Le système financier joue un rôle prépondérant au sein de la société du fait qu’il la rend plus « active ». Dans le monde d’aujourd’hui, son domaine est vaste, donc de plus en plus complèxe, vue le progrès des échanges sur les marchés financiers. Cet essor se situe aussi bien dans le cadre national qu’international.
Le système financier est composé de trois entités élémentaires à savoir les institutions financières, les marchés financiers et l’infrastructure financière, qui est un ensemble de lois et réglements régissant et soutenant les pratiques financières, notamment dans le cadre macroéconomique dans lequel il évolue. Le développement du système financier s’explique en effet par l’efficacité des activités des institutions financières, l’efficience des marchés financiers et, enfin, par l’adéquation des règlementations régissant le secteur financier. Ce qui nous conduit au vif de notre sujet dont le thème s’intitule : « L’efficacité du système financier : Diagnostic stratégique du cas de Madagscar », parce que le système financier n’est efficace sans une meilleure articulation de ces trois entités.
La notion de système financier
La définition du « Système Financier »
D’une façon générale, le « Système Financier » contribue au bien-être de tous les agents économiques. Il entre dans le processus de l’optimisation dans l’affectation des ressources, dans l’accumulation du capital productif ainsi qu’à l’innovation technologique. En outre, « le système financier permet de mettre en relation des agents économiques excédentaires en ressources avec ceux qui sont déficitaires. Cette mise en relation peut se faire directement ou indirectement ; on parle de finance directe et de finance indirecte » .
En réalité, ce système se montre de plus en plus vaste et complèxe. En effet, sa maîtrise et son efficacité dépend des efforts fournis par des institutions financières, des marchés financiers et de l’infrastructure financière, c’est-à-dire des lois et règlements qui régissent l’ensemble de la sphère financière.
Les composantes du système financier
Le système financier est composé de trois entités bien distinctes : les institutions financières, les marchés financiers et les réglementations prudentielles qui harmonisent leur mécanisme respectif.
Les institutions financières :
Ce sont les « agents dont la fonction principale est d’effectuer des opérations financières (emprunts et prêts) par opposition avec les agents dont la fonction principale est soit de produire desbiens marchands (entreprises non financières) ou non marchands (administration) soit de consommer (Ménages) » .
Dans notre analyse, les institutions financières sont au nombre de trois, dans une économie donnée, à savoir le Trésor public, les institutions financières bancaires et les institutions non bancaires.
Le Trésor public
On peut l’appeler aussi la « Caisse de l’Etat ». Il joue un rôle essentiel dans le financement de l’Etat et de ses satéllites. Le Trésor public possède une relation étroite avec la Banque Centrale, nonobstant que l’indépendance dans l’accomplissement de leur mission se confirme. Ainsi, la Banque Centrale, qui possède une indépendance vis-à-vis des autres institutions existantes, assure à titre exlusif et gratuitement les fonctions de Banquier du Trésor public. Aussi est-il que cette Banque prend en main le bon fonctionnement du système financier tout en étant son contrôleur. De ce fait, elle doit être dans la mesure de faire marcher le mécanisme du système financier et économique grâce à aux dispositions réglementaires adéquates et appropriées. La fonction essentielle du Trésor public consiste, en effet, à effectuer le financement du déficit budgétaire et combler les besoins de trésorerie de l’Etat par les avances de la Banque Centrale.
Les Institutions financières bancaires
Il s’agit des « institutions dont la caractéristique principale est de reçevoir des dépôts du public pour pouvoir consentir à son tour des crédits ». Elles sont régies par les stipulations du Droit Bancaire.
Les Institutions financières non bancaires
Ce sont des sociétés financières non bancaires publiques, semi-publiques ou privées qui se distinguent des banques par le fait qu’elles ne reçoivent pas des dépôts venant du public ou si elles en reçoivent tout de même, elles sont assignées à des emplois particuliers. Ces établissements sont parfois des compagnies d’assurance, des organismes d’assurance sociale et de retraite ainsi que des gestions collectives d’épargne. Ce qui nous conduit à l’étude des marchés financiers.
Les marchés financiers
Le marché est un lieu d’échange de marchandises, de valeurs ou de contrats. En effet, le marché financier ou de capitaux est un lieu où s’échangent la monnaie ou les contrats monétaires conditionnels (produits dérivés). Les emprunteurs qui se caractérisent par un besoin immédiat d’argent se rencontrent, faca-à-face ou non, avec les prêteurs qui ont excès d’argent.
Le marché financier peut avoir deux formes générales :
– La finance directe
– La finance indirecte.
La finance directe :
Sa caractéristique principale est que les épargnants financent directement les acteurs déficitaires en achetant des titres émis par ces derniers sur les marchés existants. Ce financement est qualifié de non monétaire puisqu’il se réalise à partir d’une épargne préexistante.
La finance indirecte ou « intermédiée » :
Les agents à besoin de financement et les agents à capacité de financement ne se rencontrent plus directement. Ils possèdent un agent ou un établissement qui s’interpose entre eux appelé « Intermédiaires financiers ». Leur spécificité est d’émettre une dette financière (les dépôts) en contrepartie de leur financement (les crédits).
La présence des intermédiaires financiers est expliquée par nombre de raisons à savoir :
a. La réalisation d’économie d’échelle :
En travaillant sur des montants élevés et avec un grand nombre de clients, les institutions financières peuvent obtenir des coûts unitaires plus bas que dans le cas où les opérations financières sont effectuées par des agents individuels.
b. Les problèmes sur le marché :
Sur les marchés financiers, on peut espérer une asymétrie d’informations. L’emprunteur a plus d’information sur le projet à financer que le prêteur. Les institutions financières sont bien placées pour réduire cette asymétrie d’information. Par exemple, dans une Banque, les emprinteurs doivent avoir un compte dans son établissement pendant quelques mois pour être débiteurs dans la Banque. Après ce délai, elle peut évaluer la solvabilité de son client.
Introduction |