Les tests de résistance ( Stress tests )
La durée et la gravité des crises financières ont mené les banques et les autorités de supervision à poser la question si les tests de résistance sont suffisants pour prévoir ou limiter les chocs, et s’ils sont adéquats d’intégrer rapidement avec les nouvelles situations catastrophiques. Malgré, que la crise est loin d’être sévère, selon les résultats publiés par les banques, il est possible d’ignorer la faiblesse des tests de résistance vis à vis du déroulement des événements de la part des banques. Aussi bien que la crise n’est pas encore apparue, des leçons doivent être retenues par les banques et les autorités monétaires. Les tests de résistance sont devenus un moyen incontournable dans la gestion des risques bancaires.
Ils ont été développés progressivement après la crise financière systémique de 2007 qui a affecté le secteur bancaire. Le pilier II des exigences bancaires était renforcé par l’outil de stress test non seulement au niveau des Etats Unis et Européen mais aussi à l’échelle mondiale. 229 https://www.imf.org/external/np/exr/facts/fre/pdf/ewef.pdf consulté le 02/12/2015 Les tests de résistance ( Stress tests ) Revue de littérature 185 Le premier objectif des stress test est de mesurer l’impact temporaire des scénarios sévères et pessimistes, mais plutôt plausibles, sur la stabilité financière en générale et bancaire plus précisément. Les scénarios sont basés sur des chocs et des simulations micromacroéconomiques.
Les stress tests identifient la valeur du capital adéquat pour résister et absorber les pertes résultant lors des applications des scénarios. Ils donnent une analyse bien déterminée sur les effets de contagion et aussi sur les résultats liés au dysfonctionnement du marché interbancaire ou des risques de liquidité. Généralement l’implémentation de stress test classique est à l’horizon de 2 ans à 5 ans pour les banques.230 Les tests de résistance menés aux Etats Unis ont un double objectifs non seulement de voir si les établissement financiers peuvent résister aux chocs sélectionnés mais aussi d’évaluer les stratégies de capitalisation des banques dans une situation très compliquée avec mise en place de mesures potentielles de recapitalisation, de restriction de partage de dividendes ou de rachats d’action.
SCAP: Supervisory Capital Assessment Program
La première initiative des stress tests représentait le Programme d’Evaluation du Capital de Surveillance ( SCAP: The Supervisory Capital Assessment Program ), lancé lors de la crise sévère d’ Avril 2009. Le SCAP avait deux objectifs essentiels: – Identifier les institutions vulnérables à une baisse continue sous des conditions macroéconomiques. – Détecter les risques systémiques de système financier et de marchés financiers. Les 19 banques requises à exécuter le test de SCAP comprenaient les banques américaines dont les actifs dépassent 100 Milliards de Dollars.
Ce groupe, au même moment gérait 66% de système d’actif bancaire américain et 50% de ses prêts, a été invité à définir les pertes et les revenus durant la période 2009-2010 sous deux scénarios:233 – Scénario de référence: reflétant les prévisions des économistes comme en Février 2009. – Scénario plus défavorable ou très pessimiste: simulant une récession plus profonde et durable. En dépit des résultats qui affirment la stabilité de base et la solidité des plus grandes institutions financières, les tests de SCAP montraient de sérieux défauts dans l’industrie des stress tests vis à vis leurs capacités, efficacités et processus. Cela n’était pas surprenant depuis que plusieurs institutions avaient peu d’expérience et parce qu’aussi la plupart des manageurs étaient préoccupés par la crise financière.