Concept de la prévention
La prévention se définit comme « l’ensemble d’activités permettant d’éviter complètement l’impact négatif des aléas, et de minimiser les catastrophes environnementales, technologiques et biologiques qui leurs sont associées ». C’est l’ensemble des moyens permettant de réduire et limiter les conséquences d’un futur et éventuel aléa. Il s’agit d’une protection contre les menaces qui peut être obtenue soit en éliminant les causes de ces menaces soit en atténuant les effets de ces menaces si elles se concrétisent .
Le Cadre d’Action de HYOGO : Il constitue le cadre constitutionnel international adopté en janvier 2005 par 168 pays dans le monde. Le cadre d’action de HYOGO est le principal instrument que les états membres des nations unies ont adopté pour réduire les risques de catastrophes. Cet instrument a pour but fondamental « d’instaurer la résilience des nations et des collectivités face aux catastrophes par une réduction considérable des pertes dues aux catastrophes d’ici 2015, pertes tant en vies humaines qu’au niveau du capital social, économique et environnemental des collectivités et des pays ».
Le cadre d’action de HYOGO est un ensemble exhaustif de trois buts stratégiques, de cinq priorités d’action et de 22 indicateurs génériques.
Les composantes clés de la prévention
Les communautés et la prévention : Dans le cadre de la gestion des risques de catastrophes, une communauté peut être définie comme «les personnes vivant dans une zone géographique, qui sont exposées à des aléas communs en raison de leur emplacement. C’est un groupe qui peut partager une ou plusieurs choses en commun tels que de vivre dans le même environnement, l’exposition simultanée aux risques de catastrophe, et le fait d’avoir été affecté par une catastrophe».
Les infrastructures et la prévention : Pour que les mesures de prévention relatives aux infrastructures aboutissent à des résultats plus efficaces, il faut prendre en compte les deux types d’infrastructures à usage individuel et publique, (routes, maisons, hôpital, structures agricoles…) puis celles qui ont essentiellement des fonctions pour la protection contre les catastrophes (barrage, digue…).
L’économie et la prévention : Le GRC n’est pas seulement le fait de gérer les catastrophes et leurs impacts négatifs, mais il faut l’intégrer dans le développement économique. De plus, les conséquences d’une catastrophe peuvent être une opportunité pour une communauté ou pour la nation toute entière si la GRC est introduite dans le processus de développement économique.
Concept de la réponse d’urgence post catastrophe
Elle est appelée également « Réaction » dans la terminologie de l’UNISDR. Elle consiste en la fourniture de services d’urgence et de l’assistance publique afin de secourir des vies, de réduire les impacts sur la santé, d’assurer la sécurité du public et de répondre aux besoins de subsistance des personnes touchées.
Les trois buts de la réponse d’urgence post-catastrophe: Assurer la survie du plus grand nombre possible des victimes, les maintenant dans le meilleur état possible, vu les circonstances. Rétablir l’autonomie individuelle et les services essentiels aussi rapidement que possible pour tous les groupes de population, en portant une assistance à ceux dont les besoins sont les plus grands : les plus vulnérables et les moins privilégiés.
Réparer ou remplacer l’infrastructure endommagée et rétablir les activités économiques visibles. Le faire dans la perspective d’une contribution aux objectifs du développement à long terme et d’une réduction de la vulnérabilité à tout retour futur d’aléas potentiellement destructeurs.
les composantes des réponses d’urgence post catastrophe : Les activités typiques de la réponse d’urgence sont : Alerte, Evacuation, migration, Recherche et sauvetage, Evaluation après catastrophe, Secours d’urgence, Logistique et approvisionnements, Communication et gestion de l’information, Réponse des victimes et ajustement, Sécurité, Gestion des opérations d’urgence.
Les causes et les conséquences de l’insécurité routière
Les accidents de circulation sont multifactoriels avec implication des facteurs humains, des véhicules et l’environnement. Certaines causes sont imputables au facteur humain quel que soit le pays. Ce sont l’excès de vitesse, l’alcool au volant, la distraction, l’utilisation de téléphone au volant, le non respect du code de la route et des dispositifs de sécurité. Pour les causes liées aux véhicules, il y a le mauvais état des automobiles et la vieillesse du parc roulant. Pour les facteurs imputables à l’environnement, ce sont le mauvais état des infrastructures routières, l’insuffisance des panneaux de signalisation, le laxisme dans l’application des lois et des règlements et l’absence de politique d’urbanisation devant une forte croissance démographique, l’insuffisance des services publics.
L’évaluation des coûts des accidents de circulation permet d’apprécier la gravité de ces accidents sur le plan social et économique. Etant donné que le décès par accident de circulation intéresse surtout les sujets dans la tranche d’âge [15-44] ans, donc des sujets productifs. Par l’approche capitale humaine, l’individu est évalué comme un agent qui contribue à l’activité productive d’un système économique. De ce fait, il y a une importante perte de la productivité. Il y a également le coût des frais médicaux et d’hospitalisation pour les blessés. Il est associé à la perte de la productivité, le préjudice esthétique et moral avec dégradation de la qualité de vie .Pour la famille des victimes, les répercussions de la perte de productivité d’un proche liée à l’accident de circulation est très importante surtout s’il s’agit d’un pilier de la famille. Les études effectuées dans quelques pays sur le coût des accidents de circulation permettent d’affirmer qu’il est considérable. En 2000, il est estimé à 518 milliards de dollars environ. Des estimations nationales ont montré que ces accidents coûtaient aux pays de 1% à 3% de leur produit national brut .
Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE-Théorie de la prévention et de la réponse post-catastrophe
Etude théorique sur les accidents de circulation
CHAPITRE I- Théorie de la prévention et de la réponse post-catastrophe
I-1-Concept de la prévention
I-2- Concept de la réponse d’urgence post catastrophe
CHAPITRE II: Etude théorique sur l’insécurité routière urbaine
II-1- Définitions
II-2- Incidence mondiale des accidents de circulation
II-3- Cadre juridique
II-4-Les causes et les conséquences de l’insécurité routière
II-5- Mesures préventives. Cadre d’action de l’OMS
CHAPITRE III : Les réalités sur le transport routier à Madagascar
III-1- Statistiques des accidents de circulation à Madagascar
III-2- Causes de l’insécurité routière à Madagascar
III-3- Source des données
III-4- Cadre institutionnel et juridique de la sécurité routière à Madagascar
III-5-Problématique de l’insécurité routière dans la Commune urbaine d’Antananarivo
DEUXIEME PARTIE : l’insécurité routière dans le fokontany d’Ambohidahy Ankadindramamy Résultats, commentaires et suggestions
CHAPITRE I : Présentation du fokontany d’Ambohidahy Ankadindramamy
I-1-Situation géographique
I-2-Volet démographique
I-3-Contexte socio-économique
CHAPITRE II : Méthodologie
II-1-Recherche documentaire
II-2-Descente sur terrain
II-3- Enquête sur terrain
II-4-Limite de l’étude
CHAPITRE III : Les risques de l’insécurité routière dans le fokontany d’Ambohidahy Ankadindramamy et leurs impacts
III-1 Les risques de l’insécurité routière du fokontany
III-2 Les vecteurs de risque
III-3 Les accidents de circulation à Ambohidahy Ankadindramamy pendant la période de 2011 à 2013
III-4 Commentaires et suggestions
CONCLUSION