Les relations des descriptions d’itin´eraire

Les relations des descriptions d’itinéraire

El éments de s émantique spatio-temporelle

L’utilisation de la structure spatio-temporelle Malgré les travaux initiés dans [Asher et al., 1995, Roussarie, 2000, Bras et al., 2001] le calcul précis des structures spatio-temporelles complètes sous-jacentes aux discours n’en est qu’à ses débuts. Les exemples proposés se limitent à des fabrications relativement simples [Asher et al., 1995], ou concernent des phénomènes très précis comme dans [Bras et al., 2001] qui étudie “puis” dans les textes narratifs. Roussarie [Roussarie, 2000] concerne la génération de petits textes respectant une structure spatio-temporelle cohérente. Ces travaux très détaillés ne font pas d’hypothèse trop forte sur le contexte et permettent de mesurer l’ampleur du travail à fournir dans ce domaine pour parvenir à représenter dans le cas général des discours simples. Dans le cadre de travaux plus spécifiques, comme par exemple [Mayer, 1988] qui étudie l’expression discursive d’un cheminement dans un espace simple (des gares et des voies de chemin de fer) les restrictions posées par le contexte permettent d’obtenir des résultats plus forts.

Dans une optique de génération, en fixant certaines contraintes sur les phrases (règles sur les types d’éléments autorisés à s’intégrer à une phrase selon la place de cette phrase dans le discours) Mayer parvient à fournir des representations spatio-temporelles riches. Ces structures l’autorisent à effectuer du raisonnement spatio-temporelsur les representations, comme par exemple le calcul du chemin retour à partir de l’expression d’un chemin. Dans le dialogue, les problemes ` poses par l’interaction, que nous traiterons en details dans les chapitres 8 et 9, genérent ` trop d’incertitudes pour esperer proposer des` maintenant des representations spatio-temporelles completes. ` Tout d’abord nous avons vu que nos dialogues ne respectaient pas toujours le schema ideal des explications d’itineraire present é par [Denis, 1997].

Le chemin à suivre n’est pas toujours au cœur de la coherence du dialogue. Par ailleurs, quand l’explication est effectivement realis éeétape par etape, il est frequent que certaines etapes soient totalement implicites et ne soient absolument pas mentionnees ni utilisees dans le dialogue. Il est difficile dans ces conditions d’esperer construire des representations d’itineraire completes ` dont l’incoherence indiquerait un probleme ` au niveau du dialogue. Pourtant, les problemes ` qui surgissent au cours des dialogues sont bien souvent dus à des incoherences de ce type, ou plus precis ément dus à l’incompatibiliteéntre les representations des deux participants. L’etude de ces problemes ` serait interessante à conduire mais ce n’est pas notre objet ici. Elle permettrait d’expliquer pourquoi les participants parviennent à s’accorder ou pas mais ne dirait rien de tres` utile sur la coherence du dialogue elle-meme. ˆ Elle expliquerait pourquoi le dialogue est conduit de cette maniere ` mais pas comment. Certains dialogues peuvent etre ˆ clotur ˆ esét satisfaire parfaitement les objectifs des deux participants alors que les informations spatiales echang ées denotent un itineraire incoherent avec la realit é physique des lieux (voir section 2.4.5). Ce qui nous interesse ést plus la coordination (voir section 1.1.4) des participants sur les informations echang ées que le rapport de ces informations avec la realit é. Cependant si nous voulions expliquer pourquoi tel ou tel sous-dialogue est initie il nous faudrait effectuer cette analyse. Ici, on se contente de travailler sur ce qui est dit sans chercher à analyser les intentions ou les strategies des participants.

La theorie spatio-temporelle sous-jacente

Nous cherchons dans ce chapitre à etudier les relations de coherence concernant les itineraires presentes dans nos dialogues. Ces relations sont principalement definies sur des criteres ` semantiques qui mettent en jeu le contenu des enonc és. Les enonc és introduisent des propositions contenant des objets mentaux de toutes sortes. Plusieurs visions, mises en perspectives dans [Muller, 1998] de la reférence aux objets dans le langage naturel s’opposent. Le point de vue realiste pose que le monde existe a priori et est constitue d’objets donnes independamment de tout observateur. A l’oppose le point de vue subjectif definit les objets comme des constructions de la perception et de l’entendement à partir de l’experience ét de donnees sensorielles. Cette definition éxclut la possibilite pour des objets distincts de decrire la meme ˆ tranche spatio-temporelle.

Dans les travaux de [Vieu, 1991] les objets decrits sont des objets mentaux et possedent ` un reférent spatio-temporel. Cette approche dans laquelle nous inscrivons notre travail, autorise deux objets mentaux differents de pouvoir occuper la meme ˆ portion d’espace-temps. Ce point de vue est compatible avec les observations que nous avonsfaites dans la section 2.4.5 au sujet de la reférence én linguistique. Dans [Asher et al., 1995] les objets mentaux recenses sont les eventualites , les objets (materiels), les lieux, les temps et les morceaux d’espace qui sont des portions immaterielles d’espace comme “derrier` e la chaise” (Hyp. 7.1). Ils possedent ` de plus une extension spatio-temporelle (    ). Les temps, les lieux, les objets et les morceaux d’espace s’apprehendent intuitivement assez bien1 mais nous allons expliquer un peu mieux ce que sont les eventualites car elles jouent un role ˆ primordial en semantique du discours.

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