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Du fait de sa localisation dans l’Océan Indien, Madagascar est un pays régulièrement affecté par des divers aléas naturels en particulier les cyclones, inondations et sécheresses dont ils sont presque cycliques et leurs intensités ne cessent de s’amplifier dû au changement climatique .
Selon le rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC, 2007) , l’Afrique est l’une des régions les plus vulnérables face au changement climatique. Cette vulnérabilité est accentuée par les problèmes de développement tels que la pauvreté endémique, la mauvaise gouvernance, l’accès limité aux capitaux, l’insuffisance des infrastructures et des technologies. Certaines stratégies d’adaptations à la variabilité climatique sont en cours d’application, mais elles peuvent se montrer insuffisantes pour des changements climatiques ultérieurs (GIEC 2007b) .
Madagascar est classé parmi les pays pauvre. 67,8% de la population vit en dessous du seuil de pauvreté de 1,25 dollar/jour (PNUD, 2012). La majeure partie de sa population vit en zone rurale et travaille dans le secteur agricole duquel elle est tributaire. Cette dépendance à l’agriculture menace sa subsistance en raison de son exposition élevée aux aléas climatiques associés à la variabilité climatique.
Conceptualisations et Approches théoriques
Concepts de sécurité alimentaire et des aléas climatiques liés à la variabilité climatique
Définitions de sécurité alimentaire et ces caractéristiques
Définitions de sécurité alimentaire
La question de sécurité alimentaire reste toujours d’actualité et faisait partie l’une de préoccupation majeure de tous les acteurs de développement que ce soit sur le plan interne qu’international vue l’ampleur de demande en matière de besoin alimentaire mondial et surtout face aux problèmes de l’insécurité alimentaire qui sévissent les pays en développement en général.
La sécurité alimentaire est un concept qui a évolué au fil du temps . Mais la définition la plus acceptée d’une manière consensuelle c’est celle adoptée lors du sommet mondial sur l’alimentation en 1996 et a défini la sécurité alimentaire comme suit : « La sécurité alimentaire existe lorsque tous les êtres humains ont, à tout moment, un accès physique et économique à une nourriture suffisante, saine et nutritive leur permettant de satisfaire leurs besoins énergétiques et leurs préférences alimentaires pour mener une vie saine et active.» .
Les quatre aspects de la sécurité alimentaire qui se dégagent implicitement de cette définition sont les suivants: disponibilité, accès, utilisation et stabilité. Mais, il est ressort dans cette définition que l’aspect nutritionnel fait partie intégrante du concept de sécurité alimentaire (FAO, 2009).
Les caractéristiques de sécurité alimentaire
La sécurité alimentaire est définie par ces quatre conditions essentielles :
– la disponibilité de la nourriture qui représente le côté « offre » de la sécurité alimentaire; elle est déterminée par la production, les stocks et les échanges commerciaux ;
– l’accessibilité de la nourriture est influencée par les revenus, les marchés et les prix ;
– l’utilisation de la nourriture est la manière dont le corps profite des différents nutriments; elle est influencée par les pratiques en matière de soins et d’alimentation, la préparation des aliments, la diversité du régime alimentaire et la répartition des aliments à l’intérieur du ménage ;
– et la stabilité de la nourriture fait intervenir une dimension temporelle. Les déficits périodiques de disponibilité alimentaire sont un symptôme de l’insécurité alimentaire , même si la consommation courante est normale.
Mais avant d’aborder l’influence de variabilité climatique accompagnée des aléas naturels d’ordre climatique sur les aspects de la sécurité alimentaire. Il nous importe d’abord de définir les notions concepts clés.
Définitions des termes clés et intérêt de la distinction entre le changement et variabilité climatique
Définitions de l’aléa
Plusieurs définitions ont été données concernant le terme « aléa », mais celle qui nous parait adéquate c’est la définition adoptée dans le Cadre d’Action de Hyogo (2005-2015) qui définit l’aléa comme suit: «Manifestation physique, phénomène ou activité humaine susceptible d’occasionner des pertes en vies humaines ou des préjudices corporels, des dommages aux biens, des perturbations sociales et économiques ou une dégradation de l’environnement. Font partie des aléas les conditions latentes qui peuvent à terme constituer une menace. Celles-ci peuvent avoir des origines diverses: naturelles (géologiques, hydrométéorologiques ou biologiques) ou anthropiques (dégradation de l’environnement et risques technologiques) ».
Cette définition nous montre qu’il existe plusieurs types d’aléas. Mais ce qui nous intéresse c’est de se focaliser sur les aléas naturels d’ordre climatiques.
Définitions de l’aléa climatique
D’après la définition donnée par l’UNISDR (ou United Nations International Strategy for Disaster) : « Processus ou phénomènes de nature atmosphérique, hydrologique ou océanographique susceptibles de provoquer des pertes en vies humaines, des blessures ou autre impact sur la santé, des dégâts matériels, la perte des moyens de subsistance et des services, des perturbations sociales et économiques ou une dégradation environnementale ». Les aléas climatiques incluent les cyclones tropicaux (également connu sous le nom de typhons et ouragans), les orages, les tempêtes de grêle, les tornades, les blizzards, les avalanches, les ondes de tempêtes côtières, les inondations, les sécheresses ».
Introduction générale |
