Les perspectives des énergies renouvelables dans le monde

La situation actuelle dans le monde

Les sources d’énergies renouvelables ont fortement augmenté pour représenter, selon les estimations 16,7 % de la consommation énergétique finale mondiale en 2010. Sur ce total, la partdes énergies renouvelables modernes, en nette augmentation ces dernières années, est estimée à 8,2 %, contre seulement 8,5 % pour la biomasse traditionnelle en léger déclin.
Durant 2011, les énergies renouvelables modernes ont continué de progresser sensiblement dansl’ensemble des secteurs de la consommation: l’électricité, le chauffage, le refroidissement, et le transport.
Dans le secteur électrique, les énergies renouvelables représentent près de la moitié du total estimé de la capacité électrique mondiale ajoutée durant 2011 (208 GW).
L’énergie photovoltaïque éolienne et solaire atteint respectivement près de 40 % et 30 % de la capacité des nouvelles énergies renouvelables, devant l’hydroélectricité (près de 25 %). À la fin 2011, le total de la capacité mondiale des énergies renouvelables dépassait le seuil de 1 360 GW, en hausse de 8 % par rapport à 2010. Les énergies renouvelables atteignent plus de 25 % de la capacité énergétique totale mondiale (estimée à 5360 GW en 2011), et fournissent, selon les estimations 20,3 % de l’électricité mondiale. Les énergies renouvelables non liées à l’hydroélectricité ont dépassé le seuil de 390 GW, enregistrant une augmentation de leur capacité de 24 % durant 2010.
Le secteur du chauffage et du refroidissement offre un immense potentiel, quasiment intact, au déploiement des énergies renouvelables. Le chauffage issu de la biomasse, de l’énergiesolaire et de sources géothermiques représente d’ores et déjà une part majeure de l’énergieproduite par les énergies renouvelables. Ce secteur évolue lentement car les pays (enparticulier ceux de l’Union européenne) commencent seulement à mettre en œuvre des stratégies d’appui public, et à assurer le suivi du chauffage issu des énergies renouvelables.
Les dynamiques prévalant dans le secteur du chauffage et du refroidissement révèlent une augmentation de sa taille, l’utilisation accrue de la production combinée de chaleur etd’électricité, l’intégration des procédés de chauffage et de refroidissement renouvelables dans les réseaux des collectivités, ainsi que le recours au chauffage renouvelable à des finsindustrielles. Les énergies renouvelables sont utilisées dans le secteur du transport sous laforme des biocarburants gazeux et liquides, les biocarburants liquides représentant environ3% du total des carburants utilisés par le transport routier dans le monde en 2011, soient plus que toute autre source d’énergie renouvelable utilisé dans le secteur du transport. L’électricitéalimente les trains, les métropolitains et une part minime, mais croissante, des voituresparticulières et des véhicules motorisés. Des initiatives modestes, mais en forte expansion, visent à corréler le transport électrique et les énergies renouvelables.
La croissance de l’énergie photovoltaïque solaire a été la plus rapide parmi les technologies renouvelables, durant la période s’étendant de la fin 2006 à la fin 2011, avec une capacité opérationnelle en hausse de 58 % par an en moyenne, devant l’énergie solaire thermique à concentration, en augmentation de près de 37 % par an pour cette période, après un début timide, et l’énergie éolienne (26 %). La demande s’accroît également rapidement pour les systèmes de chauffage thermique solaire, les pompes à chaleur géothermiques (chaleur interne de la terre ou de l’écorce terrestre) et plusieurs carburants de biomasse solide tels que les agglomérés de bois. Le développement des biocarburants liquides a été mitigé ces dernières années car, si la production du biodiesel s’est accrue en 2011, la production d’éthanol a stagné, ou légèrement reculé par rapport à 2010. L’hydroélectricité et l’électricité géothermique progressent dans le monde, à un rythme de 2-3 % en moyenne par an.
Dans plusieurs pays toutefois, leur progression, et celle d’autres technologies renouvelables, sont très avancé sur la moyenne mondiale. Par exemple, les sept pays de tête en matière de capacité électrique renouvelable non liée à l’hydroélectricité sont la Chine, les États-Unis, l’Allemagne, l’Espagne, l’Italie, l’Inde et le Japon qui assument environ 70 % de la capacité mondiale totale. Ce classement diffère sensiblement lorsque le critère porte sur le montant par habitant. Il place alors l’Allemagne à la première place, devant l’Espagne, l’Italie, les ÉtatsUnis, le Japon, la Chine et l’Inde.
Dans le classement par région, c’est l’UE qui accueille près de 44 % de la capacité mondiale en énergies renouvelables non liées à l’hydroélectricité à la fin 2011, contre près de 26 % pour les BRICS dont la part a augmenté ces dernières années, même si la majeure partie de la capacité se trouve en Chine, en Inde et au Brésil (Source: REN21, 2011).

PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE

Caractérisation géographique et administrative

Du point de vue administratif et juridique, Mbackombel avec une superficie d’environ 507,8 ha est un hameau du village de Soussane qui fait partie de la Communauté Rurale deSandiara, de l’Arrondissement de Sessène, du Département de Mbour et de la Région deThiès. Le village de Soussane est constitué de 5 hameaux dont Mbackombel, Ndodom,Mbadane, Tok et Yabo. Cependant les populations sur place considèrent Mbackombel commeun village.

Le milieu biophysique

Le Climat

Le climat est du type soudano sahélien. La température varie entre 29 et 43°. Il comprend unesaison sèche qui dure 9 mois et une saison des pluies qui dure 3 mois. Mbackombel est une zone à faible pluviométrie, en effet la pluviométrie moyenne annuelle est estimée entre 500 – 600 mm d’eau (Source: PVD Soussane Mbackombel, 2010).

Le Sol

Le village de Soussane est caractérisé principalement par 2 types de sols (Source: PVDSoussane Mbackombel, 2010) :
 Le sol « Deck » ou sol ferrugineux tropical peu lessivé argileux
 Le sol « Deck-Dior » ou sol ferrugineux tropical peu lessivé sablo-argileux. Ce dernier prédomine avec plus de 50%.

Le Relief

Le relief du village de Soussane est formé principalement de plaine avec des pentes relativement faibles. Il faut aussi noter la présence de quelques dépressions.

La Flore et la Faune

La flore est composée par 3 types de strates :
• La strate herbacée : Bamaat, Ndiraan, Salgouf, etc…
• La strate arbustive : Jujubier, Raat, Salaane, Béer, Nguis Nguis, Ngéer, Dakhar, etc….
• La strate arborée : Kaad, Baobab, Tamarinier, Manguier, Niim, Ronier, Alome etc…
Ces ressources servent de bois de cuissons, de fertilisants (ngéer, kaad, etc…), de pharmacopée (béer, salgouf, etc…) et de fourrage pour le bétail (bamaat, ndiraan, etc…). Notons cependant que la zone connait une dégradation du couvert végétal due aux activités humaines (coupe abusive des arbres entrainant la déforestation) et un déficit pluviométrique pendant plusieurs années entrainant la sécheresse (Source: PVD Soussane Mbackombel, 2010). La faune est composée des animaux domestiques et des animaux sauvages. Parmi les animaux domestiques on distingue les bovins, les asins, les caprins, la volaille, les ovins et les équins. Selon les populations de Mbackombel, les animaux sauvages vivants dans la zone (que nous n’avons nous-mêmes pas pu observer) sont les loups, les renards, les chacals, les léopards, les serpents et les singes. Nous avons pu voir cependant les oiseaux, les pintades, les charognards et les lézards.

Les Ressources en Eau

Eaux de surface

Le régime des précipitations permet l’existence d’un réseau hydrographique local constitué de 5 mares répartis dans le terroir, mais qui ne retiennent l’eau que quelques mois après l’hivernage (Source: PVD Soussane Mbackombel, 2010).

Eaux souterraines

On retrouve dans la zone de Mbour, 3 types de nappe (Source: Ngom Lissa, 2003):
 Un système acquifère superficiel : le continental terminal ;
 Un système acquifère intermediaire : le paléocène d’une profondeur située entre 60 et 200m environ ;
 Un système acquifère profond : le maestrichtien d’une profondeur située entre 200 et 400 m.Mbackombel dispose d’un forage fonctionnel depuis 2006 construit par l’ONG française « Vivre en brousse » fonctionnant aux solaires et équipé de 80 panneaux solaires. Ce forage a une profondeur d’environ 104 m et une capacité de stockage d’eau de 50 m3dont une quantité d’environ 20 m3 . Mbackombel dispose également de 4 puits fonctionnels.

Les Données démographiques

Historique du peuplement

Selon les anciens avec qui nous avons discuté, il est impossible à ce jour de dater exactement la naissance de Mbackombel car il n’existe aucun document présentement, retraçant l’histoire de Mbackombel. Cependant ils sont tous d’accord sur l’origine de la création de Mbackombel.En effet, la zone était une vaste forêt et les éleveurs sérères de Soussane y conduisaient leurs troupeaux à la recherche de pâturage pour le bétail ainsi que du bois de chauffe pour les besoins des ménages car le village de Soussane n’était plus en mesure de satisfaire lademande en fourrage à cause de l’importance grandissante du bétail et de la croissance démographique.
Les éleveurs avaient l’habitude de se reposer sous l’ombre fraiche d’un baobab et manger ses fruits. A leur retour à Soussane, ils disaient qu’ils sont allés jusqu’à « back kombel » qui fut transformé en wolof en Mbackombel, qui signifie en français « le baobab aux fruits succulents ».

Démographie

Le village de Soussane compte une population totale de 1241 habitants dont 632 hommes et 609 femmes répartis en 50 concessions et 97 ménages (Source: RGPH, Janvier 2008).Mbackombel compte une population totale de 490 habitants dont 228 hommes et 262 femmes répartis dans 31 concessions qui comptent 41 ménages (Source: documents de l’écovillage de Mbackombel).

Répartition ethnique et religieuse

Le village est majoritairement composé de sérères soit environ 75% (Source : ODT CONSULT, 2010). Les religions présentes sont le christianisme (31%) et l’islam (69%), caractérisées par l’existence d’une chapelle construite par l’ONG espagnole  » Pour un Sourire en Afrique « en 2002 et d’une mosquée. Cependant, il n’y a pas de Prêtres ou d’Imam basé à Mbackombel actuellement. Des Prêtres viennent de la paroisse Sainte Marthe de Mbour pour célébrer la messe. L’Imam est décédé en 2012 et n’a pas encore été remplacé.

Infrastructures

Les infrastructures que l’on retrouve à Mbackombel sont l’école primaire, les équipements multifonctionnels (le poulailler et le magasin de stockage des semences en voute nubienne ne sont pas fonctionnels), la case de santé (pas fonctionnel), l’atelier de couture (ne fonctionne pas), l’église et la mosquée. Ces infrastructures sont malheureusement localisées au centre du hameau. Les autres parties du hameau se retrouvent ainsi dépourvue d’infrastructures. Il existe 4 biodigesteurs privés fonctionnels et 1 biodigesteur communautaire au niveau de l’école primaire (pas encore fonctionnel). Il existe également 4 puits d’eau et 1 forage. Il existe aussi 5 postes solaires avec un total de 20 panneaux solaires et un périmètre écologique de 6 hectares.

Les Activités socio-économiques

Les principales activités socio-économiques développées à Mbackombel sont l’agriculture (100%), l’élevage (68,3%) et le commerce (4,9%).
L’agriculture constitue la principale activité économique pratiquée par l’ensemble de la population (hommes et femmes). Les types de culture sont les cultures vivrières destinées à l’autoconsommation (sorgho, mil et haricot ou niébé) ainsi que les cultures de rente (arachide, pastèque et oseille ou bissap) qui représentent la principale source de revenu des populations.
Il existe également le maraichage (tomate, aubergine et oignon) qui constitue une activité de contre saison.
L’élevage pratiqué aussi par les hommes et femmes est la seconde activité socio-économique des populations, il est dominé par le type extensif. Parmi les animaux d’élevage, on distingueles bovins, les ovins, les caprins, la volaille, les équins et les asins.
Les autres activités sont le commerce qui est surtout pratiqué par les femmes, regroupant la fabrication de savons et les activités forestières axées sur la cueillette des fruits comme le pain de singe, le tamarin, le jujube et le « alome » tirés respectivement des espèces Adansonniadigitata, Tamarindus indica, Ziziphus mauritiana, et Diospyros mespiliformis. Certaines espèces végétales sont exploitées comme bois de chauffe, bois d’œuvre ou bois deservice et d’autres sont utilisées pour leurs vertus médicinales.

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