Contexte hydrologique actuel des Niayes

 Contexte hydrologique actuel des Niayes

L’environnement hydrologique actuel des Niayes est contrôlé par plusieurs paramètres (Fall, 1986) : – la pluviométrie ; – les massifs dunaires et les couloirs qui les séparent ; – la nappe libre des sables dunaires ; – le paléo-eustatisme qui a permis l’installation de lagunes côtières et de golfes digités dont les structures reliques occupent une place importante dans l’hydrologie actuelle de la zone. Il n’y a pas de réseau hydrographique fonctionnel à l’heure actuelle mais la configuration de certaines grandes dépressions suggère le tracé d’anciennes vallées fluviatiles exoréiques perpendiculaires à la côte.

C’est le cas des dépressions de Mbawane, du lac Tanma, de Sao, de Mboro et de Diogo. La plupart des canaux d’écoulement sont associés en amont à de nombreuses dépressions méandriformes. En aval par contre, les canaux se rétrécissent progressivement et, dans le cas de certains lacs (Mbawane, Mboro), rejoignent la mer par un exutoire étroit incurvé vers l’Ouest. L’exutoire peut être enseveli par le cordon de dunes récentes, ce qui entraîne la formation de chenaux endoréiques. C’est le cas des lacs Tanma, Sao et Diogo.

Modèles lacustres

Deux modèles lacustres sont définis de par leur origine, leur situation par rapport au rivage, leurs caractéristiques hydrochimiques et leur évolution. Ce sont les lacs pluviomètres et les lacs d’affleurement de nappes. Les lacs pluviomètres se forment par l’accumulation dans une dépression à fond plus ou moins imperméable des eaux de pluies tombées dans un périmètre limité. Ce type de lac se forme actuellement à chaque saison des pluies dans plusieurs petites dépressions : ce sont des lacs de durée relativement éphémère. Les lacs d’affleurement de nappes sont très fréquents le long de la Grande Côte du Sénégal entre Dakar et Saint-Louis.

La formation et l’évolution de ces lacs dépendent des fluctuations du niveau de la nappe aquifère libre des sables. Les apports d’eau de pluie sont responsables de la remontée de la nappe et par conséquent produisent l’affleurement du plan d’eau libre des dépressions. Les variations du niveau de la nappe sont fonction des apports d’eau de pluie et de l’évapotranspiration. Plusieurs lacs sont issus de la combinaison de ces deux modèles lacustres : ce sont les lacs Mbawane, Retba, Tanma et Diogo. La physionomie actuelle de la zone des Niayes se caractérise par la disparition quasi-totale de la végétation naturelle. Les cultures maraîchères progressent régulièrement des bordures vers le centre des dépressions aussi longtemps que les conditions d’une agriculture sont réunies.

La presqu’île du Cap Vert dans laquelle se situe le lac Mbawane appartient à la partie la plus occidentale du bassin sénégalo-mauritanien (figure 2). Ce bassin est le plus occidental et le plus étendu des bassins méso-cénozoïques de la marge atlantique africaine. Les affleurements sont rares et situés essentiellement au Cap Vert et dans la région de Thiès. La stratigraphie du bassin est donc surtout connue grâce aux données fournies par les forages pétroliers et de recherche d’eau. 5.1. Le Mésozoïque et le Cénozoïque du bassin Les travaux qui ont servi de base à cette présentation géologique sont ceux de Tessier (1952), Castelain (1965), Spengler et al. (1966), Monciardini (1966), Brancart (1977), Ducasse et al. (1978), ainsi que les synthèses stratigraphiques de Bellion & Guiraud (1984) et de Bellion (1987).

Le Mésozoïque débute dans le bassin par des dépôts de sels d’âge Trias ou Lias rencontrés au large de la Casamance et de la Mauritanie dans des structures diapiriques. A Dakar le Lias pourrait correspondre aux calcaires à intercalations de dolomie et nodules d’anhydrite du forage pétrolier DKM2. Au Jurassique moyen et supérieur se déposent des calcaires dolomitiques, oolithiques et biodétritiques dans la partie occidentale, les sédiments devenant détritiques grossiers à l’Est. Le passage du Jurassique au Crétacé se traduit par la venue de matériel détritique à l’Ouest du bassin mais les dépôts carbonatés sont prédominants.

Le Crétacé inférieur de la marge occidentale est constitué de calcaires souvent karstiques, de dolomies et de calcaires sableux qui alternent parfois avec des passages gréseux ; il se termine par des dépôts de calcaires, d’argiles, de silts et de grès. Au centre du bassin la série comporte surtout des grès et des argiles dont l’épaisseur diminue vers la bordure orientale. A Dakar et dans le horst de Diass, on observe une lacune du sommet du Crétacé inférieur (Aptien et Albien) et du début du Crétacé supérieur (Cénomanien)).

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