L’Anxiété généralisée
Selon le DSM 5, il s’agit d’une « anxiété et soucis excessifs (attente avec appréhension) survenant la plupart du temps durant au moins 6 mois concernant un certain nombre d’événements ou d’activités (telles que le travail ou les performances scolaires) ». « La personne éprouve des difficultés à contrôler cette préoccupation » (2013, p. 277).
Le Trouble panique
Il s’agit d’« Attaques de panique récurrentes et inattendues. Une attaque de panique est une montée brutale de crainte intense ou de malaise intense qui atteint son acmé en quelques minutes » (DSM 5, 2013, p. 260). Cela peut survenir dans des moments d’anxiété, mais également de calme. Des manifestations somatiques sont présentes, comme des palpitations, de la transpiration, des tremblements ou encore des nausées. Le patient ressent également une peur de perdre le contrôle de lui-même et/ou une peur de mourir.
Les Phobies
Une phobie correspond à « une crainte angoissante, déclenchée par la présence d’un objet, d’une situation ou d’une personne n’ayant pas un caractère objectivement dangereux. Le malade reconnaît le caractère pathologique, absurde, de cette crainte qui cependant reste incoercible. » (André, Benavidès, Giromini, 2004, p.68). « La peur ou l’anxiété générée est disproportionnée par rapport au danger réel engendré par l’objet ou la situation spécifique et par rapport au contexte socioculturel » (DSM 5, 2013, p. 247).
Une anxiété anticipatoire peut apparaître et des stratégies d’évitement sont parfois mises en place. Des objets contraphobiques sont susceptibles d’aider les personnes à s’apaiser.
Elles peuvent également être sensibles à la réassurance.
Il existe des phobies simples qui correspondent à l’anxiété liée à un seul objet ou situation, comme une phobie des animaux ou l’agoraphobie. Cette dernière se traduit par la peur de ne pas pouvoir s’échapper de lieux ou des situations, dont il est difficile de sortir, comme la foule.
Il y a également les phobies sociales qui sont une « peur ou anxiété intense d’une ou plusieurs situations sociales durant lesquelles le sujet est exposé à l’éventuelle observation attentive d’autrui » (DSM 5, 2013, p. 253). Se mettent majoritairement en place, des stratégies d’évitement et une anxiété anticipatoire. Des distorsions cognitives peuvent également apparaître comme une baisse de l’estime de soi.
La phobie scolaire correspond à une incapacité à aller à l’école ; elle est souvent associée à des troubles anxieux, voire des troubles thymiques, et des troubles des conduites.
Le Trouble de Stress Post Traumatique ou TPST
Il s’agit d’un trouble qui apparaît à la suite d’une « Exposition à la mort effective ou à une menace de mort, à une blessure grave ou à des violences sexuelles » (DSM 5, 2013, p.350).
Cela peut avoir lieu en étant directement exposé ou en étant témoin direct d’un ou plusieurs événements traumatiques. De même, un TPST se manifeste parfois lorsque les événements traumatiques touchent une personne de l’entourage proche. Les personnes souvent confrontées à des événements traumatiques, par exemple des personnels soignants rassemblant des restes humains ou recueillant de nombreux témoignages d’abus sexuels, peuvent également développer cette pathologie.
Le TPST s’exprime avec des symptômes envahissant comme des cauchemars, des reviviscences ou encore des réactions dissociatives. Les patients peuvent également présenter des problèmes de concentration et une hyper vigilance. L’état de stress doit durer plus d’un mois, pour qu’il ne soit plus considéré comme un état de stress adapté. A noter, que toutes les personnes confrontées à des évènements traumatiques, ne présentent pas nécessairement un TPST. Il faut que la symptomatologie de ce dernier soit présente.
Les Psychoses
Il s’agit de pathologies qui entraînent une altération du réel. Le patient a un vécu faussé de la réalité environnementale, mais aussi de son propre vécu et de son corps. Il n’a pas conscience de ses troubles notamment durant les délires.
D’après le DSM 5 , « ces troubles sont définis par des anomalies dans au moins un des cinq domaines suivants : idées délirantes, hallucinations, pensées désorganisées (discours), comportement moteur grossièrement désorganisé ou anormal (incluant la catatonie) et symptômes négatifs. » (2013, p.109). Les symptômes de dissociation, de dépersonnalisation et de déréalisation sont aussi caractéristiques de ces pathologies.
Pour illustrer les psychoses, nous allons décrire la pathologie de la schizophrénie.
La schizophrénie
Le mot schizophrénie vient étymologiquement du grec schizein qui signifie fractionnement et phren qui signifie pensée, esprit. Elle correspond principalement à une dissociation de la personnalité. Dans cette pathologie de nombreuses préoccupations corporelles sont présentes, mais varient selon les patients. En effet, il existe un spectre des schizophrénies, avec une hétérogénéité des présentations cliniques.
Les symptômes négatifs : Ils impactent la capacité d’agir
Il en existe de nombreux mais les deux principaux, selon le DSM 5 de 2013, sont la diminution de l’expression émotionnelle et l’aboulie. L’expression émotionnelle est impactée dans toutes les sphères, au niveau de l’expression faciale, de la prosodie (mélodie, façon de parler), des mouvements des mains, de la tête ou encore du regard. L’aboulie correspond à une perte de motivation. D’autres symptômes peuvent être présents comme l’apragmatisme (incapacité à entreprendre des actions, les organiser), l’anhédonie (incapacité à éprouver du plaisir), un retrait social, etc.
La Désorganisation : Elle peut être corporelle, mais peut aussi affecter le cours et le contenu de la pensée.
La pensée désorganisée se traduit au niveau du discours. D’après le DSM 5, « le symptôme doit être suffisamment important pour altérer de manière substantielle l’efficacité de la communication.» (2013, p.110). Le langage est dégradé via des néologismes (invention de mot), paralogismes (mauvaise utilisation d’un mot), des barrages qui correspondent à un arrêt brutal du discours, etc.
Concernant la désorganisation motrice, elle se manifeste par « toute forme de comportements dirigé vers un but, conduisant à des difficultés à réaliser les activités de la vie quotidienne » (DSM 5, 2013, p.110). Un comportement anormal parfois présent dans la schizophrénie est la catatonie. Il s’agit d’une : « perturbation prononcée de la psychomotricité qui peut se manifester sous la forme d’une diminution de l’activité motrice, d’une réduction de la participation du patient à l’entretien ou à l’examen clinique, ou encore par une activité motrice bizarre et excessive. La présentation de la catatonie est parfois déroutante, puisque le trouble de la psychomotricité peut aller d’une totale absence de réaction à une agitation intense » (DSM 5, 2013, p.146). Selon les personnes, elle s’exprime par le biais des stéréotypies, (mouvements ou vocalisations involontaires, prévisibles, rythmiques, qui se répètent et sans but précis), des grimaces, des écholalies ou échopraxies, qui correspondent à des répétitions involontaires demots ou de gestes de l’interlocuteur, etc.
Les Troubles de l’humeur
Les troubles de l’humeur correspondent majoritairement à la dépression et la bipolarité.
Le patient manifeste soit une agitation soit un ralentissement corporel. Son vécu peut être dévalorisé ou survalorisé, mis à distance ou surinvesti. Les affects seront émoussés ou altérés.
Les États Dépressifs
Les troubles dépressifs se traduisent par « la présence d’une humeur triste, vide ou irritable, accompagnée de modifications somatiques et cognitives qui perturbent significativement les capacités de fonctionnement de l’individu. » (DSM 5, 2013, p. 193). Les fonctions physiologiques du patient sont impactées : fatigue, perte d’appétit, insomnies, ou encore impuissance.
La dépression se manifeste par un ralentissement psychomoteur ; «les capacités physiques et psychiques du déprimé sont altérées, diminuées, réduites tant dans l’implication, dans l’action que dans l’investissement affectif. » (André, Benavidès, Giromini, 2004, p. 82).
De plus, le corps est désinvesti, il peut être délaissé jusqu’à l’incurie dans le cas d’états dépressifs majeurs.
Le trouble dépressif caractérisé
Il doit être présent durant minimum deux semaines et entraîner une rupture avec l’état antérieur. Selon le DSM 5, , il correspond à une « humeur dépressive présente quasiment toute la journée, presque tous les jours, signalée par la personne (p. ex. se sent triste, vide, sans espoir) ou observée par les autres (p. ex. pleure) » (2013, p.200). Ce trouble peut aussi se manifester par une « diminution marquée de l’intérêt ou du plaisir pour toutes ou presque toutes les activités quasiment toute la journée, presque tous les jours ». Au niveau corporel, on peut observer une perte ou une prise de poids significative. De plus, le patient mentionne une altération de la capacité de penser, de se concentrer. Un sentiment de dévalorisation ou de culpabilité peut également apparaître de manière excessive ou inappropriée. La présente de pensées de mort récurrentes nécessite une vigilance concernant les risques suicidaires.
Le trouble dépressif persistant ou dysthymie
Le DSM 5 le définit par une « humeur dépressive présente quasiment toute la journée, plus d’un jour sur deux, signalée par la personne ou observée par les autres, pendant au moins deux ans. » (2013, p.209). Un trouble dépressif caractérisé qui dure plus de deux ans peut être défini comme une spécification d’un trouble dépressif persistant.
L’alcoolisme
Cette pathologie correspond à des « altérations somatiques dues à l’intoxication répétée et quasi compulsive de l’éthanol et une situation psychologique et sociale complexe.» (André, Bénavidès, Geromini, 2004, p. 97). Cela impacte les représentations corporelles de la personne, notamment, la conscience des limites. De plus, les qualités relationnelles du sujet sont modifiées, il est souvent désinhibé et son discours est superficiel.
Les troubles du comportement alimentaire (TCA)
Tout d’abord, l’anorexie mentale est définie comme « une conduite alimentaire pathologique caractérisée par un refus de manger, et/ou par la restriction alimentaire organisée (vomissements, régime draconiens…). » (André, Benavidès, Giromini, 2004, p. 105). Elle peut être décrite par la triade symptomatique suivante : anorexie, aménorrhée et amaigrissement. De plus, les patients souffrent de dysmorphophobie. Ils perçoivent leur corps différemment de la réalité. « L’altération de la perception du poids ou de la forme de son propre corps, influence excessive du poids ou de la forme corporelle sur l’estime de soi, ou manque de reconnaissance persistant de la gravité de la maigreur actuelle » (DSM 5, 2013, p. 441). Selon DSM 5, le type restrictif est assimilé à des régimes ou des exercices physiques importants ; le type hyperphagiques/ purgatif implique des comportements compensatoires suite à une ingestion de nourriture : purge ou vomissements.
La boulimie se traduit par une « manière de manger de façon compulsive et en grande quantité » dans un temps limité. (André, Benavidès, Giromini, 2004, p 108). Des comportements compensatoires suivent l’ingurgitation excessive de nourriture, De plus, le sentiment de perte de contrôle, durant les crises, et le sentiment de culpabilité sont très présents dans cette pathologie.
Pour finir, l’hyperphagie correspond également à l’absorption d’une grande quantité de nourriture dans un temps limité, mais celle-ci n’est pas accompagnée de comportements compensatoires ou rarement.