Prévalence des parasites digestifs chez les personnes vivant avec le VIH

Prévalence des parasites digestifs chez les personnes vivant avec le VIH

Les parasites digestifs

Les parasites responsables de troubles digestifs sont classés dans deux grands embranchements: les Protozoaires et les Helminthes. 

Les Protozoaires Les protozoaires sont des organismes unicellulaires, eucaryotes, hétérotrophes, de taille microscopique. Les protozoaires digestifs d’intérêt médical sont classés en cinq grands groupes : les Amibes, les Flagellés, les Ciliés, les Coccidies et les Microsporidies. Les deux derniers sont classés parmi les agents parasitaires opportunistes chez les patients immunodéprimés (Wumba et al., 2007 ; Bonnin et al., 2008).

Les Amibes

Les amibes sont des protozoaires qui se déplacent en émettant des pseudopodes. Ils appartiennent au sous-embranchement des rhizopodes (Wery 1995). Bien que la plupart d’entre elles soient des organismes libres, il existe un certain nombre d’amibes parasitant le tube digestif de l’homme et dont la plupart sont non pathogènes (Wery 1995). L’amibiase intestinale est une infection du tube digestif par Entamoeba histolytica avec ou sans manifestations cliniques (Diallo et al., 1997). L’infection amibienne est cosmopolite mais plus fréquente dans les pays pauvres. Le nombre de cas rapportés par année est de 40 à 50 millions et 40 000 décès liés aux complications extradigestives telles que les abcès hépatiques ou cérébraux (Senn et al., 2010).

L’amibe se présente sous deux formes végétatives (forme « histolytica » et forme « minuta ») et une forme kystique. La forme histolytica (20 à 30 µm de diamètre) est hématophage et pathogène, retrouvée dans les selles dysentériques, au niveau des abcès de la paroi colique et possède des enzymes protéolytiques qui déterminent des ulcérations coliques. La forme minuta (10 à 15 µm de diamètre) non hématophage vit en saprophyte dans la lumière colique (Roussel et Larouze 1981). La forme kystique (12 à 16 μm de diamètre) est sphérique et possède quatre noyaux. C’est la forme de résistance et de dissémination de l’amibe dans le milieu extérieur. Leur paroi est épaisse et réfringente (fig. 1, 2, 3).

Les amibes peuvent évoluer suivant un cycle pathogène ou un cycle non pathogène. Le cycle non pathogène s’effectue dans la lumière intestinale et peut se poursuivre pendant des mois voir des années sans aucune manifestation clinique (Senn et al., 2010). Le cycle pathogène résulte de la transformation de la forme minuta en forme histolytica. Elle se multiplie par scissiparité 4 déterminant des abcès en «bouton de chemise».

Les ulcérations se surinfectent rapidement et lèsent les vaisseaux, ce qui entraine une hémorragie, une accélération du péristaltisme intestinal et une hypersécrétion des glandes à mucus voisines d’où l’émission de selles glairosanguinolentes ou «crachat rectal». L’amibe histolytica peut passer dans la circulation mésentérique pour atteindre le foie, ensuite gagner dans certains cas les poumons et la vessie (Roussel et Larouze 1981 ; Diallo et al., 1997). La maladie se transmet par ingestion de kystes provenant de la nourriture ou de l’eau contaminées.

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