L’accident vasculaire cérébrale

L’ OMS définit l’accident vasculaire cérébral (AVC) comme « le développement rapide de signes cliniques localisés ou globaux de dysfonction cérébrale avec des symptômes durant plus de 24 heures, pouvant conduire à la mort, sans autre cause apparente qu’une origine vasculaire. Les AVC représentent la troisième cause de mortalité générale dans les pays industrialisés après les cancers et les cardiopathies ischémiques. Ils représentent la première cause de handicap physique acquis À côté du risque de décès précoce, le patient est exposé à un risque de séquelles qui peuvent être tragiques par leurs conséquences physiques, neurologiques, psychologiques, familiales ou professionnelles.

La pathologie vasculaire augmente dans les pays en voie de développement et les Accidents Vasculaires Cérébraux posent un problème de santé publique. Bien que cette pathologie soit souvent considérée comme sans réel recours thérapeutique, l’identification de facteurs de risque permet de mettre en place une stratégie de leur prise en charge au moins en prévention secondaire., l’hypertension artérielle (HTA) est un facteur de risque de l’AVC.

L’accident vasculaire cérébral

Définition

Un accident vasculaire cérébral (AVC), est défini comme une perturbation de façon brutale de l’irrigation sanguine du cerveau. On peut distinguer deux sortes d’AVC:
• L’accident ischémique transitoire cérébral ou infarctus cérébral, dû à l’obstruction d’un vaisseau sanguin irriguant le cerveau par un caillot.
• l’accident hémorragique cérébral ou hémorragie cérébrale, dû à l’éclatement d’un vaisseau dans le cerveau.

Epidémiologie

Les AVC représentent la troisième cause de mortalité générale dans les pays industrialisés après les cancers et les cardiopathies ischémiques. La mortalité globale augmente nettement avec l’âge. Il existe une surmortalité masculine. La mortalité des AVC hémorragiques est supérieure à celle des AVC ischémiques. À côté du risque de décès précoce, le patient est exposé à un risque de séquelles qui peuvent être tragiques par leur conséquence physique, neurologique, psychologique, familiale ou professionnelle. A long terme, un handicap sévère touche près du tiers des survivants. Bien que cette pathologie soit souvent considérée comme sans réel recours thérapeutique, l’identification de facteurs de risque permet de mettre en place une stratégie de leur prise en charge au moins en prévention secondaire. La correction des facteurs de risque (HTA, diabète, hyperlipidémie, tabac) pourrait expliquer la diminution du taux de mortalité constaté depuis quelques années. Cette amélioration est due aussi en partie à une prise en charge médicale et paramédicale active, à l’utilisation de méthodes diagnostiques précoces, au respect de mesures destinées à éviter toute iatrogénie et à une meilleure prévention des complications.

Présentation clinique

Le mode de début d’un AVC est le plus souvent brutal, évoluant, soit en marche d’escalier, soit progressivement en quelques heures. Selon le type d’AVC, le déficit neurologique peut être persistant ou transitoire. Les manifestations cliniques revêtent des aspects divers. Les symptômes évocateurs les plus fréquents sont: parésies, paresthésies, hémi, mono, ou quadriplégie, trouble de langage (dysphasie, dysarthrie, ou aphasie), trouble de la vision (vision monoculaire, hémianopsie, diplopie, …), céphalée, vertige, ataxie, chute avec ou sans perte de connaissance ; troubles cognitifs (trouble de la compréhension, confusion, amnésie, apraxie), nausées, vomissements, convulsions, coma. Si la récupération est complète en moins de 24 heures (moins d’une heure le plus souvent) : c’est un accident ischémique transitoire (AIT). Au-delà de ce délai, si le déficit se stabilise ou ne régresse que partiellement, c’est un accident ischémique constitué (AIC). Une aggravation secondaire survenant entre le 2e et 4e jour est retrouvée chez 20 à 30 % des patients. Elle peut correspondre à la poursuite du processus thrombotique, à la constitution d’un œdème péri lésionnel ou à un saignement secondaire.

Diagnostic

Le diagnostic d’un AVC se fait à partir des symptômes et d’un examen clinique bien dirigé. Les éléments essentiels à évaluer sont : niveau de conscience, paires crâniennes (pupilles, mouvements oculaires, champ visuel, recherche d’un nystagmus, anomalies sur le territoire du nerf facial, déviation de la langue, du pharynx), fonctions motrices (assis, debout, marche, besoin d’aide, tonicité musculaire), réflexes tendineux (asymétrie), signe de Babinski, mémoire, manière de parler et compréhension vis à vis de gestes simples .

Le tableau clinique ne permet pas, le plus souvent de différencier avec certitude un AVC ischémique d’un AVC hémorragique. Après vérification tomodensitométrique, le taux d’erreur avoisine 30 % et cela, indépendamment de la finesse de l’examen et de l’expérience du praticien .

Ce diagnostic se confirme par un scanner (tomodensitométrie) ou une IRM (Imagerie par Résonance Magnétique). Ces examens indiquent aussi le type d’AVC (ischémique ou hémorragique).

Traitement des AVC 

Un AVC est une urgence absolue. Le traitement doit être immédiat car le déficit neurologique risque de s’aggraver dans les premières heures. Une hospitalisation est toujours indispensable. Lorsqu’un infarctus cérébral est pris en charge très rapidement après le début des troubles (moins de 3 heures), il est quelquefois possible de tenter de détruire le caillot sanguin à l’aide d’un médicament spécifique: le « fibrinolytique ». Les autres traitements ont pour but d’éviter l’extension du caillot et l’aggravation des lésions et de prévenir les complications. Les rééducations kinésithérapeutes et orthophoniques doivent être débutées très rapidement .

Les facteurs de risque

D’une part, il y a les facteurs de risque non contrôlables tels l’âge (la plupart des gens qui ont des accidents vasculaires cérébraux ont plus de 55 ans, et le risque d’un accident vasculaire cérébral augmente avec l’âge), le sexe (autant les hommes que les femmes peuvent avoir un accident vasculaire cérébral, mais les hommes ont un plus haut risque que les femmes), les races et l’ethnie (les afro américains tendent d’avoir un risque plus haut d’AVC que d’autres groupes raciaux et ethniques), les antécédents familiaux.

Et d’autre part, les facteurs contrôlables comme le tabagisme (il augmente le risque d’AVC par lui-même, et il peut également augmenter les effets d’autres facteurs de risque comme le diabète, l’hypertension artérielle, et le haut cholestérol; les fumeurs ont plus de deux fois le risque d’avoir un accident vasculaire cérébral comparé aux nonfumeurs), l’inactivité, l’hypercholestérolémie, l’obésité (le risque d’accident vasculaire cérébral monte à mesure que le poids corporel augmente), le diabète (il augmente par lui-même le risque d’AVC et il augmente également le risque d’AVC lié à d’autres conditions, comme l’hypertension artérielle, le tabagisme et le haut cholestérol) ou l’alcool.

L’hypertension artérielle est un facteur de risque majeur, sinon le plus important, tant pour les AVC ischémiques que les hémorragies cérébrales L’hypertension artérielle multiplie par dix le risque d’hémorragie cérébrale. Un adulte sur trois en souffre et on estime que l’hypertension multiplie par 4 à 6 le risque d’AVC dans l’ensemble .

Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : RAPPEL THEORIQUE ET CONSIDERATIONS GENERALES
RAPPEL THEORIQUE ET CONSIDERATIONS GENERALES
1. L’accident vasculaire cérébrale
1.1 Définition
1.2 Epidémiologie
1.3 Présentation clinique
1.4 Diagnostic
1.5 Traitement des AVC
1.6 Les facteurs de risque
2. Hypertension artérielle
DEUXIEME PARTIE : ETUDE PROPREMENT DITE
ETUDE PROPREMENT DITE
1. Matériel
2. Méthode
3. Résultat
3.1. Description de la population étudiée
3.2. Estimation de l’influence du risque de survenue d’un AVC lié à l’hypertension artérielle
3.3. L’influence de la prise en charge thérapeutique de l’hypertension
sur la survenue d’un AVC à Madagascar
TROISIEME PARTIE : COMMENTAIRE ET DISCUSSION
COMMENTAIRE ET DISCUSSION
CONCLUSION

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