Etude d’un projet de creation d’une unite de production et de commercialisation locale de confitures de fruits

En ce début du troisième millénaire, Madagascar a opté dans son Document de Stratégie pour la Réduction de la Pauvreté (D.S.R.P), la réduction de moitié de celle-ci d’ici l’année 2015. A cet égard, les deux principales stratégies adoptées sont notamment : la croissance économique du pays et l’amélioration de la qualité de vie des Malgaches. Parmi les grandes orientations de cette stratégie pour vaincre ce grand fléau qu’est la pauvreté, la mise en valeur des Petites et Moyennes Entreprises (P.M.E) occupe une grande place.

En effet, il est reconnu que l’essor des petites unités de production participe de façon tangible et dynamique au développement du pays étant donné le retour en progrès des P.M.E vers les années 80 et qui sont devenues actuellement, à l’échelle nationale, de véritables vecteurs de développement. Toutefois, les idées de création de petites unités de production doivent être innovatrices et concurrentielles tant au niveau national que mondial. En outre, même si les produits transformés importés à base de composants artificiels abondent le marché malgache, les produits 100% naturels demeurent sans égal de part leurs goûts et leurs propriétés saines et que les Malgaches devraient y accorder plus de valeur. Ces raisons essentielles nous ont incité à choisir le thème du présent mémoire : «Projet de création d’une unité de production et de commercialisation locale de confitures de fruits dans le quartier d’Ankazomanga » que nous allons dénommer « Confi – Délices ». En effet, le principal objet de ce mémoire est l’exploitation des fruits frais en vue d’une transformation, contribuant d’une part au développement du secteur secondaire et d’autre part au développement économique et sociale du pays.

Historique du projet

Situation des unités industrielles spécialisées dans la transformation fruitière à Madagascar

Répartition géographique des fruits à Madagascar 

La diversité climatique de Madagascar permet d’avoir une gamme très large de fruits :
➤ Les fruits tropicaux sur la côte Est et la partie Nord Ouest de l’Ile : bananes, ananas, litchis, papayes, goyaves et mangues. La saison de récolte varie suivant les fruits :
●litchis ( mi novembre – décembre )
●ananas ( mi novembre – fin février )
➤ Les fruits tempérés sur les hautes terres centrales ( région du Vakinankaratra ) : pommes, poires, prunes, fraises. La période de récolte de ces fruits commence en mi novembre jusqu’en mars – avril.
➤ La mangue, dont la principale zone de production est la partie Ouest de l’Ile, de Toliary au Sud, en passant par Morondava, Maintirano, le Moyen Ouest, le Nord Ouest ( Mahajanga, Maevatanana, Antsohihy ) et se terminant au Nord ( Ambanja, Ambilobe, Antsiranana ).

Volume de production de quelques fruits à Madagascar 

Pour la campagne de 1996, la FAO annonce une production fruitière de plus de 400.000 tonnes dont 25.000 tonnes de bananes, 86.000 tonnes d’agrumes, 50.000 tonnes d’ananas, 10.000 tonnes de raisins et 25.000 tonnes de litchis. Le Ministère de l’Agriculture a enregistré respectivement pour les mangues et les pommes, une production d’environ 115.000 tonnes et 5.000 tonnes en 1990.

Les unités de transformation fruitière à Madagascar

La production de ce secteur se chiffre à 6,2 milliards d’Ariary pour une valeur ajoutée de 50,6 milliards d’Ariary. Les grandes unités industrielles de transformation fruitière sont concentrées à Antananarivo, Antsirabe et Toamasina, parmi lesquels les plus importantes sont : CODAL ( conserves en boîte métallique de concentrés, jus, nectars, confitures, fruits au sirop ) et TIKO ( jus conditionnés en tetrapak ). Pour les moyennes entreprises ou unités semi industrielles, on peut citer : GAM ( confitures et pâtes de fruits Melodie et Valiha ). Pour les unités artisanales, on peut citer ARCHE DE NOE ( production de confitures, pâtes de fruits et fruits confits ), FRE ( production de boissons à base de fruits ) et JAM ( production artisanale de confitures ). Les entreprises bien positionnés sur le marché comme TIKO, CODAL, GAM et ARCHE DE NOE font appel à l’importation pour avoir des emballages de qualité. Les impressions des étiquettes sont assurés par des imprimeries locales performantes qui peuvent fournir des étiquettes de très bonne présentation.

La commercialisation des confitures de fruits à Madagascar 

Distribution

Les produits transformés à base de fruits tes que les confitures sont vendus dans :
• les grandes surfaces,
• les épiceries,
• quelques points de vente de boutiques spécialisées,
• les ventes expositions.

Situation du marché des produits locaux 

La faiblesse du pouvoir d’achat explique la faible importance du marché. Les malgaches aisés et les étrangers constituent la majeure partie des consommateurs de fruits transformés. La confiture constitue la majorité des produits transformés locaux et est le produit à base de fruits le plus consommé. Elle constitue la majeure partie de l’activité de CODAL et de GAM qui sont parmi les principales sociétés présentes sur le marché local ( auxquelles il faut rajouter TIKO ). La transformation en confitures touche une large vari étés de fruits (pommes, abricots,fraises, oranges, ananas, papayes..). mais les confitures les plus vendues sont les confitures de fraises et d’abricot dont la disponibilité locale est d’ailleurs insuffisante. Les responsables de grandes surfaces prétendent que les confitures malgaches sont appréciées par les consommateurs aussi bien malgaches, qu’étrangers.

La concurrence entre les produits locaux et importés

En ce qui concerne les confitures, les importations touchent surtout les fruits qui n’existent pas à Madagascar à savoir les myrtilles, les framboises, les groseilles… Si l’on regarde les données françaises en 1997, Madagascar auraient importés en France 14 tonnes de confitures pour une valeur ajoutée de 22 154 Euros.

Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : IDENTIFICATION DU PROJET
CHAPITRE I : PRESENTATION DU PROJET
Section 1 : Historique
Section 2 : Caractéristiques du projet
Section 3 : Objectifs du projet
Section 4 : Analyse du secteur d’activité et de l’environnement général
CHAPITRE II : ETUDE DE MARCHE
Section 1 : Description du marché
Section 2 : Analyse de l’offre
Section 3 : Analyse de la demande
Section 4 : Analyse de la concurrence
Section 5 : Stratégie Marketing adoptée : le Marketing Mix
CHAPITRE III : THEORIE GENERALE SUR LES OUTILS ET CRITERES D’EVALUATION
Section 1 : Les outils d’évaluation
Section 2 : Les critères d’évaluation du projet
DEUXIEME PARTIE : CONDUITE DU PROJET
CHAPITRE I : CAPACITE DE PRODUCTION
Section 1 : Evaluation du chiffre d’affaires
CHAPITRE II : ETUDE TECHNIQUE
Section 1 : Choix et localisation du site
Section 2 : Identification des matériels
Section 3 : La technique de production envisagée
CHAPITRE III : ETUDE ORGANISATIONNELLE
Section 1 : Organigramme envisagé
Section 2 : Planification des tâches opérationnelles, techniques et administratives
Section 3 : Calendrier de réalisation
TROISIEME PARTIE : ETUDE FINANCIERE DU PROJET
CHAPITRE I : LA PREPARATION DES ETATS FINANCIERS PREVISIONNELS
Section 1 : Les charges
Section 2 : Le plan de financement
Section 3 : Les amortissements
CHAPITRE II : ETUDE DE FAISABILITE ET ANALYSE DE RENTABILITE DU PROJET
Section 1 : Les comptes de résultat prévisionnels
Section 2 : Le budget de trésorerie
Section 3 : Le bilan prévisionnel sur la période du projet
Section 4 : Les ratios de rentabilité
CHAPITRE III : EVALUATION DU PROJET
Section 1 : Analyse financière
Section 2 : Evaluation économique du projet et impacts socio-économique
Section 3 : Evaluation sociale
CONCLUSION
Annexes
Bibliographie

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