La puissance des pays développés résulte de l’importance de leurs industries sur la diversification des produits exportés qui sont compétitifs sur le commerce international ; ce qui n’est pas le cas pour les pays en développement.
Les PED qui sont reconnus par une croissance économique faible; ont du mal à réaliser une processus d’industrialisation afin d’accélérer le passage de leur économie agricole à une économie moderne, de créer des emplois, d’améliorer les revenus et les niveaux de vie et de réduire la vulnérabilité de la détérioration des termes de l’échange résultant d’une trop forte dépendance vis-à-vis des exportations de produits primaires. Les phénomènes d’industrialisation ont transformé plusieurs pays non seulement sur le plan économique, mais aussi sur le plan social, et institutionnel. Le développement est différent de l’industrialisation. Par contre ce dernier est un élément clé, un fait déterminant de la croissance économique permanente.
Approche théorique et conceptuel du développement et de l’industrie
Le développement
Notions et concepts
Définition du développement
Le développement est lié à la croissance économique mais il y a une distinction fondamentale entre ces deux termes. On entend par croissance :
➤ Un mouvement ascendant de certaines grandeurs économiques comme le Revenu National Brut (RNB), le Produit Intérieur Brut(PIB),… pendant une longue période.
➤ Un phénomène largement irréversible et auto-entretenu qui s’accompagne des changements cumulatifs, des conditions de la production comme la hausse d’investissement, l’introduction des progrès techniques,….
➤ Un mouvement de transformation structurel c’est-à-dire que ce n’est pas seulement les indicateurs économiques qui s’améliorent mais il y aussi des modifications au niveau des différents secteurs. Par exemple, la part des différents secteurs dans le PIB s’accroit.
Alors que le développement, comporte d’avantage d’implication, en particulier, des améliorations en termes de santé, de l’éducation et d’autre aspect du bien être humain. En d’autre terme, c’est l’augmentation durable du niveau de production globale combinant un changement de mentalité et social de la population concernée. Le développement est, selon François Perroux (1961) « la combinaison des changements mentaux et sociaux d’une population qui la rendent apte à faire croître cumulativement et durablement son produit réel et global ». Le développement est donc un acte à la fois économique et social. Pour atteindre ce développement, un pays doit accroître ses capacités productives, c’est-à-dire avoir une croissance économique élevée. Mais cela ne constitue pas la seule condition du développement.
En effet, il y a aussi le changement social puisque le développement ne se construit pas du jour au lendemain, donc le développement est également un processus de long terme. Bref, si la croissance peut se réaliser, elle va forcément entrainer le développement, ainsi, il y a une forte interdépendance entre croissance et développement. Dans les pays économiquement avancés, le développement est recherché, en général, par l’encouragement de l’innovation, l’investissement, l’éducation, l’amélioration de la sécurité juridique. Dans cette rubrique il est important de connaitre les mesures de développement et leur indicateur.
La mesure de développement
Mesure par le PNB/habitant
La Banque mondiale mesure le niveau de développement par un indicateur de richesse, le revenu moyen de la population assimilé au PNB/habitant. Cela lui permet de classer les pays en trois catégories selon leur niveau de richesse :
o pays à revenu faible (moins de 900 $/habitant) : on y retrouve en majorité des pays pauvres africains et asiatiques comme le Mali, le Kenya, le Libéria, le Bangladesh, le Cambodge, le Népal… mais aussi l’Inde ;
o pays à revenu intermédiaire (entre 900 et 11000$/habitant)3: cette catégorie se présente en deux sous-catégories :
▶ pays à revenu intermédiaire tranche inférieure (entre 900 et 3 005 $/habitant) : on y retrouve certain pays d’Afrique du Nord et quelque pays d’Amérique latine comme le Cuba, la Colombie et des pays de l’Europe central et oriental comme l’Albanie, l’Ukraine
▶ pays à revenu intermédiaire tranche supérieure (entre 3 005 et 11000$/habitant): on y retrouve encore des PED comme les grands pays d’Amérique latine que sont le Brésil ou l’Argentine, et certain pays de l’Europe de l’Est comme la Hongrie ou la Pologne et surtout la Russie ;
o pays à revenu élevé (plus de 11 000 $/habitant) : cette catégorie regroupe certains pays du Moyen-Orient comme le Qatar, les Émirats arabes unis ou le Koweït, et des pays asiatiques comme la Corée du Sud, Hong Kong ou Singapour.
Indicateur du développement
Le niveau de développement d’un pays ne se limite pas à son niveau de richesse économique, le développement ne se résume pas à la croissance économique. C’est pourquoi d’autres indicateurs sont souvent utilisés. Le PNUD a donc créé en 1990 un indicateur synthétique, l’indicateur de développement humain(IDH). Considérant que le développement traduit l’extension des possibilités humaines, celle-ci nécessite trois conditions : la possibilité de vivre longtemps et en bonne santé, la possibilité de s’instruire, et enfin la possibilité d’accès aux ressources permettant de vivre convenablement.
Pour représenter ces trois dimensions du développement (santé, éducation, niveau de vie), l’IDH synthétise trois indicateurs mesurés de 0 à 1 (plus il est élevé, plus le pays est développé) :
• un indicateur de longévité et de santé mesuré par l’espérance de vie à la naissance ;
• un indicateur d’instruction mesuré pour deux tiers par le taux d’alphabétisation des adultes et pour un tiers par le taux de scolarisation ;
• un indicateur de niveau de vie mesuré par le PNB/habitant en PPA (parité de pouvoir d’achat).
Puis en 2010, le bureau de rapport sur le développement humain(PNUD) et le Poverty and Human development Initiative(PHI) de l’Université OXFORD ont lancés l’Indicateur Multidimensionnel de la Pauvreté(IMP). Les auteurs de cet indicateur estiment que l’IMP pourrait favoriser un ciblage plus efficace des ressources dans le politique de développement. L’IMP donne des mesures au niveau individuel en fonction des critères multidimensionnel c’est-à-dire il relève la nature de pauvreté a différent niveau. Depuis celui des ménages jusqu’au niveau régional, national, et international. Il y a 3 dimension essentiel de la pauvreté au niveau des ménages ;
– Education : composé des indicateurs tel que le nombre d’année de scolarité et celui de la sortie de l’école avant 8 ans.
– Santé : au cours de la mortalité infantile et de la nutrition.
– Niveau de vie : accès à l’électricité, eau potable, sanitaire, on retrouve les caractéristique de l’habitat, compatible des bien mobilier.
Donc, l’IMP relève non seulement combien de personne sont pauvres mais indique aussi la composition de leur pauvreté.
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