ORGANISATION GENERALE DE LA FILIERE BOIS DE ROSE
L’exploitation du bois de rose
Le bois de rose meurt et tombe souvent lors qu’il atteint le diamètre de 40 à 45 cm donc il est indispensable de l’exploiter pour en tirer profit. Cette essence ligneuse donne des rejets de souches ou de nouvelles pousses, tout comme les Eucalyptus après la coupe d’arbres matures, il ne fleurit qu’après avoir subi des stress comme le passage de cyclone, de feux, de coupe ou annulation partielle, etc. L’exploitation de bois de rose se présente généralement comme suit : après ou peu avant l’acquisition du permis, l’exploitant fait appel à des bûcherons.
Ces bûcherons travaillent par équipe de trois à cinq personnes et dans un lot forestier en règle il peut y avoir jusqu’à cinq ou 6 équipes. Ils installent leur campement dans une partie de la forêt où ils ont repéré des arbres exploitables et se déplacent ailleurs quand ils ont tout prélevé. L’exploitation se fait essentiellement de façon traditionnelle avec la hache et la scie de long comme outils. L’abattage, l’écorçage et le tronçonnage d’un arbre en rondins de 2m50 prennent en moyenne un jour. Les données suivantes illustrent le cas des exploitations forestières dans le district d’Antalaha concernant le nombre et les superficies des forêts à exploiter avant l’application de l’Arrêté Interministériel n° 11832/2000 de l’an 2000.
Typologie des acteurs
Les personnes pratiquant l’exploitation et le commerce des produits forestiers sont appelés exploitants forestiers ou opérateurs. En l’absence de toute exploitation rationnelle et légale du bois ou d’une gestion durable des forêts dans la région SAVA, le nom « exploitantforestier » ne reflète pas la réalité de cas. Les exploitants forestiers de cette zone ne sont pas dignes de cette appellation. Ils ne sont en fait que des collecteurs ou opérateurs de bois exploités dans les forêts privées ou domaniales. Ils achètent le bois chez les sous-collecteurs qui sont soit sous-traitants soit indépendants.
Le trafic de bois de rose a séduit plusieurs opérateurs économiques, aussi bien malgaches qu’étrangers, mais la majorité travaille dans l’informel. La plupart des acteurs locaux ont été frappés par la chute du cours mondial de la vanille. Des hôteliers ou des riches commerçants ayant des capitaux s’investissent aussi dans cette opportunité très lucrative. Le taux d’évolution des travaux du bois de rose s’est fortement accru car le nombre d’exploitant-exportateur forestier passait de 4 en 1994 à 26 en 2009.
Leurs noms sont cités et publiés par des journaux12.13exploitantsont officiellement reçus un Agrément d’exportation à titre exceptionnel selon l’Arrêté Interministériel n°003/2009du 28 janvier 2009, dans le but de liquider les stocks inventoriés dans la ville d’Antalaha. Les exportateurs des bois locaux reçoivent habituellement une partie de financement initial pour les opérations venant des acheteurs externes, parfois 50% selon la durée et l’intimité de la relation entre les exportateurs et les importateurs.
D’autres financements proviennent des filiales de banques malgaches à Antalaha. En 2009, toutes les exportations déclarées de la région SAVA ont été financées soit par la BFV-SG, filiale malgache de la banque française Société Générale avec 45% de prêts par valeur ou la Bank Of Africa Group dont 55% des prêts. Bien que les exportateurs aient essentiellement des relations avec les gestionnaires de comptes dans les filiales, tous les prêts utilisés ou des devises étrangères sont approuvées au niveau du siège social à Antananarivo.