Exécution des travaux géotechniques spéciaux

Exécution des travaux géotechniques spéciaux

Reconnaissance des terrains

Généralités 

Les prescriptions générales pour les reconnaissances de terrain sont contenues dans l’ENV 1997-1:1994, articles 3 et 7, ainsi que dans les documents nationaux d’application. Pour l’établissement du projet, il est recommandé que la campagne de reconnaissance : — fournisse un rapport géotechnique complet ; — établisse l’aptitude des terrains à recevoir du coulis (injectabilité) ; — fournisse une base permettant la sélection des types de coulis. 

Pour l’exécution, il est recommandé que le rapport de reconnaissance des terrains contienne les informations spécifiques suivantes : — les caractéristiques physiques et chimiques utiles des terrains ; — l’altitude du sol aux emplacements des reconnaissances et des essais, par rapport à un repère connu ; — l’emplacement, le niveau de fondation et l’état ou la position des structures existantes ou projetées ;

— la présence de toute anisotropie ou horizons perméables susceptibles d’affecter les travaux d’injection ; — l’orientation, la fréquence, l’ouverture des fissures des roches, et la nature et la composition de tout matériau de remplissage ; — l’emplacement et la nature des cavités ouvertes ou comblées ; — la présence d’obstacles pouvant nécessiter des méthodes ou des équipements spéciaux de forage et d’injection ;

— la présence et les caractéristiques des terrains susceptibles de se ramollir, de devenir instables, de s’effondrer ou de gonfler suite à un forage ou à une injection ; — les niveaux des eaux souterraines, les gradients des écoulements, et leurs variations dans le temps ; — les couches de perméabilité élevées ou qui sont l’objet de fortes circulations d’eau ; — la température, la composition chimique, les teneurs en matières organiques et en bactéries des eaux souterraines ou du terrain si des problèmes sont attendus.

Il est recommandé que le modèle géologique et géométrique, ainsi que la structure des vides et son évolution prévisible soient présentés dans le rapport de reconnaissance. Il est recommandé que la précision et les limites de ce modèle soient clairement indiquées. 

Il est recommandé d’indiquer, lorsqu’il y a lieu, les données spécifiques de forage suivantes : — localisation et causes des pertes de carottage ; — zones d’instabilité et mesures prises pour y remédier ; — niveau de l’eau en début et en fin de passe, zones des pertes et de venues d’eau, mesure du retour d’eau, couleur et changement de couleur de l’eau ; — comportement de la sondeuse (mouvement saccadé, brutal, régulier, stable) ; — enregistrement des paramètres de la sondeuse dans le cas de sondages destructifs ; — vitesse d’avancement.

Un soin tout particulier doit être apporté aux reconnaissances pour les injections dans les zones de contraintes élevées et dans les terrains pollués : — pour les injections dans les zones de contraintes élevées, l’état des contraintes en place doit être reconnu avant de concevoir un projet d’injection ; — pour l’injection de gels organiques dans des sols pollués, une étude bactériologique de l’eau souterraine et du terrain doit être faite. Les forages de reconnaissance doivent être convenablement rebouchés s’ils ne sont plus utiles. 

Essais de perméabilité

Le coefficient de perméabilité des terrains peut être : — déterminé à partir d’essais de perméabilité en place ou d’essais de pompage grandeur nature ; — évalué à partir d’essais de laboratoire effectués sur des échantillons de sols intacts ou reconstitués ; — évalué à partir de la distribution granulométrique et/ou de la masse volumique du terrain. 

Il est recommandé d’établir des corrélations appropriées avec les perméabilités réelles observées en place. 3 Dans du rocher, il est recommandé que chaque forage de reconnaissance fasse l’objet d’essais d’absorption d’eau pour reconnaître les zones aquifères ou ouvertes. Il est recommandé que le forage soit testé en cours de réalisation ou après achèvement en utilisant des obturateurs.

 Une attention particulière doit être portée à l’isolement des zones artésiennes avant d’effectuer les essais. 5 Les essais LUGEON sont utilisés en rocher afin d’obtenir une image générale de la transmissivité du terrain. Ils ne fournissent pas nécessairement une indication fiable pour apprécier par corrélation l’absorption d’un coulis spécifique. 

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