ARCHITECTURE et REHABILITATION
Un peu d’histoire
Les hommes, dès leur origine, ont cherché à se défendre et à s’abriter, si au début leurs abris étaient des grottes naturelles ou artificielles, très rapidement ; ils sont venus à l’utilisation, pour la confection de leur habitation, de matériaux naturels (bois, pierres, argile). C’est aussi l’origine de l’Architecture, les hommes ont en effet, essayé d’obtenir des formes équilibrées dans l’assemblage des matériaux.
L’évolution de cet art est relativement lente au début de la civilisation, des vestiges en témoignent la valeur architecturale.
– A Ninive et Babylone des vestiges de séchées et de pierres font apparaître un goût très sur, les Assyriens utilisaient le bitume comme agglutinant, c’est à eux que l’on doit l’origine de la voûte dans la construction.
– Les Egyptiens avec leurs temples, sépultures et sculptures monumentales, utilisait de gros blocs de pierres assemblées à sec.
– Les chinois de leur coté ont avec la « muraille de Chine » qui est une association du granit en soubassement, de briques en parement et de pisé (mélange de terre et graviers) comme remplissage, réalisé un ouvrage qui a résisté à l’action du temps.
– Les Grecs améliorent l’art de construire en harmonisant les formes et les proportions pour atteindre un degré de perfection très élevé.
– Les Romains, qui ont laissé de nombreux trésors artistiques, fait évoluer l’art de bâtir par l’utilisation rationnelle des matériaux et des liants (chaux, plâtre). Ils sont à l’origine des principes de l’urbanisation.
Il faut attendre le 11-ème siècle pour voir l’architecture évoluer à nouveau, tout d’abord le style Roman, caractérisé par l’équilibrage des voûtes (plein cintre)et la réalisation des coupoles auquel fait suit l’art gothique (arc en ogive) dont la période flamboyante atteint un très haut lyrisme. Au 17-ème siècle (Louis XIV) l’architecture est plus raffinée.
Au milieu du 19-ème siècle, les progrès techniques transforment l’art de construire surtout par la manière d’utiliser les matériaux mais les réalisations n’ont pas de caractère. Aux milieux du 20-ème siècle par l’utilisation de plus en plus grande du béton, une évolution apparaît, les formes sont élancées, dépouillées et harmonieuses.
Egypte
C’est en Egypte que s’ouvre l’histoire de l’Architecture. Fixer des dates serait illusoire : dans l’état actuel de nos connaissances, on est réduit à classer les monuments d’après les numéraux d’ordre des dynasties contemporaines.
L’Egypte qui partage avec la Chaldée l’honneur d’avoir donné naissance de l’architecture, est ainsi que la Chaldée une contrée dépourvue de bois à bâtir : presque aussi pauvre en matières ligneuses que les autres oasis du désert d’Afrique, elle ne produit que des stipes de palmier, bois sans résistance ; des sycomores, bois médiocre, et des roseaux. Ses matériaux de construction courante sont les terres argileuses du Nil ; pour les constructions monumentales, elle trouve dans les falaises qui bordent la vallée une chaîne continue de carrières de grès et de calcaire ou la roche se débite en blocs énormes ; le granit vient de la région des cataractes. Telles sont les ressources en matériaux. Comme instruments, la primitive Egypte possède les outils de bronze et par une circonstance qui explique le développement précoce des formes régulières de son architecture, elle parait avoir connu le fer dès l’époque des pyramides. Comme ouvriers elle dispose, indépendamment des constructeurs de profession, de toute une population corvéable assujettie au régime autoritaire le plus absolu dont l’histoire garde le souvenir ; enfin elle a ses troupes de réfugiés ou d’esclaves dont les récits bibliques nous rappellent la dure condition.
Dans l’architecture de l’Egypte participe de l’architecture à matériaux d’argile et de l’art mégalithique : à l’architecture d’argile appartiennent toutes les constructions d’habitation et de défense ; art mégalithique les monuments de culte et les tombeaux.
La construction
Nous partageons l’histoire de l’art égyptien et autant que possible, celle de toutes les architectures, en trois sections : Méthodes de construction ; Eléments décoratifs ; Monuments.
La construction en matériau d’argile
Matériau : L’argile chez les Egyptiens, était employée sous forme de briques mesurant 0,14 m à 0,38 m de cote sur une épaisseur d’au moins 0,11 m.
Les ruines nous diraient, si nous ne le savions par l’Exode, que pour rendre le corroyage plus facile on incorporait à l’argile de la paille hachée.
Les briques égyptiennes ne gardent aucune trace de cuisson ; du mois la présence d’estampilles, qui sont des marques de fabrique, établit qu’elles étaient séchées avant la pose. Nous retrouvons en Chaldée ce même usage des carreaux de terre dans la construction ; mais à l’inverse de ce qui se pratique en Egypte, les carreaux de terre de Mésopotamie seront mis en place à l’état pâteux.
L’emploi de briques sèches implique l’interposition entre les assises d’une matière jouant le rôle de nos mortiers : les briques égyptiennes sont posées sur un lit d’argile ; dans quelques pyramides ce lit de mortier de terre est remplacé par une couche de sable qui remplit aussi bien les vides et repartit mieux peut être les pressions.
Le mur
S’agit il de bâtir à l’aide de briques un mur : le maçon égyptien manque de bois pour s’échafauder, s’attache à se passer d’échafaudages. A un moment quelconque, la tête du mur se présente comme une rampe à échelons, dont lesdegrés servent directement au montage.
La construction en pierres
Les monuments
Les édifices de l’Egypte se classent en deux groupes bien distincts :
D’un coté, les habitations ; de l’autre, les temples et les tombeaux.
Les bâtiments d’habitation, éphémères comme la vie, comportent des matériaux peu durables : de l’argile, du bois ; les autres, faits pour l’éternité, destinés à consacrer les croyances religieuses ou le souvenir des morts, présentent seuls cette structure impérissable que l’on prête trop volontiers à l’ensemble des monuments de l’antiquité égyptienne.
Le temple
Chez les Egyptiens l’édifice de pierres consiste, avons-nous dit, en une agglomération de salles dont le plafond est un dallage. Le cas le plus élémentaire est celui ou les dalles du plafond franchissent sans appui intermédiaire l’intervalle de deux murs (voir fig.) Dès que l’intervalle excède la dimension des pierres qu’on peut pratiquement mettre en œuvre (et il ne faut guère songer à dépasser des portées de4 à 5 m), les Egyptiens subdivisent cet intervalle par des rangées de pilles « B » couronnées chacune d’un cours de poutres en pierres ; et sur ces poutres ils font reposer les dalles de la toiture. L’exemple « C » est emprunté au plus ancien des temples connus, le temple du Sphinx.
Constructions militaires
L’art de la fortification parait avoir été fort développé chez les Persans.
Les forts de Véramine et de Tauris sont des ouvrages réguliers, construits sur plan carré, avec tours demi-circulaires servant au flanquement.
Les Arabes, peuples autrefois nomades, n’apprirent à se fortifier qu’à l’école des Byzantins et des Perses. Les forteresses d’Espagne, entre autres l’Alcazar de Ségovie, reproduisent la double enceinte dont nous avons trouvé le type à Constantinople. Les créneaux sont ordinairement dentelés et les tours établis sur des culs-de-lampe ; et sur les parements des murailles, on retrouve les ornements en jeux d’orgue de l’architecture antique de la Perse. A Jérusalem, l’enceinte fortifiée se réduit à une courtine crénelée flanquée de tours carrées. Le parapet de pierres en encorbellement avec mâchicoulis parait admis dans l’architecture militaire des Arabes longtemps avant le XIV-ème siècle, époque de son introduction définitive dans les forteresses en Europe.
Les grandes mosquées
Elles sauvegardent toujours leur intérêt central et particulier malgré l’évolution des entités et leur développement telles les mosquées Quaraouyine, Andalous, Al Hamra, R’cif etc.
Les quartiers
La médina est constituée de 25 quartiers ayant chacun une spécificité particulière qui l’intègre avec le reste des quartiers et traduit une complémentarité fonctionnelle d’un ensemble cohérant qu’est la médina. Dans un quartier on distingue outre la fonction intégrale principale, plusieurs centres de cohésion comportant généralement un four, une fontaine, une mosquée, parfois une école coranique et un hammam.
Les activités
En plus des activités d’usage quotidien on distingue trois types d’activités :
– Activité de production :
Elle englobe entre autre le cuivre, le cuire, le bois etc., son organisation à l’intérieur de la médina dépend du stade de production et de la nature et des matériaux et des moyens utilisés. Mais quoique les unités de production soient généralement implantées sur le circuit d’eau par souci de besoin (lavage, force motrice, évacuation etc.) il n’est pas de même pour les autres activités de commerce et de service.
– Activités de commerce et de service :
Elles nécessitent d’être implantées sur des voies à la fois passantes et fréquentées. Au début les premiers noyaux se sont constitués dans les carrefours et au fuir et à mesure de l’évolution du tissu urbain, l’activité prend une allure linéaire pour aboutir finalement au système de réseaux (kissarias etc.)
Cette logique a été renforcée par la distribution spatiale et par regroupement par spécialités de l’ensemble des activités (épiciers, menuiseries, bouchers, etc.) qui risquent de disparaître.
On distingue deux catégories d’activités de commerce et de service.
* La première liée à la production artisanale.
* La deuxième à l’industrie et de la production moderne