Les latérites de lam-lam

Situation

Le secteur de Lam-Lam est situé sur la bordure orientale du plateau de Thiès, à 12 km au NNE de la ville de Thiès dans le département de Tivaouane (fig. 28). Le climat y est de type Nord-soudanien à Sud-sahélien avec une pluviométrie annuelle moyenne comprise entre 550 et 600 mm.
Le paysage environnant ce secteur est celui d’un plateau cuirassé, mollement disséqué avec une végétation dense à arbrisseaux épineux.

Localisation du secteur de Lam-Lam

Contexte géologique 

La latérite étudiée à Lam-Lam est un produit d’altération qui serait classé dans l’horizon des grès cuirassés de Lam-Lam datés du Pliocène à Miocène moyen surmonté par les faciès de N L.

Contexte géologique 

La latérite étudiée à Lam-Lam est un produit d’altération qui serait classé dans l’horizon des grès cuirassés de Lam-Lam datés du Pliocène à Miocène moyen surmonté par les faciès de démantèlement qui sont de l’Holocène à Pléistocène (Flicoteaux, 1980). Ces grés cuirassés, épais en moyenne de 10 m, repose sur les phosphates d’alumine lités de Lam-Lam (Fig. 29).

Etude de la carrière

Lithologie

Au niveau de la carrière la latérite a une épaisseur moyenne de 10 m. En effet, le grès au sens strict (3 à 4 m) passe à la cuirasse (8 à 10 m) par l’intermédiaire d’un grès gris silicifié (3 à 4), le sommet de la cuirasse passe à des formations de démantèlement.

Structures

Avec l’impossibilité d’effectuer des mesures structurales directement sur la latérite, notre étude a été liée uniquement à la structure régionale du secteur et les conséquences au niveau local. En effet la structure d’ensemble est accompagnée d’accidents mineurs affectant les limites entre lits, couches ou formation phosphatées. Parmi ces accidents les plus fréquents sont:
– des ondulations et contournements métriques à décamétriques ;
– des failles de tassement et des surfaces de glissement décimétriques à métriques.

L’abattage à Lam-Lam

L’objectif du minage dans cette carrière est de décaper la couche de latérite qui surmonte les phosphates pour permettre aux engins d’atteindre directement le phosphate recherché; donc l granulométrie importe peu sur le résultat des tirs.
Les tirs sont réalisés généralement à partir de trois à 10 rangées de 5 à 15 trous, inclinés à 5° par rapport à la verticale, de diamètre 105 mm, suivant une maille de 4 m de banquette et 5 m d’espacement. L’amorçage est un amorçage fond de trou ou latéral suivant les conditions du terrain. Pour l’amorçage fond de trou on utilise des détonateurs non électriques de 15 m ou 18 m avec des raccords de surface de 67 ou 42 ms. Le tir est effectué à l’aide d’un exploseur de marque Neptune.
IV.1. Le forage
Il est exécuté avec une foreuse de marque Ingersoll rand et de modèle Excel 660 III.
IV.2. Les difficultés rencontrées lors du forage
Le problème rencontré est lié au coincement du taillant lors du forage ; ceci serait lié à l’hétérogénéité du terrain surtout les ondulations entre lits ou couches.
IV.3. Le minage dans la carrière de Lam-Lam
IV.3.1. Le type d’explosif
Les cartouches Explus de diamètre 60 mm sont utilisées pour le cisaillement du pied et le nitrate fuel en charge de colonne avec un bourrage de 1,5 à 2 m de hauteur.
IV.4. La consommation spécifique
La consommation spécifique moyenne au niveau de cette carrière est environ 290 g/m3.
IV.5. La charge unitaire
Elle y est en moyenne 60 kg en amorçage fond de trou et 30 Kg en latéral. La mesure de vibrations serait très importante dans cette carrière pour adapter cette charge unitaire afin de réduire les nuisances sur les villageois.

LES DOLERITES DE MANSADALLA (SENEGAL ORIENTAL)

Situation

La carrière de Mansadalla est située dans le Parc National de Niokolo-Koba, à 3 km du village de Mansadalla, lui- même situé à mi-chemin entre Diénoudiala et Gamon. Ce site est le siège de plusieurs exploitations en matière de production de granulats. La fig. 30 donne la position de la carrière par rapport aux autres exploitations ainsi que la topographie de la zone.
La carrière est marquée par un réseau hydrographique très dense surtout dans sa partie sud-est.
L’altitude est de 37 m alors que les secteurs environnants ont une altitude de 49 m qui passe à 73 m en allant vers le Nord, donc c’est une zone de dépression par rapport à ces secteurs, ceci va favoriser l’alimentation de ses cours d’eau.

Contexte géologique du gisement

Les affleurements de dolérites du secteur de Mansadalla appartiendraient à la suite intrusive de Linkékountou recoupant les formations du groupe de Niokolo-Koba (Théveniaut et al, 2010). En effet cette suite affleure au NW du Parc National de Niokolo-Koba et à l’Est des cours d’eau Niokolo-Koba et Linkékountou. Ces intrusions apparemment distinctes sont probablement reliées en surface pour ne former qu’un seul corps.
Elles forment des sils et dykes de composition et d’orientation variable; vers le NW on a unedirection légèrement E-W et vers l’Est ces sils et dykes sont plus prononcés et de direction NS. Près du contact sud, la suite intrusive est recoupée par un champ de dykes NS de composition dacitique de diamètre allant de 1 à 20 m.
Une étude géochimique a révélé que les laves de Mansadalla ont des compositions d’andésites basiques et de rhyolites et présentent des enclaves basiques et sont recoupées par des sils basiques. Ces sils et enclaves basiques sont classés dans le groupe des laves tholéitiques (Fig. 31).
La suite de Linkékountou a été datée pour la première fois du panafricain par Villeneuve (1984).
Les études les plus récentes (2010) la situent à 634± 3 Ma et l’interprètent comme un âge de cristallisation magmatique.

Lithologie de la carrière de Mansadalla

Dans ce secteur les dolérites se présentent souvent sous forme de petits sils. Dans la carrière qui a fait l’objet de notre étude, elles affleurent en trois points (X=719234 ; Y=1468351, X=719189 ; Y=1468413, et X=719178 ; Y=1468443).
De dimension métrique à décamétrique, ces affleurements sont allongés dans la direction NS comme le montre la fig. 32.
Les dolérites sont mélanocrates avec une couleur verte sombre et de densité élevée; elles sont formées d’amphiboles aciculaires et de plagioclases subautomorphes, le tout inclus dans une matrice composée de pyroxènes.

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