Présentation du centre de traitement ambulatoire (CTA).
Répartition de la population d’étude selon le taux d’hémoglobine : Les patients présentant un taux d’hémoglobine (Hb) ≥ 12 g/dl étaient majoritaires (75,72%). Ceci prouve le facteur protecteur de ce taux élevé d’Hb chez nos patients. Mais le contraire a été constaté par Johannessen et al, 2008, Tanzanie [41] et Loua A et al, 2011, Conakry [42], avaient trouvé des anémies sévères. La tendance à la similitude de morbi-mortalité des PVVIH avec un taux de CD4+ ≥ 500/mm3 et la population générale pourrait expliquer notre résultat. Des études ultérieures sur l’association anémie/VIH chez les PVVIH en succès thérapeutiques sont nécessaires pour explorer d’éventuelles interventions dans les pays à ressources limitées, y compris le rôle de la supplémentation en fer.
Répartition de la population d’étude selon le rapport CD4+ /CD8+
Les extrêmes de ratio CD4+ /CD8+ variaient entre 0,18 et 2,22 avec une médiane de 0,74. Serrano-Villar S et al, 2014, USA [16] ont montré que le ratio CD4+ /CD8+ bas pendant une thérapie antirétrovirale efficace, est associé à un haut risque de morbidité et de mortalité. Ce rapport peut être utile pour le suivi de la réponse cART et pourrait identifier un sous-ensemble de personnes en échec thérapeutiques.
Aspects évolutifs
Concernant la répartition de la population d’étude selon le décès, sur les 758 patients inclus, la létalité sous traitement est de 2,90%. Ce taux s’avère élevé. Masiá M et al, 2013, Espagne [17] avaient trouvé que la létalité non liée au SIDA était également élevée de 28,9% de tous les décès, avec un taux d’incidence de 3,75 [2,84-4,94] pour 1000 personnes-années. Manga NM et al, 2009, Dakar [35] avaient observé que le retard lors du diagnostic était de 5 mois en moyenne et que dans leur antécédents (68%) des patients avaient au moins consulté trois fois et que (43%) avaient été hospitalisés au moins une fois. Ce retard du diagnostic constitue un obstacle majeur à la prise en charge optimale des PVVIH à l’ère de la trithérapie ARV.
Analyse bivariée
L’analyse bivariée a permis de déterminer les facteurs associés à la survenue de la létalité non liée au SIDA. La médiane du délai de survenu de la létalité était de 4ans de suivi avec un minimum de 3ans et un maximum de 7ans ; à partir de 44ans avec une différence statistiquement significative (P═0,000).
Facteurs cliniques
Evolution de la population d’étude selon les facteurs de risque cardiovasculaires : La létalité était multipliée par 10 chez les patients tabagiques avec une différence statistiquement significative (P═0,000). Sabin CA, 2013, London [39] ; Jarrett OD et al, 2013, USA [24] ; et Helleberg et al, 2013, Danemark [43], ont rapporté que le tabagisme diminue l’espérance de vie chez les PVVIH que le VIH lui-même. Le mode vie des PVVIH les exposent à un risque plus élevé de la mortalité que la population générale.