Origine, phénologie et classification de T. indica

Origine, phénologie et classification de T. indica

indica est une légumineuse (Fabacées) semi-sempervirente pouvant atteindre 20 à 30 m de hauteur. Elle appartient à la sous-famille des Caesalpinioideae et est l’unique espèce du genre Tamarindus. Le tamarinier possède une couronne dense et large, une écorce rugueuse fissurée de couleur grisâtre-brun (El-Siddig et al., 2006).

Ses feuilles sont alternes et paripennées composées de 10-18 paires de folioles mesurant 12-32 x 3-11 mm (El-Siddig et al., 2006). Elles ont une forme oblongue ou étroite avec un apex pointu et une base arrondie. Les fleurs de l’espèce sont quant à elles de couleurs jaune pâle ou rosâtre et comprennent 4 sépales et 5 pétales (El-Siddig et al., 2006). Ses fruits sont indéhiscents, incurvés et ont une longueur comprise entre 10 et 18 cm. Un fruit peut comporter de 1 à 12 graines pouvant mesurer entre 1,1 à 1,25 cm (El-Siddig et al., 2006). La figure 1 présente le tamarinier et les schémas de ses organes.  

Mécanismes physiologiques d’adaptation des plantes au déficit hydrique

Selon Cramer et al., (2011), un stress abiotique se conçoit comme l’ensemble des facteurs environnementaux qui réduisent la croissance et le rendement des plantes. Le stress abiotique contribue à la réduction de la production des plantes cultivées à hauteur de 70 % (Boyer, 1982). Selon Van Velthuizen (2007), seuls 3,5 % des terres mondiales ne sont pas touchés par un stress hydrique. Il existe principalement cinq (5) formes de stress abiotiques. Il s’agit du stress hydrique, salin, thermique, lumineux et chimique (Van Velthuizen, 2007).

Toutefois, en termes d’impact mesuré par la proportion des superficies globales affectées, le stress hydrique et plus spécifiquement le déficit hydrique sont prépondérants avec 64 % de terres touchées. Pour faire face au déficit hydrique, la plante développe des mécanismes d’évitement ou de tolérance (Verslues et al., 2006 ; Lawlor, 2012).

Le but du mécanisme d’évitement est d’équilibrer l’absorption et la perte d’eau par la plante tandis que la tolérance vise à protéger l’intégrité des cellules au cas où le déficit devient plus sévère (Claeys & Inzé, 2013). Au sujet de l’évitement du déficit, selon Fraire-Velázquez & Balderas-Hernández (2013), le déficit hydrique induit une modification des processus physiologiques et biochimiques au sein des plantes comme la diminution de la croissance et de la photosynthèse et l’augmentation de la respiration.

Selon ces mêmes auteurs, l’activation de ces mécanismes de défense est liée aux signaux chimiques où les acides abscissique (ABA) jouent un rôle central puisqu’elles entraînent la fermeture des stomates réduisant ainsi la transpiration et donc la perte d’eau. L’expression du mécanisme de tolérance s’exprime par le fait que la plante peut ralentir sa croissance dans le but de préserver et de redistribuer ces ressources qui pourraient être limitées selon la persistance du déficit (Skirycz & Inzé, 2010).

Ce retardement de la croissance serait caractérisé par une inhibition rapide et aigüe en vue de préparer la plante à l’augmentation du déficit puis l’adaptation au déficit (Skirycz & Inzé, 2010). Selon ces auteurs, la croissance foliaire des plantes dicotylédones dépend du développement des cellules précurseurs initiées par le méristème apical caulinaire. Le déficit modifie ainsi la croissance des feuilles par la réduction du nombre et de la taille des cellules précurseurs (Pereyra-Irujo et al., 2008 ; Skirycz et al., 2010). Les mécanismes d’évitement et de tolérance du déficit hydrique par les plantes affectent directement le processus de photosynthèse par la réduction de l’absorption du CO2 par les chloroplastes (Pinheiro & Chaves, 2010). Cette réduction de la photosynthèse se traduit par la baisse de la productivité en termes de biomasse de la plante. 

Aires protégées et effectivité de la conservation in situ des plantes

Au niveau mondial, il est reconnu que les aires protégées constituent l’un des instruments clés pour la conservation de la biodiversité (Naughton-Treves et al., 2005). Actuellement, les aires protégées terrestres couvrent 12,85 % de la surface totale du globe et s’étendent sur 16,94 millions de kilomètres carrés (Jenkins & Joppa, 2009). Selon Fandohan et al., (2011), au sein des aires protégées, les espèces de faunes, au détriment des végétaux étaient les principales cibles de la conservation.

Ainsi, la majeure partie de la niche écologique de Thunbergia atacorensis, une espèce végétale endémique à la chaîne de l’Atacora au Bénin et au Togo est hors du réseau d’aires protégées de ces deux pays (Fandohan et al., 2016). De même, il a été montré que les aires protégées de la Nouvelle-Calédonie n’abritaient pas 87 % des phanérogames menacées de l’île (Jaffre et al., 1997).

Par ailleurs, la diversité végétale des pins menacés au Mexique n’est pas représentée dans les aires protégées du pays (Aguirre & Duivenvoorden 2010). Cette faible intégration des végétaux dans le réseau des aires protégées leur est préjudiciable. En effet, le taux de déforestation et donc d’érosion de la diversité végétale est faible dans les aires protégées comparativement aux zones ne bénéficiant d’aucun statut de protection (Jenkins & Joppa, 2009)

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