Les parasites de poissons marins

LES PARASITES DE POISSONS MARINS

La grande diversité des groupes taxonomiques des parasites du poisson ainsi que les controverses que ces groupes suscitent font qu’il n’est pas aisé de présenter une classification détaillée de ces parasites. C’est pourquoi, seuls les principaux groupes de ces parasites et leurs effets pathogènes sur le poisson sont ci-dessous évoqués.

Infection dermique et branchiale par des Protozoaires ectoparasites

Cette maladie est provoquée par divers Protozoaires à l’exception d’Ichthyophthirius. Les signes apparents sur la peau sont marqués par des colorations anormales, d’hémorragie multifocale sur la peau et une hyperplasie marquée de l’épithélium branchial [18, 19].

Infection du sang par des Protozoaires endoparasites 

Les Protozoaires parasites du sang sont en général les Flagellés (Trypanosomes) et les Sporozoaires (Hemogregarina) [14, 18, 19]. Les infections sont caractérisées par des nodules blancs dans les viscères et dans l’hypoderme.

Infection due aux Myxosporidies (Myxosporidiose) 

Les myxosporidies responsables de cette maladie sont des parasites affectant un grand nombre d’espèces de poissons marins et d’eau douce. L’infection se manifeste par l’apparition des kystes blanchâtres, de taille variable, localisés dans divers organes et tissus. Les genres qui sont le plus souvent rencontrés dans le milieu marins sont les Myxbolus et Unicapsula [5, 6, 8, 12, 14, 16, 18, 19, 23, 26,27].

LES PARASITES DE POISSONS MARINS

La grande diversité des groupes taxonomiques des parasites du poisson ainsi que les controverses que ces groupes suscitent font qu’il n’est pas aisé de présenterune classification détaillée de ces parasites. C’est pourquoi, seuls les principaux groupes de ces parasites et leurs effets pathogènes sur le poisson sont ci-dessous évoqués.

Les Protozoaires 

Les Protozoaires peuvent être répartis en sept groupes [25] :
– Protozoaires flagellés (Phyla : Metamonoda, Parabasalia et Kinoteplasta),

Infection due aux Microsporidies ( Microsporidiose) 

Les parasites responsables de cette maladie sont des parasites intracellulaires obligatoires produisant de nombreuses spores à l’intérieur de la cellule de l’hôte. Souvent les cellules infectées s’hypertrophient ; ce qui entraîne la formation des xénomes ou des néoformations semblables à des tumeurs. Parmi ces parasites il y a les genres Glugea, Pleistophora et Microfilum [11, 13, 14, 18, 19, 24, 26,27].

Les Plathelminthes 

Les Monogènes 

La plus part des Monogènes sont des ectoparasites ayant un cycle évolutif direct. Ce caractère particulier permet à ces parasites de se multiplier très rapidement et occasionner des re-infestations entraînant de sérieux problèmes pourl’aquaculture marine avec une prévalence pouvant atteindre parfois 100 %. Ces parasites infestent la peau et/ou les branchies. Ces infestations provoquent une irritation et une érosion de la peau, une hypersécrétion de mucus et desdommages dans le tissu branchial. Les espèces les plus couramment rencontrées dans le milieu marins sont Gyrodactylus arcuatus, G.bychowskji, Acipencer nudiventris et A.stellats.

Les Trématodes 

Ce sont des vers endoparasites ayant un corps plat et dont le cycle évolutif nécessite au moins un hôte intermédiaire. Le poisson l’héberge aussi bien au stade larvaire qu’au- stade adulte. Les adultes occupent en général le tractusdigestive tandis que les larves sont souvent enkystés dans les branchies, téguments et pour d ‘autre espèces de poisson dans le cœur et le système vasculaire. Parmi les Trématodes pathogènes pour le poisson, il y a la familleHeterophydea,et les genres Cercacrie, Cryptocotyle et Aporocotyle

Les Cestodes

Les Cestodes sont des endoparasites dont le cycle évolutif exige au moins un hôte intermédiaire sauf pour la famille des Caryophyllidea. Les adultes parasitent l’intestin et les larves sont souvent enkystées dans les muscles ou les viscères. L’hôte définitif est constitué par les reptiles, les oiseux piscivores et les mammifères. La prévalence de l’infestation chez les téléostéens est très basse par rapport aux autres helminthes. Les manifestations cliniques engendrées par une forte infestation sont une entérite hémorragique, une destruction de l’épithélium intestinal, un gonflement de l’abdomen, des adhérences au niveau du mésentère et du péritoine. Parmi les cestodes pathogènes pour le poisson, il y a les genres : Poecilanwotrium et Gymiorhychus.

Aschelminthes ou Nématodes

Ce sont des parasites généralement allongés à corps cylindrique aminci à chaque extrémité. Leur cycle évolutif exige au moins un hôte intermédiaire. L’effet pathogène des larves est très remarquable par l’invasion des tissus surtout le foie, les gonades et les muscles. Parmi les nématodes qui provoquent des maladies chez le poisson marin, il y a les genres Pseudoteranova, Anisakis, Hysterothylacium, Terranova, Poracaecum, Raphydoscaris et Contracæcum. Le parasite le plus important de ces nématodes est le genre Anisakis qui est très pathogène à l’état vivant pour l’homme et le poisson. Le stade larvaire est observé chez les poissons et certains invertébrés ; par contre, les vers adultes sont observés chez les vertébrés. A. Simplex et P.Dicipiens sont communément appelés vers du hareng et vers de morue, ingérés vivants par des humains, ils peuvent pénétrer dans la paroi de l’appareil gastro-intestinal et y provoquer une inflammation aiguë (maladie du ver du hareng). Les adultes entraînent rarement des dommages histologiques et physiologiques apparents dans l’intestin sur l’hôte définitif contrairement aux dommages considérables induits par les larvesnématodes. L’hôte définitif de ces vers est représenté par les oiseaux piscivores, les reptiles et les mammifères.

Les Acanthocéphales

Les Acanthocéphales ou vers à tête armée (environ 1000 espèces) sont différents de tous les autres helminthes par la présence d’épine sur leur proboscis. Ce sont des vers, en général, cylindriques allongés. Tous les Acanthocéphales ont besoin d’un hôte intermédiaire durant leur cycle évolutif (Arthropode ou Isopode). Chez le poissons marins, il y a aussi bien le stade larvaire que la forme adulte de ces vers. Les adultes se trouvent dans l’intestin et les vers juvéniles dans les viscères. En général, lesAcanthocéphales ne sont pas très pathogènes par apport aux autres helminthes. L’insertion duproboscis épineux dans la paroi intestinale de l’hôte lèse la muqueuse. Le parasite le plus communément connu sur les côtes du Nord atlantique est le Echynorhynchus gadi rencontré dans le tractus digestif chez 54 espèces de poisson marins. Outre E.gadi, il y a d’autres espèces telles que Echinorhynchus lageniformis et Pomphorhynchus laevis.

Les Crustacées 

Ils sont en général des ectoparasites, à symétrie bilatérale à corps segmenté pourvu de pattes articulées et recouvert d’une carapace de chitine rigide ousemi-rigide. Les Crustacées contiennent quatre sous-classes :
– Branchiura,
– Copepoda,
– Cirripedia,
– Malacostraca.
Seuls les Copépodes (environ 5000 espèces à travers le monde entier) et les Malacostracés occasionnent des dommages très significatifs pour l’hôte. L’effet pathogène de ces Copépodes se manifeste par la destruction des tissus pendant lapénétration des parasites, l’anémie, des dommages considérables dans lesbranchies et l’érosion de la peau. En général, les points de fixations sont marquéspar une dépression circulaire rouge tandis que la zone périphérique devienthémorragique et enflammée et parfois ulcéreuse avec perte partielle del’épithélium. Parmi les Copépodes pathogènes, il y a les Pennellidea et lesSphyridea.
Parmi les Isopodes, on peut citer les Gnathidae et les Cymothoidae qui infectent la peau, la bouche et les branchies. L’effet pathogène des Cymothoidea sur le poisson se traduit par :
– des érosions épithéliales,
– une inflammation et une nécrose du derme qui se développent au point d’attache de l’isopode sur la peau,
– des déformations ou l’érosion des filaments branchiaux