MECO METHODE D’EVALUATION DE LA COHERENCE

MECO METHODE D’EVALUATION DE LA COHERENCE

PRESENTATION GENERALE DE LA METHODE MECO

Ce chapitre constitue la première partie de notre contribution méthodologique pour l’évaluation de la cohérence inter-représentations. Il est consacré à la description de MECO, méthode d’évaluation de la cohérence (figure 43). Cette méthode se veut générique. Elle devrait pouvoir être appliquée quelque soit le type de différences rencontrées (géométrique, attributaire ou relationnel). Elle peut être mis en œuvre pour étudier la cohérence des représentations appartenant à des bases de résolutions et de points de vue similaires ou différents. Figure 43. MECO : première méthode proposée dans la méthodologie générale d’évaluation de la cohérence inter-représentations.

Nous supposons que les deux bases à intégrer sont des bases de données géographiques vectorielles. Nous faisons également l’hypothèse que les données sont décrites dans le même système de référence. Une transformation des données dans un système de projection commun peut donc s’imposer avant d’étudier les différences de représentation. Cette méthode s’applique sur chaque ensemble d’objets des deux bases correspondant aux mêmes phénomènes du monde réel. Autrement dit, toutes les différences ne sont pas traitées en même temps.

On choisit par exemple d’étudier les différences entre les routes, puis entre les rivières, ensuite les bâtiments, et ainsi de suite. Nous supposons que les catégories d’objets à mettre en correspondance ont été identifiées au préalable.

Nous savons par exemple que la vérification de la conformité des routes entre deux bases à intégrer doit être réalisée en sélectionnant les objets de la classe « Route » de la première et les objets des classes « Route » et « Chemin » MACO Méthode d’acquisition de connaissances pour l’évaluation de la cohérence MECO Méthode d’évaluation de la cohérence BD1 BD2 Spec1 Spec2 BD1 BD2 Ensemble d’équivalences et d’incohérences  de la seconde. Nous nous appuyons donc sur les assertions de correspondance interschémas pour mettre en œuvre la méthode. 

LES ETAPES DE MECO

La méthode MECO est constitué de cinq étapes : l’enrichissement, le contrôle intra-base, l’appariement, le contrôle inter-bases et l’évaluation globale. Chaque étape de la méthode utilise des outils qui reposent sur des connaissances acquises grâce à l’application de MACO (chapitre D). Nous préciserons ces connaissances et leur origine lors de la présentation de chaque étape sans toutefois préciser leur mode d’acquisition. Si le lecteur souhaite avoir directement une illustration de la mise en pratique de cette méthode, il peut lire parallèlement à ce chapitre les applications décrites au chapitre E.

ENRICHISSEMENT DES BASES

L’enrichissement constitue la première étape de MECO. Il touche à la fois les schémas et les données. Il consiste principalement à extraire des données des informations le plus souvent implicites à travers la géométrie, ceci afin de rendre possible la vérification des spécifications (contrôle intra-base et inter-bases). Nous considérons l’enrichissement comme une phase de préparation au contrôle de la cohérence des représentations. De ce fait, l’enrichissement est à mettre en relation avec l’étape de pré-intégration (cf. A.3.2.1). 

ENRICHISSEMENT ET RESTRUCTURATION DES SCHEMAS

Bien que nous nous intéressions essentiellement aux données dans ce travail, nous devons signaler l’existence d’une phase d’enrichissement et de restructuration des schémas dans la méthode MECO. Cette tâche a pour objectif de rapprocher les schémas, préparer la mise en correspondance des données et les contrôles de la cohérence, et réduire l’hétérogénéité des représentations. La restructuration des schémas peut se traduire par l’éclatement d’une classe en plusieurs classes selon la valeur d’un attribut en cas de conflit de structure classe/attribut [Kim et al. 1993].

Par exemple, on peut imaginer que la classe « Route » dans une des bases se compose de routes nationales et départementales ainsi que des chemins et des allées (différenciation selon la valeur d’un attribut « catégorie »). Si la seconde base est dotée de trois classes (« Route », « Chemin », « Allée »), une restructuration peut être envisagée dans la première BD pour faciliter le travail d’évaluation de la cohérence. On peut ainsi créer trois classes (« Route », « Chemin », « Allée ») et calculer les correspondances entre les éléments de ces classes respectives (figure 44).

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