personne qui n’utilise pas de main-d’œuvre salariée dans son activité économique est considérée comme indépendante même si elle utilise une main-d’œuvre familiale non-rémunérée. En revanche, des qu’elle emploie une main-d’œuvre contre rémunération, même temporairement, elle devient employeur. C’est pourquoi, beaucoup de professions libérales sont classées comme employeurs des qu’elles utilisent une main-d’œuvre salariée (secrétariat. Aidesoignante, etc.)1

STATUT DE LA PME EN ALGÉRIE

En absence d’une définition communément admise de la PME/PMI en Algérie, il est difficile d’apprécier ce secteur en termes d’agrégats économiques.
Les principales contraintes Commençant par la définition des PME pour comprendre où se situent le problème.

Définition plus précise de la PME en Algérie

Jusqu’à l’adoption d’une loi d’orientation sur la petite et moyenne entreprise en décembre 2001, il n’existait aucune définition officielle de ce type d’entreprise. Avant cette date, l’Office National des Statistique (ONS) a adopte de fait le critère de l’effectif pour le classement des entreprises en changeant parfois de base, ce qui ne rendait pas facile les comparaisons entre deux périodes différentes.
La définition de la PME retenue dans la loi s’inspire de celle adoptée par l’Union Européenne en 1996 et qui a fait l’objet d’une recommandation à l’ensemble de pays membres. L’Algérie e, en effet, adopte la charte de Bologne sur les PME en juin 2000, charte sur la définition européenne de la PME .cette définition se base sur trois critères : les effectifs, le chiffre d’affaire et le bilan annuel et, enfin, indépendance de l’entreprise.
Solen la loi, la PME est définie, que soit son statut juridique, comme étant une entreprise de production de biens et de services employant de 1 à 250 personnes, dont le chiffre d’affaires annuel n’excède par 2 milliard de dinars (DA), ou dont le total du bilan annuel n’excède pas 500 millions de DA et respecte le critère d’indépendance.

Identité de la Petite et Mayenne Entreprise

La PME est caractérisée par une concentration de la gestion et de la décision dans la petite entreprise. Une des définitions de la petite entreprise est justement celle dans laquelle la direction, si non le dirigeant, assume la responsabilité technique et financière, c’est à dire contrôle le développement de celle- ci
La petite taille s’accompagne d’une personnalisation de la gestion, c’est-à-dire d’une centralisation de la plupart des décisions chez un seul individu, le  » patron », la compréhension des structures et du fonctionnement des petites et moyennes entreprises passe par la connaissance des profils de leurs dirigeants (traits de la personnalité, buts fondamentaux, valeurs, etc.)
Pour les entreprises de petite dimension, les décisions peuvent être assimilées à celles des seuls dirigeants ; cela devient bien entendu de moins vrai au fur et à mesure que la taille de l’organisation augmenté). La PME est alors contrôlée par son dirigeant, ce concept de contrôlabilité, c’est « comme la capacité de garder la maîtrise de la mise en œuvre et du développement d’un ensemble de ressources. La notion de contrôlabilité se situe au cœur de la définition proposée : Les PME sont définies à partir de cette notion de contrôlabilité qui devient le pivot des différents partis de leur structure organisationnelle. L’intérêt d’une telle définition est qu’elle suggère le risque de perte de contrôlabilité et autorise donc, l’existence de situations contre- nature à la forme PME). Une moindre spécialisation des tâches, le chef d’entreprise assure plusieurs fonctions de direction, et autres, division des tâches et les subordonnées exercent des tâches considérées polyvalentes, plus flexibles au niveau interne de l’entreprise. Les atouts des PME résida nt surtout dans le dynamisme de certains responsables, l’esprit d’équipe et l’adaptabilité de l’entreprise confrontée à de nouveaux défis.
Elles sont caractérisées aussi, par un nombre réduit de niveaux hiérarchiques, et une polyvalence élevée des personnes. La prise en compte simultanée des diverses dimensions de l’innovation par un individu ou une équipe se trouve ainsi favorisée. De plus, la décision mise en œuvre du projet, ainsi que la mobilisation et l’organisation des ressources, peuvent se réaliser rapidement à partir de l’engagement du chef d’entreprise.
La diffusion plus rapide de l’information entre les membres de l’entreprise au niveau interne d’une part, et d’autre part, on trouve un système d’information au niveau externe, qui est simple, dû essentiellement à la proximité du marché, Par ailleurs, « la petite entreprise n’a le plus souvent nul besoin d’études de marché complexes, lourds et souvent dépassées au moment ou elles sont terminées. C’est ainsi, que la perception du changement sur le mar ché traditionnel local ou régional peut être rapidement saisie par les entrepreneurs attentifs au moindre bruit du marché · Les chefs propriétaires de l’entreprise expriment une certaine aversion au risque du marché, et face à l’incertitude du marché, de ce fait, la petite entreprise réponde en se spécialisant dans des créneaux, stratégies de niche.
L’entreprise de petite taille possède une faible capacité de financement, les apports de capitaux sont de type familial, de voisins, et fait moins recours aux c apitaux étrangers. II existe plusieurs sources de financement pour les petites entreprises qui fonctionnent depuis longtemps, on sait que ces sources sont limitées pour le démarrage, à cause du risque supérieur et du caractère conservateur du milieu financier (Banques,..) par rapport à ce risque. C’est pourquoi les gouvernements ont développé différentes mesures pour diminuer le risque, en assurant une partie, et en soutenant le développement de firmes de capital de risque, notamment pour les nouvelles firmes à base technologique « capital de départ ».

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