Situation de la pêche à KOLDA

Kolda, contexte spécifique de la recherche

La région de Kolda est caractérisée par un potentiel hydrographique très important provenant d’un réseau dense avec le fleuve Gambie, Casamance et le Complexe Anambé/Kayanga. Dans le cadre des objectifs stratégiques du plan d’action de la pêche continentale, le Ministère de la Pêche et l’Economie maritimes a entrepris la promotion de ce sous-secteur comme une alternative crédible et durable aux problèmes du déficit alimentaire et à la lutte contre la pauvreté. A cet effet, le service est créé en l’an 2001 pour la relance des activités de pêche dans la région de Kolda. Cependant, suite à sa création, le service a effectivement démarré ses activités en l’an 2004.
L’activité de pêche se pratique dans toutes les eaux de surface : les fleuves et leurs multiples affluents, les mares, réservoirs, etc. C’est une pêche artisanale pratiquée avec du matériel désuet essentiellement composé de pirogues monoxyles à pagaie, de filets (dormants, maillants), de casiers et de lignes.La pisciculture est à l’état embryonnaire. Cependant, le réseau hydrographique très dense de la région lui confère de façon naturelle une prédisposition aux activités piscicoles.
L’approvisionnement en poisson est assuré à hauteur de 85% par les apports extérieurs provenant des régions côtières.

Physionomie de la pêche

La région de Kolda est particulièrement privilégiée par une conjonction de facteurs climatiques très favorable à l’évolution de ses ressources ichtyo faunes.

Potentiel physique

Elle dispose de trois bassins versants (fleuve Gambie, fleuve Casamance, le système Kayanga/Anambé) et bénéficie d’une multitude de plans d’eau constitués notamment de lacs, de marigots de bassins de rétention artificiels et naturels, de barrages et de sols dont la texture se prête aux aménagements aquacoles.
Le fleuve Gambie, long de 1150 km dont 477 km se trouvent en territoire sénégalais matérialise la limite nord de la région et arrose le département de Médina Yoro Foulah et Vélingara.
Le Sofa-niama un important affluent du fleuve Gambie arrose le département de Médina Yoro Foulah.

Les pêcheurs

Au total, 907 pêcheurs sénégalais sont recensés dans la région, dont plus de la moitié est concentrée dans le département de Vélingara (56%). En saison sèche, le nombre de pêcheur augmente sensiblement avec l’arrivée de plus de 300 maliens qui viennent faire campagne. Presque tous les pêcheurs font d’autres types d’activités comme l’agriculture et l’élevage selon la saison. Un grand nombre font également des activités de commerce et de transformation du poisson. La pêche est pratiquée la nuit et occasionnellement le jour. Une organisation du secteur commence à se faire autour des pôles de pêche avec l’encadrement du service des pêches par la formation de douze (12) GIE pêcheurs.

Les engins de pêches

Le casier constitue l’engin de pêche le plus utilisé (46%), suivi du filet dormant (24 %), de l’épervier (17 %) et de la palangre (13 %) (Voir Tableau 3). Le matériau utilisé pour les filets est pour l’essentiel le nylon mono filament. Les palangres et les pièges notamment les casiers sont utilisés principalement pour la capture des silures. Les filets dormants posés au niveau des plans d’eau sont relevés deux fois par jour. Les Casiers communément appelés « Doumbou » capturent essentiellement de petits poissons et son utilisation est sources de problèmes entre autochtones et allochtones. Le battage de l’eau par certains pêcheurs fait fuir le poisson ce qui constitue aussi une source de conflits.

Production locale

Les quantités débarquées dans la région sont estimée à :
 716, 245 Tonnes de poisson en 2017, contre 1018 Tonnes en 2016, soit une variation absolue de – 302 Tonnes ;
 Valeur Commerciale Estimée (VCE) : 698 000 000 F CFA en 2017, contre 1 267 000 000 F CFA en 2016.
Cette diminution des mises à terre peut s’expliquer par le tarissement précoce des mares alimentées par le Fleuve Gambie qui connait une absence de crue importante cette année. Le produit est vendu en moyenne à 855 F CFA le Kg pour le poisson frais et 1 800 F CFA pour les poissons transformés.
La production est concentrée dans les départements de Vélingara (84%) puis de Kolda (11%) et enfin Medina Yoro Foulah (5%) (Voir Tableau 5). Les espèces dominantes dans les débarquements sont le Tilapia (51%) et le clarias (23%) Cette dernière est surtout capturée en début et fin hivernage; de mai à juillet puis d’octobre à décembre. Et la presque totalité de sa production est transformée en poisson fumé ou séché puis vendue à l’intérieur du pays, dans la sous-région et même en Europe. Tandis que, le poisson frais est vendu dans les marchés locaux.

MATERIELS ET METHODES

Matériels

La recherche s’est déroulée dans la région de Kolda. Nous avons mené des enquêtes auprès des principaux acteurs qui tournent au tour du produit (consommateurs, mareyeurs et pêcheurs) Nous avons également visité des villages pêcheurs dans les trois départements. Pour réaliser une prospection des techniques de pêche et de transformation des produits. Différentes type de matériels on était utilisé pour la réalisation du recherche.
 Gilets
 Pirogue
 Filets de pêche (épervier, nasse, palangre)
 Ordinateur
 Appareil photo
 Moyen de transport (véhicule, moto et pirogue)
 Imprimante
 Téléphone portable
 Matériels didactique
 Tenue vestimentaire

Présentation de la région de Kolda

La région de Kolda couvre maintenant 13 718 km², soit 6,97 % du territoire national. Elle est composée des Départements de Kolda (3.520 km²), de Médina Yoro Foulah (4.752 km²) et de Vélingara (5.434 km²). La région de Kolda se situe au Sud du Sénégal, entre 12°20 et 13°40 de latitude nord et entre 13° et 16° de longitude ouest. Elle a pour limites :
 au Nord par la République de Gambie,
 au Sud par les Républiques de Guinée et Guinée – Bissau
 à l’Est les régions de Tambacounda et Kédougou
 à l’Ouest la région de Sédhiou.
La Région de Kolda est naturellement dotée d’immenses ressources en eaux fluviales et souterraines.
Le réseau hydrographique est composé du fleuve « Casamance », du complexe « KayangaAnambé » et des affluents du fleuve Gambie (Sofaniama et Koulountou).
L’Anambé, la Kayanga et les cours d’eau temporaires arrosent la zone de Kounkané dans le Département de Vélingara.

Relief

Le relief régional est constitué de grains sablo-argileux formant des plateaux avec une végétation naturelle abondante (savane ou forêt claire), entrecoupés de vallées dans lesquelles se trouvent les rizières et les pâturages de bas-fonds.

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