CONSTAT ET PROBLEMATIQUE
Les mentalités
Les habitudes de consommation
L’exode rural et l’émigration clandestine
Le chômage des jeunes et le manque de financement des initiatives locales Il est clair que nous Africains, avons été aliénés par un complexe d’infériorité, un complexe quasi permanent qui a été subtilement et savamment installé en nous par la perception que nous avons de l’étranger, les colons à travers la manipulation des images, de faits historiques et même de l’authenticité de nos inventions.
Les individualismes
Malheureusement la notion de communauté est peu répandue chez nous, pourtant elle peut en être
le vecteur principal du développement d’une nation, d’ailleurs nous avons de nombreux exemples de succès de ce moyen de développement dans d’autres pays comme le Brésil, le Canada, le Kenya et au Maghreb. Nos mentalités d’individualistes et d’avidité du gain personnel sont des freins énormes au décollage de notre économie, l’incivisme et la recherche de la belle vie cinématographique venant crucifier tout espoir.
Le culte du paraître et le snobisme
Le snobisme dont nous parlons ici est cette tendance générale qu’ont nos concitoyens à vénérer les produits importés, à privilégier la consommation des produits étrangers au détriment de nos produits locaux qui sont parfois méprisés. Par exemple, nous sommes plus tentés de faire nos courses élémentaires dans les grands magasins et supermarchés occidentaux et asiatiques quand notre bourse nous le permet (car ces produits sont très souvent plus onéreux) tels que CASINO, SUPER U, MAHIMA, CARREFOUR, BEL ACHAT etc. On se plaît dans les marques étrangères, si notre vestimentaire n’est pas ADIDAS, NIKE, ZARA, GUCCI, … alors il n’a pas de valeur. Et certains opérateurs l’ont compris et surfent sur cette fibre pour soigner l’image de leurs établissements, d’où les dénominations comme « Autoécole française, Autoécole canadienne, Restaurant sénégalais, Restaurant chinois … »
La notion de recherche acharnée de l’emploi et non de création d’emploi
La majorité des jeunes sortants de nos écoles se ruent vers les entreprises à la recherche de l’emploi. Or, nous pensons qu’il est urgent pour nous de cultiver l’esprit entrepreneurial. Pourquoi continuer à quémander l’emploi alors que nous pouvons en créer ?
LES HABITUDES DE CONSOMMATION ET IMPORTATIONS
Importation exagérée des biens et services étrangers
Nous importons exagérément les produits, pourtant nous vivons dans un pays où les ressources sont très étendues ; le sol et le sous-sol du Cameroun restent encore assez riches, et pourtant nous continuons à importer tout jusqu’aux produits les plus élémentaires tels que les oranges, les pommes qui se cultivent sur la terre ; or nos écoles et universités produisent chaque année de bons ingénieurs.
L’EXODE RURAL ET L’EMIGRATION CLANDESTINE
Etant tous tournés vers la modernité, nous abandonnons la véritable origine de la richesse qu’est la terre, car les images que nous projettent les médias modèles sont les immeubles et les rues de haut standing, mais jamais les cultivateurs qui constituent la grande classe de richesse. Les jeunes prennent alors le chemin du rêve en espérant braver tous les obstacles pour un avenir meilleur et la plupart se retrouvant dans la méditerranée, soit au désert ou encore vendus comme esclave. Dans le meilleur des cas, lorsqu’on a réussi à braver tous les obstacles dans ce périlleux parcours et qu’on arrive finalement en Europe ou en Orient, on est réduit aux viles tâches comme domestique, vigile, etc. et parfois maltraités.
LE CHOMAGE DES JEUNES
De nos jours, l’emploi est extrêmement rare et le financement des projets n’étant pas évident, ce qui détruit les rêves et dévie les vocations de nombreux jeunes. L’insertion socioprofessionnelle devient en ce moment un problème crucial. L’informel devient par conséquent le moyen de subsistance sans aucune couverture sociale, santé ni de pension vieillesse.
CONCLUSION
Les mentalités africaines entrainent un complexe d’infériorité et crée un snobisme involontaire au sein des populations.
La conséquence de la problématique précédente pousse la population à valoriser les biens et services proposés par des étrangers par rapport aux produits nationaux. Cette situation se traduit par la consommation en masse des produits importés et les dépenses de consommation quotidiennes dans les structures étrangères, ce qui crée des conséquences négatives sur notre économie nationale telles : les pertes sévères de devises et une balance commerciale déficitaire, qui entraine une économie amorphe, la vie devient de plus en plus chère, un pouvoir d’achat constamment en baisse et la rareté des espèces en circulation. Nous avons ci-dessous un schéma qui illustre le circuit d’entrée et de sortie des devises sur le territoire Camerounais.
SOLUTIONS PROPOSEES : Mutualisation des efforts
Camas-Jeunes à travers son projet de création de 500 entreprises en 05 (cinq) ans fait appel à la jeunesse et leur demande de joindre le concept de la mutualisation des efforts, appelé ailleurs développement participatif. Ainsi nous proposons à la base un seuil minimal d’un million de membres pour une adhésion de 1000 frs/mois, soit 12 000 frs/an dans la plateforme par membres ; en misant sur le critère de masse, nous assurons la main d’œuvre, le financement et la consommation.
VISION DE CAMAS-JEUNES
Nous envisageons une communauté plus prospère, plus forte et mieux épanouie, où les membres participent activement et dignement à leur propre développement et celui de la nation toute entière.
NOTRE ACTION
Ici il s’agit pour nous de mutualiser les efforts et de faire comprendre aux populations à travers les ateliers et les séminaires, en travaillant sur la nécessité urgente du changement radical de mentalité, et promouvoir la notion du vivre ensemble.
Ceci va modifier nos habitudes de consommation et encourager la prolifération des entreprises de production et de transformation locales.