Evaluation de l’introduction des seringues autobloquantes pour le programme Elargi de vaccination
GENERALITES SUR LA VACCINATION
Un vaccin est composé d’un ou plusieurs microbes atténués ou tués, ou d’une substance chimique purifiée qui stimule la production d’anticorps et par conséquent protège celui qui l’a reçu contre les maladies avant qu’il ne les contracte.
Principes : Le système immunitaire est un moyen naturel qu’ont les espèces vertébrées de se défendre contre les maladies infectieuses.
Le principe fondamental du succès de toute vaccination est de découvrir un moyen permettant la formation d’anticorps et d’autres processus cellulaires qui participent à l’immunité sans que le sujet ou l’animal intéressé subisse tous les risques que fait couvrir une réelle infection.
Objectifs : Sur le plan médical
La vaccination peut éviter la mort d’un très grand nombre d’enfants. En effet, elle protège contre des maladies pour lesquelles on n’a pas de traitement curatif très efficace à opposer, comme la poliomyélite et le tétanos. En plus, la vaccination peut aider à interrompre la contribution de certaines maladies ou cercle vicieux malnutrition-infection.
Sur le plan social En prévenant les handicaps physiques provoqués par certaines maladies comme la poliomyélite, la vaccination améliore la qualité de vie des enfants.
LE PROGRAMME ELARGI DE VACCINATION (PEV)
Dans le monde
En 1974, le PEV est officiellement créé par l’assemblée mondiale de la santé de l’OMS. En 1978 : création par l’OMS à Genève d’un groupe chargé de la « chaîne du froid », c’est-à-dire des réfrigérateurs et caisses isothermes destinées à protéger les vaccins thermosensibles du départ chez le fournisseur jusqu’au centre de santé où ils seront administrés.
En 1987 : le PEV lance la première seringue stérilisable à la vapeur destinée aux petits centres de santé. En 1997 : l’UNICEF, qui fournit du matériel d’injection dans de nombreux pays en voie de développement, recommande l’utilisation des seringues autobloquantes, en remplacement des seringues jetables, afin d’éviter les risques liés aux pratiques d’injections dangereuses. Avant la fin de l’an 2003 : utilisation des seringues autobloquantes dans tous les pays du monde.
A Madagascar
En tant que pays membre de l’OMS, Madagascar s’était adhéré au PEV en 1976 par l’immunisation des enfants de 0 à 2 ans contre la diphtérie, le tétanos, la coqueluche et la tuberculose.
En 1982 : introduction de la vaccination antitétanique des femmes enceintes, antipoliomyélitique et anti-rougeoleux des enfants.
En 1991 : les activités de vaccination ont été intégrées dans les activités de routine de toute formation sanitaire dans le cadre des soins de santé primaire.
En 1997 : l’objectif est d’atteindre une couverture vaccinale de 80% chez tous les enfants de 0 à 1 an sauf la rougeole et plus de 1 an dans le cas de Prise en charge intégrée des maladies de l’enfant (PCIME). En 2001 : introduction du vaccin contre l’hépatite B. utilisation des SAB dans le cadre du PEV.
RISQUES LIÉES AUX INJECTIONS
L’injection constitue l’un des facteurs qui favorise la contamination des différentes maladies et infections telles que le SIDA, l’hépatite B, l’hépatite C, abcès, septicémie…
En effet, l’injection pratiquée dans de mauvaises conditions d’hygiène pourrait être responsable chaque année d’environ 8 à 16 millions d’infection dues aux hépatites B et 75.000 à 150.000 d’infection à VIH.
Actuellement, 36,1 millions de personnes sont atteintes de VIH dans le monde et à chaque jour, 16.000 nouvelles personnes attrapent la maladie, le plus souvent par des mauvaises conditions d’injection, par exemple seringue contaminé non stérilisée réutilisée ou tout simplement injection septique.
A Magadascar, la manque d’asepsie des injections favorise la transmission rapide de VIH et Hépatite B car en ce moment, on compte plus de 20% de la population malgache en contact du virus de l’hépatite B. Cette contamination affecte surtout les plus vulnérables que sont les enfants de moins de 1 an.
Les injections apportent aussi leur part sur la transmission de VIH à Madagascar en sachant que la prévalence du SIDA est de 0,99 en 1999.
LES CONTRE-INDICATIONS ET EFFETS SECONDAIRES
Les contre-indications sont fonctions du patient à vacciner : Etat clinique, antécédent médical et type du vaccin :
Parmi ces contre-indications, on peut citer : état d’immunodépression, terrain atopique, affections graves : rénale, cardiaque, …
Quelques vaccins sont contre-indiqués du fait de leur nature comme le vaccin anticoquélucheux : germe entier qui est contre-indiqué aux enfants souffrant d’une maladie évolutive : épilepsie, encéphalopathie évolutive.
Pour les effets secondaires, outre les risques liés à l’injection ; infection à V.I.H ; hépatite B, … des réactions indésirables liées à une dose de vaccin peuvent se produire : choc anaphylactique, encéphalopathie, et crise convulsive.
Table des matières
INTRODUCTION
I – PREMIERE PARTIE : REVUE DE LA LITTERATURE
1- Généralités sur la vaccination
1-1 Définition
1-2 Principes
1-3 Objectifs
1-4 Techniques
1-5 Contre-indications et effets secondaires
2- Le programme élargi de vaccination (PEV)
2-1 Historique
2-2 Objectifs
2-3 Les vaccins du PEV et ses caractéristiques
2-4 Les calendriers vaccinaux
2-5 Stratégies
3- Seringues Autobloquantes
3-1 Présentation
3-2 Mode d’utilisation
3-3 Boîtes à incinération
4- Risques liées aux injections
DEUXIEME PARTIE : ETUDE COMPARATIVE DU COUT DE L’INTRODUCTION DES SERINGUES AUTOBLOQUANTES POUR LE PROGRAMME ELARGI DE VACCINATION A MADAGASCAR
1- Matériels d’études
1-1 La seringue stérilisable et stérilisateur
1-2 La seringue autobloquante et l’incinérateur
1-3 La fiche d’enquête
2- Méthodes d’étude
2-1 Population étudiée
2-2 Plan d’étude
2-3 Critères d’inclusion et d’exclusion
2-4 Paramètres d’études
3- Résultats
3.1 Nombre et coût des SAB et boîtes à incinération (Programme SAB)
3-2 Nombre et coût des SAB, boîtes à incinération et seringues stérilisables (Programme mixte)
3.3 Nombre et coût des seringues stérilisables (Programme témoin)
3.4 Nombre et pourcentage des enfants vaccinés pour les trois programmes
3-5 Nombre et pourcentages des femmes enceintes vaccinées pour les trois programmes
TROISIEME PARTIE : COMMENTAIRES – DISCUSSIONS – SUGGESTIONS
I- COMMENTAIRES ET DISCUSSIONS
1- Le coût total
2- Les différentes catégories de dépenses
3- Le coût bénéfice
3-1- Le rapport coût-éfficacité
3-2- L’accessibilité aux services de soins
3-3- Le nombre de populations vaccinées par séance
II- SUGGESTIONS
CONCLUSION