Actuellement, le choix des stratégies et moyens utilisés pour la gestion de l’entreprise joue un très grand rôle dans la vie et la pérennité de l’entreprise. Selon Phillipe RAMOND (édition 2005), le management opérationnel est l’un des moyens utilisés pour la gestion de l’entreprise, et en adoptant cette stratégie, on ne peut pas négliger l’importance des moyens humains [1]. Et on peut prendre comme hypothèse que ces deux moyens sont interdépendants mais leurs alliances peuvent entraîner des portés et limites, tant pour l’entreprise que pour son environnement.
Pour la plupart des entreprises, surtout à Madagascar, le but est d’atteindre son objectif. Notre étude consiste à étudier l’atteinte de ces objectifs à moindre coût (c’est l’efficience), et cela peut être possible et faisable selon la situation de certaines entreprises (leur besoin et leur objectif). Selon H. Koontz et C. O’Donnell (édition 1980) [2], en adoptant le management des opérations, la gestion de l’entreprise est très facile à faire et à contrôler, la durée d’exécution des travaux est réduite. Dans ce cas, on a comme hypothèse qu’on a plus besoin de recruter des personnels parce que les tâches sont biens réparties, bien contrôlées mais est ce que c’est bien faites ? ça reste toujours une très grande question. Alors, notre étude consiste à étudier l’efficience, c’est-à-dire que lorsque le taux de recrutement est en baisse et que les ressources restent sur le même niveau, les charges de l’entreprise diminuent et que les bénéfices ne sont pas en baisse.
Henry Mintzberg (édition 1999) a pensé qu’en cherchant l’efficience à tout prix et à court terme, les organisations risquent de perdre l’essentiel, à savoir l’engagement des individus.
Pour H. Koontz et C. O’Donnell (édition 1980), le management constitue un moyen de classifier les connaissances pertinentes au domaine. Certains employés ne croient pas tous avoir besoin d’être dirigés. En fait, certain critique du management moderne comme le management opérationnel pense que les individus collaboreraient mieux et trouveraient d’avantages de satisfactions personnelles s’il n’y a pas de dirigeants.
Fondement théorique
Historique du management
Le management est la gestion d’un groupe, d’une organisation afin d’accomplir un objectif. Bien que le terme anglais management ait été adopté par l’Académie française avec une prononciation francisée, l’Office québécois de la langue française ne recommande pas l’emploi de cet emprunt intégral à l’anglais qui n’ajoute rien de plus que les termes gestion et administration. [1] Le management est une discipline relativement récente. Au XIXe siècle, on ne voulait plus payer des ouvriers pour leur polyvalence, mais plutôt uniquement pour ce qu’ils savaient faire de mieux. Vers la fin du XIXe siècle, Frederick Taylor propose le concept d’organisation scientifique du travail. Celui-ci repose sur la décomposition du travail en gestes élémentaires chronométrés et organisés « rationnellement » pour former une chaîne de production. [2] Parallèlement, Henri Fayol propose une approche similaire, avec un même souci de précision et de rationalité, à l’administration et à l’organisation bureaucratique. On parle alors d’administration moderne, qui fut alors et est toujours aujourd’hui la base de tout manuel de gestion. Il amène les concepts de systématisation du travail du dirigeant, de la précision jusqu’au contrôle en passant par la décision.
On reconnaît alors les principes de gestion : prévoir, organiser, commander, coordonner et contrôler. Aujourd’hui, on reconnaît plutôt ces termes sous le PODC: Planifier, Organiser, Diriger et Contrôler. [3] C’est au début du XXe siècle que Max Weber intervient dans la définition du management. Ses idéaux des sciences de gestion apparaissent en France vers la fin des années 1970, début des années 1980. Elles regroupent notamment la gestion des ressources humaines, la stratégie d’entreprise, la finance ou le marketing.
Elles combinent des approches à la fois déductives (à partir de postulats théoriques que l’on teste, on produit des outils de gestion et on modifie la théorie) et inductives (à partir d’une observation de la réalité managériale, on tente de comprendre les dysfonctionnements d’une organisation par exemple). Elle produit donc ce que certains auteurs appellent une connaissance technoscientifique. [4] Au point de vue étymologique, le verbe manage vient de l’italien maneggiare (contrôler) influencé par le mot français manège (faire tourner un cheval dans un manège). Conduire, diriger, enseigner, motiver sont devenus des maîtres mots pour un individu qui gère ou qui aspire à gérer une entreprise ou une organisation.
Définition
Avant de continuer notre devoir, nous tenons à vous rappeler notre thème qui est le management opérationnel, source de l’efficience de l’entreprise, porté et limite. Nos définitions consistent donc à analyser tous les facteurs qui pourraient avoir des liaisons avec notre thème, cela est nécessaire pour avancer à notre recherche. Nous allons voir ce qu’est :
– l’efficience au niveau de la gestion de l’entreprise,
– l’efficacité, parce que nous avons tendance à confondre les termes efficience et efficacité
– la performance, parce qu’une entreprise se doit de l’être pour survivre et aussi parce que être performant c’est être simultanément efficace et efficient
– l’engagement, parce que dans le management opérationnel, ce terme joue un très grand rôle surtout au niveau des individus qui sont les facteurs principaux au sein d’une organisation
– la motivation, c’est comme l’engagement, au sein d’une organisation, la motivation des individus est essentielle si on veut être efficient.
– les stratégies et politiques, c’est parce que pour atteindre un objectif, pour n’importe quel objectif ou domaine, il faut avoir une stratégie et politique.
Ces deux termes ne peuvent pas se séparer du management opérationnel (ie gestion de l’entreprise) Tous ces termes se lient les uns avec les autres. Et ils tournent tous autours des stratégies de l’entreprise et la gestion de l’entreprise.
a- Efficience :
Présence et mise en oeuvre optimales des ressources pour l’atteinte des résultats escomptés en adaptation, en réadaptation et en intégration sociale. [6] L’efficience est une mesure des moyens mis en œuvre, elle mesure aussi les moyens engagés pour arriver au résultat. Être efficient, c’est faire une bonne utilisation des ressources humaines, informationnelles, matérielles et financières. En d’autres mots, c’est faire les choses de la bonne façon. Une entreprise efficiente cherche à minimiser l’emploi de ses moyens, elle gère à moindre coût ses ressources. [7]
b- Efficacité :
L’efficacité, c’est produire les résultats escomptés et réaliser les objectifs fixés dans les domaines de la qualité, de la rapidité et des coûts. [8] En d’autres mots, c’est faire les bonnes choses. L’efficacité est une mesure de résultat. La structure d’une organisation est efficace lorsqu’elle facilite la contribution des individus à la réalisation des objectifs de l’entreprise
c- Performance :
Si les buts et les objectifs peuvent différer selon les organisations et évoluer tout au long de la vie d’une même organisation, il est cependant possible de repérer une constance et une universalité de certains termes, relatifs au pilotage de l’organisation, comme celui de performance. Toute organisation ou entreprise cherche à survivre au milieu de multiples contraintes et sous l’action de différents acteurs aux objectifs parfois divergents. Pour ce faire, elle se doit d’être performante. L’entreprise est performante si elle est simultanément efficace et efficiente.
d- Engagement :
L’engagement est une attitude qui consiste à intervenir dans la vie de la cité [11]. Il s’agit d’un mode de vie, d’une manière de voir l’existence qui transcende toutes les disciplines. Cependant, l’engagement prend un sens différent selon le domaine concerné. Il peut notamment s’agir de l’engagement en tant qu’objet d’étude (en psychologie par exemple), ou en tant qu’attitude de revendication (en politique par exemple).
e- Motivation:
Il est vrai que les gens participent à une entreprise organisée et de fait à toute sortes de groupes de façon à atteindre des buts que seuls ils ne pourraient pas réaliser. Cela ne peut cependant pas dire qu’ils travailleront et contribueront nécessairement au maximum de leurs capacités à la réalisation de ces buts. Chester Barnard écrivait il y a plusieurs années: Si on pouvait tracer la figure de l’intensité de la volonté de servir de eu qui sont susceptibles de contribuer à une organisation la courbe descendrait graduellement: à partir d’une volonté intense elle passerait par une volonté zéro et aboutirait à un refus ou à une opposition intense… La prépondérance de l’individualisme dans une société moderne s’oppose toujours à une organisation existante ou potentielle [12] Dans la motivation, le travail permet de s’affirmer, de réaliser une œuvre, ce qui entraîne ledynamisme, l’initiative, l’égocentrisme et l’ambition. [13]
f- Stratégies et politiques:
Les stratégies et les politiques sont intimement reliés. Les stratégies constituent des programmes généraux d’action qui supposent l’engagement prioritaire de ressources de façon à réaliser des objectifs importants. Ces programmes, particulièrement s’ils sont reliés aux stratégies majeures de l’entreprise, supposent donc l’existence d’objectifs, l’engagement des ressources nécessaires pour atteindre ces objectifs et l’établissement préalables de politiques majeures qui devront être respectées dans l’utilisation de ces ressources. On a dit des politiques qu’elles servaient à guider la réflexion dans le processus de prise de décision. Elles servent à assurer que les décisions seront prises en fonctions de certains critères. Les politiques n’exigent pas que des actions soient entreprises, mais ont pour objet de guider les gestionnaires en ce qui concerne les engagements qu’ils contractent lorsqu’ils prennent des décisions.
INTRODUCTION |