LES INTERDEPENDANCES ECONOMIQUES ENTRE LES NATIONS

LES GRANDS COURANTS DE LA PENSEE ECONOMIQUE

La science économique retiendra trois grands courants de pensée économique apparus chacun dans un contexte précis et adapté à leur temps : le libéralisme au XVIIIème siècle, le marxisme au XIXème siècle et le keynésianisme (pendant les « trente glorieuses »)

LE COURANT LIBERAL

Le courant libéral se compose de deux écoles de pensée : classique à la fin du XVIIIème siècle et néo – classique à la fin du XIXème siècle.

Le courant libéral classique

Le courant libéral classique naît pendant la Révolution industrielle, période d’importantes innovations techniques, de procédés et de transformations sociales. On retiendra Adam Smith (La recherche sur la nature et les causes de la richesse des nations, 1776 ), Malthus, D. Ricardo (Principes d’économie politique, 1871 ) et Jean – Baptiste Say comme les principaux théoriciens classiques communément appelés les « théoriciens de l’offre. Ainsi, d’après la loi des débouchés de Jean – Baptiste Say, l’offre de biens crée une demande équivalente.

LE COURANT MARXISTE

Le XIXème siècle est synonyme de capitalisme industriel et de détérioration de la condition ouvrière. Deux courants de contestation apparaissent dans ce contexte : le socialisme et le marxisme. La pensée marxiste, profondément anticapitaliste, repose sur trois ponts essentiels (ici concernant le domaine économique)
La pensée marxiste, pour certains devenue obsolète, s’est néanmoins renouvelée, notamment en France avec l’Ecole de la régulation (Aglietta, Boyer, Mistral), proposant une typologie fondée sur la distinction entre régulation concurrentielle et monopoliste et entre le régime d’accumulation extensive et intensive.

LE COURANT KEYNESIEN

La pensée de Keynes (« théorie générale de l’emploi, de l’intérêt et de la monnaie ») se situe dans le contexte de crise des années 1930, soit la crise du modèle économique libérale. Sa pensée s’ordonne autour de trois axes majeurs : une analyse macro-économique, l’existence possible d’une situation durable d’équilibre de sous-emploi et une intervention nécessaire de l’Etat. Contrairement aux classiques (ou théoriciens de l’offre) Keynes place son analyse du coté de la demande. La pensée keynésienne a beaucoup influencé les politiques économiques après la seconde guerre mondiale. Le néo-keynésianisme (ou courant de la théorie du déséquilibre) constitue un approfondissement et un dépassement du keynésianisme traditionnel.

MODELE D’ORGANISATION DE LA SOCIETE ET SYSTEME ECONOMIQUE

Chaque grand courant de pensée économique se place dans un contexte précis et propose un modèle d’organisation de la société ou « système économique ».

LA REPRESENTATION DE L’ACTIVITE ECONOMIQUE : LE CIRCUIT ECONOMIQUE

Le comportement des agents économiques, les opérations économiques, sont interdépendants. En effet la reprise d’une branche de l’activité économique aura des répercutions dans une autre et ainsi de suite. Le circuit économique nous permet de représenter les formes d’un système cohérent, les principales relations entre agents et autres opérations.

LES AGENTS ECONOMIQUES ET LEURS OPERATIONS

Afin que l’analyse macro-économique soit pertinente et ajustée à la réalité complexe de l’économie, la comptabilité nationale propose la typologie suivante :
1 a Les agents économiques
– les ménages
– les entreprises
– l’Etat
– l’extérieure
1 b Opérations économiques
– opérations sur biens et services
– opérations de répartition du revenu
– opérations financières
– opérations élémentaires :
§ Production
§ Investissement
§ Consommation
De par la multitude des agents économiques, la comptabilité nationale les a regroupés en sept secteurs institutionnels (Ménages, sociétés et quasi-sociétés non-financières, institutions financières, entreprises d’administrations publiques, administrations privées, reste du monde).
selon la fonction économique principale qu’ils occupent (Production, Consommation, Travail).

L’équilibre emploi – ressources des opérations sur biens et services

On ne peut utiliser ou employer que ce dont on dispose. Ainsi la comptabilité nationale ou celle des entreprises se doivent de respecter un équilibre entre emplois et ressources.
L’équilibre emploi – ressources se traduit par l’égalité suivante : P + M = CI + CF +FBCF + VS + X

LE CIRCUIT ECONOMIQUE DANS LE CADRE NATIONAL

LA NOTION DE FLUX ET DE CIRCUIT ECONOMIQUE

1. Circuit dans une économie stationnaire avec deux catégories d’agents économiques : Soit le schéma d’une économie très simplifiée représentant les flux entre deux agents économiques :
Ici le montant des revenus distribué (Y) est égal à celui de la consommation ( C). Y = C Néanmoins cette représentation, trop simplifiée, exclue toute autre opération économique, Comme l’investissement, la variation de stock ; l’épargne et ne peut donc pas conduire à une croissance ou un développement durables.

LE CIRCUIT D’ENSEMBLE DE L’ECONOMIE NATIONALE

L’épargne des ménages sert, elle, à l’acquisition d’actifs réels (immobilier) ou financiers. Les institutions de crédit mettent en relation la demande et l’offre de capital des entreprises et des ménages.
En France le taux d’investissement est faible (16% en 1992), et le taux d’autofinancement important (il dépassait les 117% en 1998).

Le rôle des administrations:

Les ressources des administrations publiques sont les prélèvements obligatoires (PO), ceux-ci servent
à produire des services non -marchands et à distribuer des revenus de transfert aux ménages. Elles peuvent, comme les entreprises, faire appel à un financement externe, émission de bons du Trésor ou emprunts. En France, les prélèvements obligatoires sont parmi les plus élevés d’Europe

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