Présentation et analyse de l’impact des travaux de restructuration dans le quartier

Présentation et analyse de l’impact des travaux de restructuration dans le quartier

Organisation des populations concernées

« Tout projet de résorption de l’habitat précaire quelque soit son échelle de référence et d’action globale (ville) ou partielle (quartier), fait nécessairement appel à une approche proprement technique et opérationnelle qui se traduit par l’identification claire d’une série d’étapes intermédiaires telles que la détermination des enjeux, le choix d’une stratégie et enfin l’inventaire des scénarios ». Il fait également appel à une approche relationnelle basée essentiellement sur la nécessité de l’incorporation des populations de manière structurelle, et non seulement comme bénéficiaires des projets d’habitat.

Cette problématique est, en fait, dans la continuité du self- help et de la politique de fourniture des sites et services, dont on ne peut nier le tournant apporté par les travaux d’Ameur M. et Filali A (1997). Ce tournant radical a , à plus d’un niveau, conduit à un nouveau regard porté sur l’habitat précaire débouchant ainsi sur une reconnaissance globale des initiatives privées dans le secteur informel, à travers une action collective impliquant, partenariat, négociation, et intégration. Nous entendons par « intégration », les dynamiques organisationnelles en perpétuelle régulation et ajustement avec comme toile de fond, la construction de systèmes sociaux, leur action de transformation, d’adaptation et réactions aux transformations.

Dans le cas du présent projet, les populations sont regroupées sous forme de GIE facilitant ainsi leur implication dans l’exécution des travaux et leur mobilisation humaine et financière. Ainsi l’organisation des bénéficiaires de parcelles en Groupements d’Intérêt Economique (GIE) a permis : _ Une plus grande mobilisation des bénéficiaires ; Présentation et analyse de l’impact des travaux de restructuration dans le quartier 74 _ L’installation d’un climat de confiance, une plus grande solidarité de groupe qui a renforcé fortement la cohésion sociale et développé le capital social ; – un renforcement des capacités de décision collective concernant le cadre de vie et de bonne gouvernance ; _ un développement de réseaux de partenariat entre les sous-quartiers de Pikine et les autres structures administratives, bancaires, et les sociétés concessionnaires pour fonder une solide base économique locale. 

Une restructuration physique du quartier et la réalisation d’infrastructures de base et d’équipements communautaires

La mise en place d’infrastructures de base de qualité et mieux réparties géographiquement constitue des préalables pour apporter des solutions viables à la demande sociale à travers des investissements conséquents, notamment, dans le domaine de l’hydraulique, du transport, de l’éclairage, de l’assainissement …. Tous ses supports nous conduiront à faire une analyse des résultats constatés au niveau de ces domaines. 

Amélioration observée dans l’habitat

La mise en œuvre du projet de restructuration du quartier de Pikine a eu un impact considérable dans le secteur de l’habitat et qui s’est traduit par un changement de statut d’occupation du sol. En effet, avant la régularisation foncière de Pikine, près de 88% chefs de ménages interrogés se disaient propriétaires des terrains qu’ils occupaient. Mais il faut signaler que ces propriétaires détenaient des actes de vente (délivrés par les héritiers d’Y. MBagnik, ancien propriétaire des parcelles) qu’ils brandissaient pour justifier leur droit de propriété sur les parcelles. Aujourd’hui avec la régularisation foncière, la tendance commence à changer car les propriétaires des parcelles touchées par les travaux, avec les montants imposés par la FDV en fonction de la superficie du terrain sont en train de verser une somme pour obtenir le titre qui sécurisera leur domicile car ils sont conscients qu’ils vivent dans des quartiers flottants.

Mais il faut aussi signaler que tous les chefs de ménage ne sont pas des propriétaires et ceci du fait que lors des enquêtes des locataires, des héritiers et des hébergés ont été recensés. Ainsi ces chefs de ménage ne sont pas concernés par la régularisation foncière, excepté les héritiers qui continuent d’accomplir les obligations de leurs parents. Ce qu’il faut retenir, c’est qu’avec la régularisation foncière du quartier, une zone de recasement de 30 ha pour les déguerpis a été identifiée et lotie en partie.

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