Archeologie et significations fonctionnelles du PARITAKY

A partir du XVè siècle, les navigateurs Portugais exploraient l’Afrique et l’Europe et découvrent peu à peu les arts africains. Madagascar était un lieu de destination par défaut des commerçants Arabes, des immigrants indonésiens et des peuples fuyant l’esclavage en Afrique. Toutes les grandes puissances maritimes viennent accompagner des missionnaires chrétiens qui veulent convertir ces peuples autochtones qualifiés de Barbares. Au XIXè siècle, les explorateurs vont s’élancer à la découverte de l’intérieur de l’île avec ses terres inconnues. La plupart étaient des géographes, à leur retour en Europe surtout en France, la publication des récits de leurs voyages va susciter le développement d’une science nouvelle l’ethnologie : science spécialisée dans l’étude des peuples du monde entier et de leur civilisation. Pendant la période de colonisation, les grandes puissances européennes ont envoyé leurs colonnes militaires, ils prétendaient que les peuples sont primitifs mais ils visaient surtout à acquérir le pays. Cette colonisation a marqué avant tout une rupture sociale. Toutes les structures traditionnelles furent brisées sur tous les plans. Par exemple, dans les pays colonisés par la France :
– L’implantation de l’école Française et le Français utilisé comme langue officielle perturba le mécanisme de l’enseignement traditionnel car les voies de transmission de connaissance et des idées établies auparavant se trouvèrent obstruées.
– Les cadres religieux devinrent suspects, les rites et les objets de culte furent qualifiés de sataniques. L’utilisation des tambours dits « parlants » ou «messagers» fut formellement interdite.

Actuellement, ce sont Européens eux-mêmes qui sont les premiers à reconnaître d’une part, autant de valeurs humanistes chez les artistes africains et d’autre part, la richesse, la variété, la vitalité qui rayonnent dans ces arts. Ils y trouvent une nouvelle source d’inspiration et même un style nouveau. En effets, l’art Malagasy surtout la danse va être regardée et étudiée. Autrement dit, il n’est pas seulement question de beauté ou de laideur, mais aussi bien d’une émotion directe, d’une manifestation d’expression spontanée.

Caractéristiques de la région 

Relief et végétation

Le Sud est une terre aride, et de grandes étendues semi-désertiques parsemées d’arbres épineux, avec des cactus, des steppes aux herbes hautes et même un baobab. Après Ambalavao, une immense étendue ponctuée des grands amas rocheux, marque le plateau de Ihorombe, vaste steppe herbeuse, ponctuée de palier le long de la chaussée, de hautes constructions vermillons témoignent de l’art architectural des principaux habitants : les Termites.

Après le massif, il y a les grès érodés de type jurassique et avec de profonds canyons. Des plantes grasses ornent les zones rocheuses, mais malgré les savanes arborées, on peut y trouver également des forêts luxuriantes. Le sous-sol y est très riche en gemmes : pierres précieuses comme le Saphir, Rubis, l’Emeraude. Malgré la sécheresse la région possède des rivières comme Fiherenana et Imaloto en ramification de l’Onilahy. Elle possède des deltas fertiles pour l’agriculture qui s’étend jusqu’au canal de Mozambique et autour de Tuléar les plages sont magnifiques. Le fond marin, et la barrière de Corail de Tuléar constituent une richesse inestimable de la patrimoine marine.

Climat

La sécheresse est dans cette région. Le climat est de type tropical, c’est-à-dire sec et chaud, la température annuelle variant entre 20-32°C. Le taux de précipitation annuelle est de 0-40mm.

Les activités économiques de la région

Les activités touristiques

La région possède des sites touristiques reconnues mondialement pour ses richesses historiques, botaniques et anthropologiques.Les différents Musées sis à la ville de Tuléar constituent un détour obligatoire pour les recherches et le tourisme. Les plages et les richesses sous marine attirent beau nombre de touristes. Tuléar est l’un des centres d’étude océanographique de l’Océan Indien. A part le parc d’Isalo, la réserve forestière de Zombiste – Vohibasia abrite de différentes sortes d’oiseaux, de papillons et des lémuriens en plus des plantes médicinales existantes dans la zone. Le ranomafana de Tongobory est encore un site à exploiter, les produits artisanaux traditionnels comme les soubiques, petits chapeaus, bois sculptés Aloalo constituent les principales attractions touristiques qu’on peut contempler partout et surtout dans le village de Betioky.

Activités d’exploitations gémmologiques

A part le gisement d’ or à Ejeda, Sakaraha, Betioky, Tuléar sont connus grâce aux Saphirs, Rubis, Emeraudes. Des exploitants étrangers et quelques Malagasy font vivre beaucoup de familles. Des gens d’agglomération se sont déplacés à Ilakaka pour trouver des richesses.

Activités artisanales et commerciales 

Tout le long de la Route Nationale 7, des commerçants de nattes, chapeaux, paniers en rabanes et en pailles sont très remarquables. Des hommes n’hésitent pas à s’adresser à vous pour proposer des échantillons de pierres précieuses. Betroka – Ihosy sont des lieux de vente de zébus. Quand vous prenez la Route Nationale 10 vers Betioky des jeunes gens vous proposent des statuettes ou des bois sculptés petit format.

Les Elevages

A Ampanihy l’élevage des chèvres et moutons existe encore pour la fabrication de tapis. Actuellement, un projet d’élevage de dindes est mis en place pour une opération d’implantation d’une usine de fabrication de viande en boîte de conserve.

Activités agricoles d’exportation et vivrières 

Malgré la sécheresse qui domine, la population de base continue toujours à cultiver la terre pour la survie de la famille et pour les dépenses prévus pour l’accomplissement des rites. En outre, coton, poids du cap, riz, maïs, manioc tels sont les produits locaux qui font vivre la région et qui deviennent en ce moment en second plan, à cause de cette sécheresse qui affecte régulièrement ce domaine.

Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : CONNAISSANCE DE LA REGION
I-La région et ses caractéristiques
1.1 – Division administrative
1.2 – Caractéristiques de la région
1.2.1 – Relief et végétation
1.2.2 – Climat
1.2.3 – Population
1.3 – Unité de la région
1.3.1 – Régiolecte
1.3.2 – Habitation
1.3.3 – Les arts funéraires
1.3.4 – Les rites
1.3.5 – Le culte de Zébu
1.3.6 – Le culte des Ancêtres
1.4 – Les activités économiques de la région
1.4.1 – Les activités touristiques
1.4.2 – Activités d’exploitations gémmologiques
1.4.3 – Activités artisanales et commerciales
1.4.4 – Les Elevages
1.4.5 – Activités agricoles d’exportation et vivrières
1.5 – les activités de divertissement
1.6 – Les activités d’expressions artistiques
DEUXIEME PARTIE
I – Méthodologie
1.1 – Démarche méthodologique
1.2 – Descente sur terrain
1.3 – Résultats et Interprétation
II – La pratique actuelle paritaky
2.1 – Description de paritaky
2.2 – Déroulement d’une séance
2.3 – Disposition pendant l’exécution
2.3.1 – Rohon’amponga
2.3.2 – Dàdà
2.4 – Mode d’exécution
2.5 – Les mouvements
2.5.1 – Les membres supérieurs
2.5.2 – Les membres inférieurs
2.6 – Les techniques gestuelles du Paritaky
2.6.1 – Les pas de base
III – Les caractéristiques du PARITAKY
3.1 – Adéquation avec la Musique
3.2 – Matériels utilisés pour le paritaky
3.2.1 – Karataky
3.2.2 – Sifflet
3.2.3 – Sodina : Flûtes
3.3 – Habillements
3.3.1 – Costumes
3.3.2 – Coiffures des femmes
3.3.3 – Maquillages
3.4 – Graphes
3.4.1 – Carré
3.4.2 – Cercle
3.5 – Le Paritaky et la danse classique
– Fonction symbolique représentative
– La fonction expressive ou émotive
– La fonction conative ( ou persuasive)
– La fonction poétique
– La fonction méta-motrice
– La fonction phatique
CONCLUSIONS

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